Par Michel LHOMME
Le nombre d’associations actives pour s’opposer à des projets éoliens reste la preuve évidente de l’ampleur du phénomène. Ces associations par exemple en Normandie ou ailleurs ont voulu faire émerger ce sujet dans le débat des élections départementales et régionales.
Vous savez que nous insistons fortement – on nous le reproche parfois ! – dans ce site sur l’éolien, le nucléaire, les problèmes énergétiques de demain. Nous alertons en particulier par les articles de notre collaborateur Michel Gay, tous classés dans l’onglet « ecologie », sur le coût abusif de l’électricité qu’on est en train de nous préparer, sur la crise de l’alimentation du réseau qui ne manquera pas de se produire un de ces hivers prochains.
Lorraine Bouttes, présidente d’A tous vents à La Chapelle-Viel, faisait observer que « depuis quelques mois, les habitants de l’Orne ont l’impression que les annonces de lancement de projets d’implantation d’éoliennes se succèdent à un rythme effréné. Ces éoliennes industrielles surgissent brutalement dans leur quotidien et les futurs riverains sont placés devant le fait accompli ». Elle estimait donc que le déploiement actuel de l’éolien industriel pose un réel problème politique d’une exceptionnelle gravité.
En effet, force est de constater que lors du montage de ces projets, la population rurale est rarement écoutée alors que son environnement, son cadre de vie, ses intérêts fondamentaux sont de plus en plus menacés. Les habitants s’interrogent donc : » Qui prendra réellement la défense de l’intérêt général et de l’attractivité de nos territoires ruraux, en préservant la santé et la qualité de vie de ses habitants ? » Les associations réclament « une charte pour la santé des riverains ».
Dans le contexte ornais par exemple, quatorze associations avaient décidé de mettre les candidats aux Départementales face à leurs responsabilités en leur proposant de signer une charte « pour la préservation de la santé des riverains des éoliennes » et selon ce collectif, deux changements suffiraient à protéger les habitants contre les nuisances excessives constatées sur de nombreux sites. Il faudrait « porter de 500 à 1 500 mètres la distance minimale entre les éoliennes et les habitants pour éviter notamment le sentiment d’écrasement provoqué par des éoliennes de plus en plus hautes, 200 mètres ».
Nous pensons pour notre part qu’il faut aller beaucoup plus loin et arrêter immédiatement cette folie, cet enlaidissement du paysage, ce gouffre financier que nous paierons demain très cher sur nos factures et en particulier s’opposer à tous ces projets déments d’éolienne en mer.
Car ce sont des milliers d’éoliennes qui devraient voir le jour en France afin de répondre aux objectifs de programmation de l’énergie et devenir ainsi l’impossible deuxième source de production électrique.
On compte déja aujourd’hui 8 000 éoliennes, réparties dans 1 800 parcs sur tout le territoire. Et il devrait y en avoir au total, d’ici à 2028, entre 12 000 et 13 000, en fonction de l’avancement des programmes, soit une augmentation de 50 à 62 %. C’est un vrai leurre énergétique. Par ailleurs le choix des sites devient de plus en plus difficile à trouver en raison des contraintes imposées aux opérateurs. La multiplication des éoliennes sur le territoire, cela veut dire la destruction des paysages, un danger pour les oiseaux, bruit, ondes, inefficacité énergétique, corruption… On ne compte plus les scandales.
Aucun candidat de quel parti qu’il soit qui soutiendrait aujourd’hui l’éolien ou en recevrait ses soutiens ne devrait recevoir dimanche prochain un bulletin de vote.
Il s’agit de ne pas voter pour les politicards mais en particulier et surtout pour les candidats qui ne prendraient pas une position claire concernant les éoliennes qui sont en train de massacrer la France, de ruiner son économie, de détruire son environnement.
Or force est de constater que toute la classe politique française est actuellement complice puisque c’est la gamelle du moment.