TENTATIVE D’ATTENTAT TERRORISTE A MAYOTTE

Par Mansour KAMARDINE, député de Mayotte

Après avoir alerté à plusieurs reprises sur les risques d’arrivées de terroristes à Mayotte, un étranger, arrivé en France en infraction au regard du droit de séjour, protégé par un statut de demandeur d’asile, a probablement commis, mardi 6 avril, un attentat de nature terroriste, en attaquant, à l’arme blanche, un policier, dans l’enceinte du commissariat de police de Mamoudzou, au cri « Allah akbar ». Ce que nous craignions à Mayotte vient donc de se produire ! Le procureur de la République qui a prolongé, ce jour, la garde à vue de l’assaillant s’abstient de toute communication à ce stade, ce qui facilite la propagation de rumeurs qui troublent l’opinion publique mahoraise.

Depuis environ trois ans environ, Mayotte subit de fait une amplification du flux migratoire en provenance de l’Afrique et du Moyen-Orient. Ce flux est organisé avec la complicité d’acteurs basés dans l’Union des Comores. Il s’agit, dans la très grande majorité des cas, d’une immigration qui ne correspond en rien avec l’esprit de la loi sur la protection des opprimés, mais d’un abus de notre générosité et d’un détournement des lois sur l’asile.

Nous possédons d’ailleurs, à Mayotte, le record national du taux de délivrance du statut de réfugié avec environ 50% des demandes satisfaites ! C’est bien évidemment la marque du « laisser-aller » total de l’Etat et de l’activisme d’associations subventionnées facilitatrices d’accès au statut de réfugié à Mayotte et sur l’ensemble du territoire national.

Ce « laisser-aller » coupable de l’Etat en matière migratoire est bien évidemment une porte d’entrée du terrorisme islamiste.

Dans le 101ème département français, la menace islamiste se précise un peu plus chaque jour. En effet, l’État affecte des enseignants [souvent maghrébins ; NdR] à problèmes qui cherchent à radicaliser nos enfants. Des étrangers délinquants multirécidivistes peuvent librement se déplacer sur le territoire national, y compris dans nos Outremer alors que ces territoires sont déjà fragilisés.

Les écoles cultuelles à Mayotte hébergent désormais une majorité de maîtres coraniques étrangers, dont de nombreuses personnes en situation irrégulière qui dispensent une pratique religieuse contraire à l’islam traditionnel de Mayotte qui, quant à lui, est empreint depuis des temps immémoriaux de tolérance et attaché à la France et à la République.

Je dénonce avec la plus grande fermeté l’inaction de l’Etat que j’ai déjà, à plusieurs reprises, alerté sur les risques d’arrivés de terroristes à Mayotte. Je sollicite la suppression de la possibilité de délivrer de Mayotte le statut de réfugié, le traitement des demandes dans nos consulats à l’étranger, une action ferme inflexible et résolue de notre diplomatie auprès des pays d’origine et de transit, un renforcement conséquent des moyens de luttes contre l’immigration clandestine et les trafics d’êtres humains, l’expulsion systématique des étrangers délinquants, à Mayotte et plus largement en France. Pour les Mahorais, le laisser-aller de l’Etat c’est terminé.