Par Michel LHOMME
La participation au premier tour des élections régionales et départementales de ce dimanche 20 juin a été très faible, estimée à 33,9%. 66,1% des électeurs se sont donc abstenus selon un sondage Ipsos/Sopra Steria pour France Télévisions, Radio France et La Chaîne Parlementaire.
Une autre étude réalisée par Ipsos-Sopra Steria, « Sociologie des électorats et profil des abstentionnistes », pour Radio France et France Télévisions publiée ce dimanche 20 juin, montre que la courbe des abstentionnistes suit l’âge des sondés : plus on est jeune, plus on s’est abstenu : 87% des 18/24 ans ne se sont pas déplacés aux urnes et 83% des 25/34 ans. À l’inverse, les plus âgés, 70 ans et plus, ont été 40% à s’abstenir (56% des 60/69 ans, 56% des 50/59 ans, 71% des 35/49 ans).
Cette enquête étudie aussi le taux d’abstention selon le vote des sondés lors de l’élection présidentielle de 2017.
Ainsi, les électeurs de Marine Le Pen se sont massivement abstenus ce dimanche (73%) tout comme ceux de Jean-Luc Mélenchon (67%) et Nicolas Dupont-Aignan (67%). Ceux qui ont voté François Fillon en 2017 sont ceux qui se sont le plus déplacés, avec 44% d’abstentionnistes. Les électeurs d’Emmanuel Macron se sont abstenus à 60% et ceux de Benoit Hamon ont boudé les urnes à 55%.
Cette tendance se retrouve aussi lorsque les personnes sondées sont interrogées sur leur proximité partisane : 69% des sympathisants RN se sont abstenus, 55% des électeurs de droite (LR/UDI), 65% des électeurs de gauche (PCF/LFI/PS/EELV), 57% des électeurs LREM et 61% des sympathisants Modem.
A noter que le niveau de diplôme de l’électeur ne joue pas énormément dans la participation à ce scrutin. 64% des sondés qui possèdent un niveau inférieur au bac se sont abstenus. La proportion est de 72% chez les titulaires du bac, de 67% chez les Bac + 2 et 62 % chez les bac +3.
Cette enquête porte sur 3001 personnes inscrites sur les listes électorales et représentatives de la population française interrogées par internet du 16 au 19 juin.
On notera donc que le Rassemblement National en se « dé-diabolisant » – on se demande d’ailleurs de plus en plus de quoi !!! – a perdu non seulement sa base militante active mais aussi ses électeurs les plus convaincus sans absolument ne rien gagner au centre ou à droite, prisonniers du front républicain savamment entretenu par la propagande des « journalopes ».
Devenu un parti d’incompétents notoires, pervers et narcissiques, de libéraux cachés sans aucune conviction nationaliste, menée par une femme qui, comme l’a bien souligné récemment Eric Zemmour fut en réalité toujours de gauche, le RN, si un outsider ne se présente pas d’ici là, assurera la réélection de Macron qui l’en remerciera d’ailleurs en coulisses en passant l’éponge par exemple sur ses impôts.
Reste que sans plus aucune légitimité politique, le pouvoir devenu dictatorial, dictature de la haute administration française, de ses préfets et des Assemblées non représentatives, en appelle désormais non plus aux urnes mais au renversement populaire par la rue. C’est bien à ce renversement auquel nous devons tous nous préparer en ayant dans l’esprit par exemple la solution de la grève générale de Sorel, du sabotage partout où cela est possible, de la résistance et de la désobéissance civile en toute occasion et en toute opportunité. N’ayons pas peur d’un pouvoir illégitime : le droit naturel est avec nous,

Retrouvons espoir : un pouvoir légal illégitime ne dure jamais très longtemps, c’est une des lois de l’histoire.
