Par Michel LHOMME
Nous venons d’aborder à travers deux textes successifs (https://metainfos.com/2021/10/22/demographie-chinoise-histoire-dun-declin-annonce/ et https://metainfos.com/2021/10/24/de-la-demographie-chinoise-de-limmigration-et-du-probleme-ecologique-mondial-1-2/) la question préoccupante de la démographie chinoise mais on nous objecte avec raison que même avec ses 800 millions d’habitants, la Chine serait toujours une grande puissance, surtout si le niveau de vie des pauvres actuels continue à augmenter et se rapproche des normes occidentales comme c’est le cas actuellement. Néanmoins, il y a bien eu selon nous une erreur chinoise celle d’un freinage démographique qui certes apparaissait nécessaire mais qui au final s’avère trop brutal. Cela nous amène à considérer la délicate question démographique qui colporte nombre de fantasmes apocalyptiques et de chiffres par ailleurs erronés ou peu fiables comme ceux d’un Nigéria à 250 millions d’habitants dans quelques années. Faut-il donc louer la vitalité démographique africaine ou craindre au contraire des stabilisations et baisses de population trop rapides pour se retrouver comme en Chine ou au Japon (nous y reviendrons demain) à ne gérer demain que des vieillards ou des hospices ? Ou d’un autre point de vue ne serait-il pas plutôt souhaitable au contraire pour soulager les tensions écologiques sur les ressources naturelles et l’environnement de ne plus faire d’enfants comme le recommande d’ailleurs de plus en plus les écologistes radicaux américains et même nos stars ? Ne faudrait-il pas que la population mondiale redescende au plus vite à 4 ou 5 milliards, voire moins ?

Si nous touchons là la question malthusienne qui est loin d’être négligeable du point de vue écologique, elle méconnait néanmoins la plupart du temps la question du nombre. Le problème en effet c’est que le nombre en démographie est lié à la composition par âges. Un pays qui passe de 1,4 milliards à huit cents millions est devenu un pays de vieillards, alors qu’un pays qui passe de 500 à huit cents millions est un pays de jeunes et d’adolescents. Le nombre ici correspond à deux réalités différentes.

Quant à la décrue de la population totale, c’est certes une évolution symboliquement importante, mais sans grande signification concrète. Si la population restait constante, ce serait dans un vieillissement accéléré qui serait alors comme en Chine une source de difficultés. La question sous-jacente est donc celle d’un malthusianisme économique. Pour corriger le déséquilibre population/production de biens de consommation, on sait finalement qu’il n’y a seulement que deux solutions possibles : soit on baisse la valeur population, soit on augmente la valeur physique de la production de biens et de services consommables. Or, ce qui se passe aujourd’hui, c’est qu’avec la crise écologique, l’équation est maintenant biaisée par le problème de l’épuisement des ressources et la pollution engendrée par l’augmentation de la production. Alors quelles sont les solutions sur la table ?

Elles ne sont pas nombreuses : soit l’homme doit de se trouver le moyen de produire plus, tout en économisant et en protégeant les ressources énergétiques ; soit il doit consommer moins (réduction drastique de la population et éthique de la frugalité, « économie de la décroissance »). Sinon, ce sera effectivement la stagflation démographique. Or comme toujours, n’en déplaise aux « arriérés », il semblerait tout de même que ce soi le progrès technologique qui seul pourra résoudre le problème.
On l’aura compris pour l’économie, il vaut mieux avoir une population jeune plutôt que des retraités. On pourrait nous objecter alors que si on ne peut avoir d’économie saine sans augmentation de la population, il faudrait mettre aux oubliettes toute idée écologique ou du moins celle d’un « développement durable » ? La planète pourrait-elle vraiment soutenir une population toujours plus nombreuse ?

Si la Chine n’avait rien fait en matière de contrôle drastique de sa démographie, elle serait tout de même à plus de 2 milliards aujourd’hui même si certains évoquent toujours l’existence controversée d’une régulation naturelle du taux de fécondité (par les pandémies, les catastrophes voire les guerres « darwinisées »). Mais rappelons qu’en Chine, la majorité des naissances se faisaient à la campagne, et que donc s’il avait fallu atteindre deux milliards de Chinois avant que la natalité baisse, nous serions aujourd’hui devant une autre situation de crise cette fois-ci réellement mondiale?
Ne nous voilons donc pas la face, nous avons entendu ces derniers temps, dans de beaux couloirs dorés, des propos cyniques dans le genre d’une pandémie de covid régulatrice, du « grand reset » démographique, propos d’ignorants qui cachent toujours en réalité une solution polémologique plus cruelle à peine déclarée : la guerre comme une nécessité efficace pour reprendre en main la masse de la population, et, sur ce point, la Chine comme l’Afrique de manière interne peuvent réellement inquiéter.
Or, la guerre n’est en réalité jamais une solution, parce qu’elle ne rétablit les équilibres qu’artificiellement, justement par l’artifice du nombre et oublie la pyramide humaine. Après 14-18 et 39-45, la population active a fortement diminué en Europe (surtout Allemagne et France), nécessitant le recours à l’immigration massive et à l’emploi des femmes, ce qui n’a fait qu’accroître ensuite les problèmes de natalité mais aussi d’identité. Cette immigration fut aussi accompagnée d’une immigration interne vers les villes, d’un exode rural entraînant le congestionnement des cités, la construction en France des grands ensembles, le dépeuplement des campagnes, la fin de la paysannerie, le tout automobile, le bétonnage intensif et toutes les les autres pollutions diverses.
La question de l’immigration est qu’on le veuille ou non le centre, le point focal de la campagne présidentielle mais elle n’est posée qu’en termes sécuritaires et identitaires or il faut aller au cœur du problème et soulever clairement la question démographique. Quelle doit être la bonne démographie de la France ? Solution A : sans apport d’immigrés ? Solution B : avec ?
Or, on est obligé d’en convenir s’il n’y avait pas eu d’immigration depuis 1945, la situation démographique de la France serait une catastrophe malgré, puis à cause, du baby-boom. Pour commencer le baby-boom n’a apporté des producteurs que très progressivement de 1965 à 2005, et depuis cette date il pèse sur la pyramide des âges et notamment sur les retraites. Les vingt premières années des Trente glorieuses ont bien été soutenues par l’immigration, et depuis 2005, de nouveau.

Nous n’entendons ici parler que des immigrés qui travaillent, ceux qui nettoient vos cages d’escaliers, qui livrent vos pizzas. Ce sont bien des gens qui bossent et non pas ces « bacs – 4 » qu’on entretient à ne rien faire, ces voyous multi-récidivistes qu’on libère à la moindre occasion pour éviter une autre surpopulation, une vraie surpopulation, la surpopulation carcérale inhumaine des prisons françaises.
Si on aborde maintenant une autre fécondité, la fécondité des immigrés, on verra qu’elle se divise entre une majorité (arabes, asiatiques…) dont la fécondité est analogue à celle du reste de la population, voire légèrement supérieure (quatre enfants). Et une minorité (disons 10 %, mais cela dépend largement des définitions) à très forte fécondité et qui correspond à la première génération subsaharienne, aux primo arrivants. Mais les différences (le recul de la fécondité) disparaissent assez vite à partir de la deuxième génération. Pourquoi ? Mais tout simplement face aux difficultés de la vie en France, une vie pour beaucoup harassante et de surmenage mais surtout très mal rémunérée. Le « sur-chômage » des jeunes adultes de la deuxième génération, la « voyoucratie » ne s’expliquent-ils pas en grande partie par l’exploitation éhontée que pratiquent depuis des décennies les patrons français qui n’ont favorisé l’immigration que pour maintenir des bas salaires et soutenir des marges aberrantes, profitant au passage de toutes les primes à l’emploi et autres emplois aidés par une gouvernement qui ferme toujours les yeux sur le détournement systématique par le patronat français de toutes les aides (voir le « quoi qu’il en coûte du covid » et toutes les tricheries comptables opérées sur les chiffres d’affaires pour pouvoir toucher la manne gouvernementale !).
Or nous n’entendons nulle part dans la campagne électorale une critique virulente de la classe patronale française. On se contente en effet de la cible facile contre les politiciens ou les hauts fonctionnaires, pire on se gargarise du « grand remplacement » alors que d’autres plus démagogiques, les libéraux de gauche qui ont transformé habilement depuis longtemps les rapports de classe en question ethnique, de genre ou postcoloniale continuent de pointer du doigt une discrimination en fait de moins en moins présente en France parce que là encore, on se refuse à cibler le nœud du problème : la non qualification des jeunes, l’échec patent de l’éducation nationale et de ses programmes, de la formation professionnelle et de tous les pseudo-stages de Pôle Emploi et d’ailleurs. Cela obligerait en effet à remettre à plat tout notre système scolaire ce qu’aucun n’ose et n’osera faire puisque patrons, profs et politiciens en vivent généreusement depuis trop longtemps.
la question préoccupante de la démographie chinoise mais on nous objecte avec raison que même avec ses 800 millions d’habitants, la Chine serait toujours une grande puissance, surtout si le niveau de vie des pauvres actuels continue à augmenter et se rapproche des normes occidentales comme c’est le cas actuellement. Néanmoins, il y a bien eu selon nous une erreur chinoise celle d’un freinage démographique qui certes apparaissait nécessaire mais qui au final s’avère trop brutal. Cela nous amène à considérer la délicate question démographique qui colporte nombre de fantasmes apocalyptiques et de chiffres par ailleurs erronés ou peu fiables comme ceux d’un Nigéria à 250 millions d’habitants dans quelques années. Faut-il donc louer la vitalité démographique africaine ou craindre au contraire des stabilisations et baisses de population trop rapides pour se retrouver comme en Chine ou au Japon (nous y reviendrons demain) à ne gérer demain que des vieillards ou des hospices ? Ou d’un autre point de vue ne serait-il pas plutôt souhaitable au contraire pour soulager les tensions écologiques sur les ressources naturelles et l’environnement de ne plus faire d’enfants comme le recommande d’ailleurs de plus en plus les écologistes radicaux américains et même nos stars ? (http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2021/10/23/folies-apocalyptiques-ne-confondons-pas-protection-de-l-envi-6345539.html) Ne faudrait-il pas que la population mondiale redescende au plus vite à 4 ou 5 milliards, voire moins ?

Si nous touchons là la question malthusienne qui est loin d’être négligeable du point de vue écologique, elle méconnait néanmoins la plupart du temps la question du nombre. Le problème en effet c’est que le nombre en démographie est lié à la composition par âges. Un pays qui passe de 1,4 milliards à huit cents millions est devenu un pays de vieillards, alors qu’un pays qui passe de 500 à huit cents millions est un pays de jeunes et d’adolescents. Le nombre ici correspond à deux réalités différentes.
Quant à la décrue de la population totale, c’est certes une évolution symboliquement importante, mais sans grande signification concrète. Si la population restait constante, ce serait dans un vieillissement accéléré qui serait alors comme en Chine une source de difficultés. La question sous-jacente est donc celle d’un malthusianisme économique. Pour corriger le déséquilibre population/production de biens de consommation, on sait finalement qu’il n’y a seulement que deux solutions possibles : soit on baisse la valeur population, soit on augmente la valeur physique de la production de biens et de services consommables. Or, ce qui se passe aujourd’hui, c’est qu’avec la crise écologique, l’équation est maintenant biaisée par le problème de l’épuisement des ressources et la pollution engendrée par l’augmentation de la production. Alors quelles sont les solutions sur la table ?
Elles ne sont pas nombreuses : soit l’homme doit de se trouver le moyen de produire plus, tout en économisant et en protégeant les ressources énergétiques ; soit il doit consommer moins (réduction drastique de la population et éthique de la frugalité, « économie de la décroissance »). Sinon, ce sera effectivement la stagflation démographique. Or comme toujours, n’en déplaise aux « arriérés », il semblerait tout de même que ce soi le progrès technologique qui seul pourra résoudre le problème.
On l’aura compris pour l’économie, il vaut mieux avoir une population jeune plutôt que des retraités. On pourrait nous objecter alors que si on ne peut avoir d’économie saine sans augmentation de la population, il faudrait mettre aux oubliettes toute idée écologique ou du moins celle d’un « développement durable » ? La planète pourrait-elle vraiment soutenir une population toujours plus nombreuse ?
Si la Chine n’avait rien fait en matière de contrôle drastique de sa démographie, elle serait tout de même à plus de 2 milliards aujourd’hui même si certains évoquent toujours l’existence controversée d’une régulation naturelle du taux de fécondité (par les pandémies, les catastrophes voire les guerres « darwinisées »). Mais rappelons qu’en Chine, la majorité des naissances se faisaient à la campagne, et que donc s’il avait fallu atteindre deux milliards de Chinois avant que la natalité baisse, nous serions aujourd’hui devant une autre situation de crise cette fois-ci réellement mondiale?
Ne nous voilons donc pas la face, nous avons entendu ces derniers temps, dans de beaux couloirs dorés, des propos cyniques dans le genre d’une pandémie de covid régulatrice, du « grand reset » démographique, propos d’ignorants qui cachent toujours en réalité une solution polémologique plus cruelle à peine déclarée : la guerre comme une nécessité efficace pour reprendre en main la masse de la population, et, sur ce point, la Chine comme l’Afrique de manière interne peuvent réellement inquiéter.
Or, la guerre n’est en réalité jamais une solution, parce qu’elle ne rétablit les équilibres qu’artificiellement, justement par l’artifice du nombre et oublie la pyramide humaine. Après 14-18 et 39-45, la population active a fortement diminué en Europe (surtout Allemagne et France), nécessitant le recours à l’immigration massive et à l’emploi des femmes, ce qui n’a fait qu’accroître ensuite les problèmes de natalité mais aussi d’identité. Cette immigration fut aussi accompagnée d’une immigration interne vers les villes, d’un exode rural entraînant le congestionnement des cités, la construction en France des grands ensembles, le dépeuplement des campagnes, la fin de la paysannerie, le tout automobile, le bétonnage intensif et toutes les les autres pollutions diverses.

La question de l’immigration est qu’on le veuille ou non le centre, le point focal de la campagne présidentielle mais elle n’est posée qu’en termes sécuritaires et identitaires or il faut aller au cœur du problème et soulever clairement la question démographique. Quelle doit être la bonne démographie de la France ? Solution A : sans apport d’immigrés ? Solution B : avec ?
Or, on est obligé d’en convenir s’il n’y avait pas eu d’immigration depuis 1945, la situation démographique de la France serait une catastrophe malgré, puis à cause, du baby-boom. Pour commencer le baby-boom n’a apporté des producteurs que très progressivement de 1965 à 2005, et depuis cette date il pèse sur la pyramide des âges et notamment sur les retraites. Les vingt premières années des Trente glorieuses ont bien été soutenues par l’immigration, et depuis 2005, de nouveau.
Nous n’entendons ici parler que des immigrés qui travaillent, ceux qui nettoient vos cages d’escaliers, qui livrent vos pizzas. Ce sont bien des gens qui bossent et non pas ces « bacs – 4 » qu’on entretient à ne rien faire, ces voyous multi-récidivistes qu’on libère à la moindre occasion pour éviter une autre surpopulation, une vraie surpopulation, la surpopulation carcérale inhumaine des prisons françaises.

Si on aborde maintenant une autre fécondité, la fécondité des immigrés, on verra qu’elle se divise entre une majorité (arabes, asiatiques…) dont la fécondité est analogue à celle du reste de la population, voire légèrement supérieure (quatre enfants). Et une minorité (disons 10 %, mais cela dépend largement des définitions) à très forte fécondité et qui correspond à la première génération subsaharienne, aux primo arrivants. Mais les différences (le recul de la fécondité) disparaissent assez vite à partir de la deuxième génération. Pourquoi ?

Mais tout simplement face aux difficultés de la vie en France, une vie pour beaucoup harassante et de surmenage mais surtout très mal rémunérée. Le « sur-chômage » des jeunes adultes de la deuxième génération, la « voyoucratie » ne s’expliquent-ils pas en grande partie par l’exploitation éhontée que pratiquent depuis des décennies les patrons français qui n’ont favorisé l’immigration que pour maintenir des bas salaires et soutenir des marges aberrantes, profitant au passage de toutes les primes à l’emploi et autres emplois aidés par une gouvernement qui ferme toujours les yeux sur le détournement systématique par le patronat français de toutes les aides (voir le » quoi qu’il en coûte » du covid et toutes les tricheries comptables opérées sur les chiffres d’affaires pour pouvoir toucher la manne gouvernementale ).

Or nous n’entendons nulle part dans la campagne électorale une critique virulente de la classe patronale française. On se contente en effet de la cible facile contre les politiciens ou les hauts fonctionnaires, pire on se gargarise du « grand remplacement » alors que d’autres plus démagogiques, les libéraux de gauche qui ont transformé habilement depuis longtemps les rapports de classe en question ethnique, de genre ou postcoloniale continuent de pointer du doigt une discrimination en fait de moins en moins présente en France parce que là encore, on se refuse à cibler le nœud du problème : la non qualification des jeunes, l’échec patent de l’éducation nationale et de ses programmes, de la formation professionnelle et de tous les pseudo-stages de Pôle Emploi et d’ailleurs. Cela obligerait en effet à remettre à plat tout notre système scolaire ce qu’aucun n’ose et n’osera faire puisque patrons, profs et politiciens en vivent généreusement depuis trop longtemps.

