IAN STUART, la voix du rock anti bolcho

par Dionysos ANDRONIS

Paul-Louis BEAUJOUR, Ian Stuart, la voix du rock anticommuniste, éditions Déterna, Paris, 2020, 286 pages.

Cette première monographie française sur le chanteur du groupe anglais Skrewdriver (écrit comme ça) a été une très bonne compagnie pour nous pendant quatre jours.

Ian Stuart Donaldson est né en 1957 à Blackpool dans une famille plutôt aisée puisque son père était propriétaire d’une petite entreprise. A 18 ans pourtant il abandonne sa famille et « parvient à se faire embaucher dans une usine d’aménagement d’intérieur d’autobus » (op.cit.page 18). Après ses premières formations rock Warlock et Tumbling Dice, en 1980 il crée son troisième groupe Manor Park Royals. En vérité « il agrémente ses maigres revenus grâce aux allocutions de chômage et à des rares prestations de figuration » (op.cit.page 55). La même année il fait la connaissance de Charlie Sargent, un activiste du British Movement, qui sera aussi le co-fondateur du Combat 18 en 1992 (le chiffre 18 signifie AH, les initiales d’Adolf Hitler) et qui le met aussi en relation avec le Young National Front, la Jeunesse du NF. Ce dernier Sargent sera emprisonné en 1998 pour le meurtre d’un autre membre de Combat 18 avec la complicité de Martin Cross, ancien guitariste de Skrewdriver (entre 1987-1988). « Ian Stuart annonce à la presse en juillet 1981 la formation de Skrewdriver sous le patronage officiel du National Front » (op.cit.page 59). Ce quatrième groupe à lui sera invité pour les concerts de la WHITE PRIDE au milieu des années 80. Il convient à vous mentionner aussi qu’à cette époque un des députés forts du National Front était Derek Holland auteur d’un ouvrage « Soldat Politique » qui est paru en anglais en 1984, trois ans après la conférence de presse de Ian Stuart.

En 1985 sort l’album de 33 tours « Blood and Honor » avec le morceau homonyme « Sang et Honneur » qui cite aussi dans ses vers Michael Kuhnen. « Michael Kuhnen fut l’un des activistes néo-nazis allemands les plus connus de l’après-guerre. Il fut condamné à des multiples reprises pour incitation à la haine raciale. Refugié en France en 1984 et finalement extradé, il mourut du sida en 1991″(op.cit.page 276). Homosexuel, il était l’auteur d’un ouvrage remarqué « National-Socialisme et Homosexualité » marquant bien la différence entre la gaytitude mécontemporaine et une homosexualité qu’on pourrait qualifier de « solaire ». Pardon mais j’aimerais ajouter aussi que « les grands esprits se rencontrent » puisque je ne savais pas du tout avant d’acheter cet ouvrage que Stuart fait référence à lui dans cette chanson.

Le grand mérite de cet ouvrage serait le fait que plusieurs chansons sont traduites en français par l’auteur lui-même. Nous avions lu leurs paroles sur Youtube, il y a longtemps, mais notre connaissance médiocre de l’anglais ne nous a pas permis d’approfondir leur sens.

Nous savons très bien qu’il ne faut pas raconter la fin des livres que l’on promeut mais nous allons seulement vous révéler un doute très pertinent de l’auteur. Le jeudi 23 septembre 1993 Ian Stuart et son ami Stephen Flint sont tués dans un étrange accident de voiture. Beaujour se demande à la page 266 si  « le Mossad? Le MI5? » ne seraient pas impliqués dans l’affaire ?…

Et pour « honorer notre maison » nous allons vous raconter que le garde du corps de Ian Stuart se nommait Nicky Crane (né Nicholas Vincenzo), lui aussi homosexuel déclaré. Il avait peint la pochette de l’album « Hail the new dawn » en 1984 et il est mort du sida en 1993 (la même année que Stuart). Nicky Crane était aussi le motif central du clip vidéo « Unclean » de Psychic TV (le deuxième groupe de Genesis P-Orridge) réalisé en 1984 par Cerith Wyn Evans.

Puisque l’Afrique du Sud était aussi devenue notre passion, nous reproduisons les paroles de leur chanson «Strikeforce / Puissance de feu» :

Je veux vous parler de l’Afrique du Sud / Et de la lutte dite pour la liberté / De la résistance noire tant louée / Et des communistes qui la dirigent / Pas trop loin en Angola / Ou plus près de chez eux au Zimbabwe / Les dictateurs piratés marxistes / Regardent vers le sud avec peur pour voir / Puissance de feu, survie blanche / Puissance de feu, nous allons tuer tous les rivaux / Puissance de feu, dans l’antre du diable / Ses régimes voisins sont des ennemis / Bien qu’ils étaient trop aveugles pour voir ça / Ils hébergent les marxistes assassins / De la terroriste ANC / Et les dirigeants de l’ouest / Utilisez des sanctions et criez: « Et les droits de l’homme? » / Mais ils ne disent pas la vérité, parce qu’ils sont aussi des traîtres / Et les Blancs qui meurent? »

(Ces paroles ci-dessus reproduites sont extraites de la page 134 du livre cité.)

Pour commander le livre aller sur le site : https://francephi.com