LA FRANCE CASSEE : POUR UN NOUVEL APPEL DE LONDRES ?

Par Michel LHOMME

L’Europe se casse, sous la poussée de deux destins : la grande migration intercontinentale due à la guerre 2003 de Bush en Irak, et la démagogie politicienne à très courte vue des dirigeants des pays de l’Union aujourd’hui. L’un engendre l’autre et pousse à la cassure du collectif, au repli sur soi, au retour des pulsions instinctives de peur, de haine et de violence.

Les pays européens, esclaves de la pensée chrétienne où il est recommandé de « tendre l’autre joue », se trouvèrent fort dépourvus lorsque les guerres furent venues.

La brutalisation de la guerre industrielle de 14-18 menée pour d’étroits motifs nationalistes et « d’honneur » dévoyé, suivie des massacres de masse planifiés de la guerre biologique de 40-45 menée par la revanche des nationalismes humiliés et la croyance en la race du plus fort, ont engendré un choc en retour. D’autant plus violent que les pulsions de haine avaient été fortes. L’Europe non occupée par Staline voulait se refaire une virginité en devenant la zone d’hospitalité du monde.

 Triomphe de l’humanisme ou stupide candeur ?

Les deux sans doute, puisque rien n’est parfait dans ce monde mêlé, où même la langue peut être la meilleure ou la pire des choses. Mais le fait est là.

Europe terre d’accueil, le droit d’asile universel par la convention de Genève en 1951, la citoyenneté offerte aux anciens colonisés dans les années 1960, les lois de pardon aux terroristes votées dans les années 1970, les droits de l’homme et la Cour européenne de justice inclus dans le traité d’Union, les accords de Schengen en 1985 qui accorde complète liberté de circuler à tous, et même aux non-citoyens européens – voilà ce qui permet à l’Europe dans le monde d’apparaître comme une terre douce où la violence est exclue, les exactions pardonnées et l’assistanat assuré.

Le conseil d’Etat vient d’achever le tout cette semaine en déclarant comme délit la poursuite pénale de ceux qui aident, hébergent ou favorisent l’acceuil de clandestins en France.

Universel, pacifique et accueil quasi gratuit : pourquoi ne pas en profiter ?

Jusque vers 1990, l’immigration induite par cette générosité était maitrisable ; depuis, deux vagues successives dont la dernière, massive, remettent en cause à la fois le modèle et ses fondements. Vers la fin des années 1980, l’immigration de misère venue d’Albanie et d’Afrique du Nord a alimenté les trafics et la délinquance dont la mafia algérienne, la mafia albanaise et la mafia russe ont profité dans nos pays désorientés.

La troisième vague est sur nous, venue des pays islamiques depuis le « printemps » arabe et les guerres d’Irak, de Libye et de Somalie. Il s’agit d’une vague bien plus grosse que les précédentes, d’un afflux par millions en peu de temps piloté par des mafias locales (notamment turque) et des gangs de seigneurs de la guerre (en Somalie, Libye, Nigéria) qui s’enrichissent largement et rapidement en rançonnant les migrants.

Évidemment, les politiciens européens n’ont rien vu, rien compris, rien anticipé. 

L’Europe est ouverte comme une vieille catin et l’Eglise la pute de Babylone la soutient. Très peu « osent » braver le tabou du politiquement correct en fermant les frontières. Très peu, sauf les pays de Višegrad immédiatement accusés de « fascisme » ou de vouloir préserver la « race ».

Les pays de l’Est n’ont en réalité jamais accepté le libéralisme outrancier dans ses excès chrétiens de moralisme candide.

Les pays du Nord submergés d’arrivées que très souvent on leur refile constatent dorénavant que l’intégration a du mal à se faire et n’est qu’un leurre tandis que le Royaume-Uni, intelligent et comprenant en fait avant tout le monde ce qui allait survenir sous peu a décidé de faire bande à part en rompant le traité et en déclarant le Brexit.

Car ne nous voilons pas la face, c’est bien la libre circulation imposée par l’Union Européenne qui a fait voter le Brexit. La juxtaposition des communautés dans les îles britanniques n’allait déjà pas sans heurt, le chacun pour soi dégénérant peu à peu en chacun chez soi, la loi étant de moins en moins la même pour tous, le travail de masse raréfié ne bénéficiant qu’à la main-d’œuvre au coût le plus bas – donc aux immigrés.

L’exemple français, inverse du modèle britannique, montrait lui aussi ses limites avec les récurrentes émeutes des banlieues en 2005, le terrorisme de « Français » islamistes à partir de 2015 et l’explosion de la petite délinquance en 2021 jusque dans nos campagnes les plus reculées. La protestation sociale a pris une teinte victimaire d’humiliation coloniale d’autant plus fantasmée que les petits-fils de ceux qui l’ont subie n’ont jamais vécus sous ce régime. L’Algérie n’attend du rapport Stora que des réparations financières à vie (https://metainfos.com/2021/04/04/france-algerie-la-guerre-des-memoires/).

La religion est venue par-dessus, apportant sur un plat oriental un prétexte idéologique de « pureté » pour refuser les us et coutumes comme les lois de la république « impie » – ou pour se refaire une virginité éternelle après une vie alcoolique, de viols, de délinquance, de fumeurs de haschisch. Le fantasme de purification va toujours se nicher dans tous les recoins des âmes faibles et perturbées sexuellement. (https://metainfos.com/2021/04/05/separatisme-et-respect-de-la-loi/).

De plus, l’immigration d’asile ou économique se confond, sait-on par exemple vraiment que pas bêtes, les migrants brûlent dorénavant systématiquement leurs papiers ce qui ne permet plus de les renvoyer dans leur pays d’origine lorsque le droit l’exigerait, les dits-pays traînant en plus des pieds pour reconnaître leurs ressortissants et les accepter.

Dire que l’intégration de populations majoritairement musulmanes à très bas niveau d’instruction est facile et rapide dans une Europe de culture chrétienne, de pratique laïque et de régime démocratique, ce n’est pas faire preuve « d’islamophobie », mais constater la triste réalité. D’autant que les masses en jeu sont énormes – donc amenées à terme à changer le visage de l’Europe. Les (soi-disant) islamophiles ne défendent pas l’Islam, mais l’idée qu’ils se font des sous-prolétaires de la planète : ils confortent en fait leur bonne conscience, en parfait égoïsme de collabos ne fréquentant en fait comme tous nos politiciens jamais les quartiers populaires. Cette hypocrisie révulse les derniers patriotes, empêche toute réflexion sereine sur fond de dissolution de Génération Identitaire, d’emprisonnement maintenant ferme pour délit d’opinion de tous les récalcitrants et prévoyants. Blanc, tu n’auras plus demain aucune chance de poste un poste dans le « nouveau monde » Woke.

Or, il faut tristement le reconnaître, le grand « remplacement » opéré maintenant à vue d’oeil dans les campagnes, la grande migration intercontinentale ne réveillent pas du tout le peuple français même si l’insécurité les gêne. Le terrorisme a renforcé quelque peu mais uniquement sur CNEWS ou dans une Assemblée croupion les appels à l’autorité, les palinodies des politiciens qu’ils soient droitards ou gauchards mais tous anciens lèche-babouches par pur électoralisme lorsqu’ils descendent rejoindre leurs mairies ou leurs circonscriptions.

Reste le tabou des tabous : ne pas critiquer l’Europe alors que l’Europe de Bruxelles est technocratique, anonyme et coûteuse (https://metainfos.com/2021/04/02/france-le-scandale-du-reconfinement/) .

Chacun des pays européens se pose bien la question, même si la monnaie unique pour les pays de l’euro, le soutien massif à la croissance par le rachat de dettes par la Banque centrale européenne, la libre-circulation, les normes unifiées, le poids international de négociation, la paix assurée, sont des ajouts loués et considérés comme acquis.

Schengen n’existe virtuellement plus, Angela Merkel l’ayant fait exploser en décidant, sans considération du processus démocratique allemand et dans un mépris souverain pour ses partenaires européens, d’ouvrir ses propres frontières (donc celles de toute l’Union !) à tous les migrants. Elle qui avait pourtant affirmé que le multikulti était un échec total.

Le Brexit vient directement de là : les directives européennes allaient-elles imposer au peuple britannique d’accueillir toute la misère du monde ?

Non, pour la Royaume-Uni, les choix politiques et moraux de Berlin en devenant ceux de toute l’Europe par la faiblesse sans nom des gouvernements  français successifs (le délinquant Sarkozy, le piteux Hollande, et le banquier Macron) n’étaient plus viables.  

La résultante de ces tendances à l’œuvre, immigration de masse qui n’est pas prête de se tarir et qui continue mais vous l’aurez noté comme no-news en plein covid augure très mal des petits jeux tactiques des politiciens français et de toute l’administration pléthorique qui leur obéit les yeux fermés pour préserver des postes qui depuis longtemps auraient dû être supprimés. La France nous dit-on est déprimée mais n’embrase-t-elle pas plutôt un ras-le-bol latent identifiable dans tout le pays et qui n’appelle qu’une seule chose au sabotage discret, à la guillotine des puissants, à la contestation à ras de peuple, presque à une sorte de nouveau appel « londonien » mais cette fois-ci non pour la soumission atlantiste mais pour une remise en ordre autoritaire, nationale et patriotique…

En bref, oui, nous sentons bien de plus en plus les prémices d’une guerre civile – au moins dans les urnes, au pire dans la rue (https://metainfos.com/2021/03/18/quelle-guerre-civile-voyez-vous-venir/). Mais ne sommes-nous pas que de vieux rêveurs ?….