LES ÉLECTIONS ANTICIPEES CATALANES DU 14 FÉVRIER

Par Jordi GARRIGA

Le 28 septembre, la Cour suprême espagnole a suspendu M. Torra de son poste de président de la Generalitat de Catalogne, (le gouvernement autonome de la province) pour ne pas avoir enlevé du balcon du palais présidentiel une banderole en soutien aux séditieux emprisonnés pour la tentative de coup d’État de 2017, lors de laquelle fut tenter l’instauration d’une république catalane autonome.

Après cela, le gouvernement de la Province a nommé un président provisoire et a convoqué en décembre des élections pour le 14 février, mais, étant donné la persistance et l’augmentation de la pandémie, il a été décidé de les reporter au 30 mai. Le procureur d’État a protesté et finalement la Cour supérieure de justice de Catalogne a décidé de conserver la date d’origine. C’est donc dimanche prochain que les Catalans vont voter.

Les raisons? Légalement il y en a plusieurs, mais tout le monde connaît les vrais causes, d’origine politique: les sondages donnent comme vainqueur virtuel le candidat du parti socialiste (mais il doit se mettre d’accord avec d’autres forces), Salvador Illa, qui était jusqu’à récemment ministre de la Santé. Or, les séparatistes redoutent le soi-disant «effet Illa» et c’est pour cela qu’ils espéraient reporter les élections pour que cet effet se calme.

Mais c’est fait, la campagne électorale est lancée et les putschistes ont déjà pu sortir de prison pour y participer depuis vendredi dernier.

Une mesure qui a provoqué l’indignation générale est l’autorisation d’assister à des rassemblements politiques d’autres villes, alors qu’il y a une interdiction générale dans toute la Catalogne de ne pas quitter la ville de résidence. Pour aller travailler ou assister à des événements politiques, il n’y a pas de problème, mais si quelqu’un va au centre commercial ou rend visite à de la famille ou à des amis, ou dans un restaurant, alors il risque une amende de 600 euros !…

Les promesses de cette champagne hors-norme sont également à la hauteur de la tâche: la candidate du parti de Puigdemont, Laura Borrás, a promis l’indépendance avant 2025 et un salaire minimum de 1500 euros. Le candidat socialiste affirme qu’il fera l’accord avec la section Podemos de Catalogne (Comuns) et non avec les séparatistes de l’ERC, alors qu’il est bien connu qu’il n’a eu aucun problème à négocier avec eux à plusieurs reprises …

Ce será donc une élection très étrange: beaucoup de gens ne veulent pas aller voter et les socialistes encouragent le vote par correspondance (histoire de pouvoir sans doute truquer les urnes comme aux Etats-Unis ?…).

Un calendrier a été établi pour ceux qui sont positifs au COVID19 pour aller voter mais il existe une peur générale selon lequel, comme cela s’est produit en 2020 après les élections du 8 mars, il y aura à nouveau une quarantaine radicale, un confinement strict suite à une nouvelle vague et que maintenant, comme cela se produit dans les pires films à suspense politique, les politiciens nient la situation sanitaire pour ne pas perdre des votes et leur place !…

L’auteur de cet article ira voter et vous informera tout de suite sur la journée que Métainfos largement hispanophile se chargera  de commenter.

NOUVELLES D’ESPAGNE

Par Michel LHOMME

Justement à propos de l’Espagne, nous apportons les informations suivantes :

Plusieurs hautes personnalités espagnoles, dont le chef d’état-major des armées, le général Miguel Angel Villarroya, ont dû démissionner quand la presse a révélé qu’elles s’étaient fait vacciner “en douce”, discrètement, grillant ainsi la politesse aux personnels de santé et aux personnes âgées.

Par ailleurs, les critiques ont fusé de toutes parts à l’annonce du départ du ministre espagnol de la santé, Salvador Illa, envoyé en Catalogne comme tête de liste du Parti socialiste pour les élections régionales qui doivent s’y tenir le 14 février et dont nous parlait ci-dessus notre correspondant Jordi Garriga.

En Espagne toujours, le réseau social américain Twitter a suspendu le compte du parti Vox suite à une publication dénonçant la sur-représentation des individus d’origine maghrébine dans la criminalité et affichant le mot-clé #StopIslamizacion.

L’Espagne comme tous les pays européens n’échappent pas à la cancel culture.