par Jordi GARRIGA
« Celui qui qui ne répond pas à la raison, répondra au bâton »
Ce qui me semblait au départ comme un nouvel alarmisme, un autre coup des médias de désinformation et de la classe politique, a dépassé mes attentes initiales: la question affecte déjà très directement notre quotidien et il est difficile de calculer à quoi cela va nous conduire.
J’ose à peine parler de l’aspect technique: il semble que ce soit un virus très contagieux avec une grande capacité de mutation. Mais la vérité est que je lis tellement de théories à ce sujet, que je resterai prudemment et par conséquent proche de la version la plus acceptée, d’autant plus que je ne suis pas médecin, ni infirmier, ni pharmacien.. Je ne pense pas que cela fasse partie d’une conspiration ou quelque chose comme cela, car cela travaille actuellement contre tous les intérêts de la culture mondialiste et du libéralisme.
Pourquoi dis-je cela ? Parce que ce virus est un grand Maître dans une société qui a passé trop d’années à se complaire dans l’adoration du présent et de l’immédiateté, de l’individualisme et du désir effréné de consommer ou de s’endetter. Il enseigne en effet tout au contraire la solidarité, la frontière, la politique, la communauté, le réalisme …
Premièrement, il démontre que seule l’existence d’un État fort et compétent, ayant de l’autorité et n’ayant pas peur de l’exercer est nécessaire dans tous les pays et il faut pour cela qu’existe dans une société une classe politique digne de confiance capable de garantir non seulement le bien-être public, mais aussi la survie dans un monde de plus en plus étroit et hostile.
Or nos gouvernements sont la plupart du temps incompétents au point qu’au bout du compte, c’est souvent à la société civile que revient le devoir de s’organiser pour survivre (https://metainfos.com/2020/03/12/mayotte-sans-frontieres-le-retour-des-milices/). Mais n’est-ce pas ce que préconisent d’ailleurs les libéraux et les libertaires, un état minimal qui ne dérangerait personne ?
Le problème, c’est que l’état minimal est un leurre. La classe marchande n’organisera jamais la société. Les commerçants ne pensent qu’à vendre plus cher ce dont nous avons besoin, les marchands ne pensent qu’au profit, les financiers aux dividendes.
Le gouvernement doit donc être une autorité incontestée pour pouvoir fermer les frontières, emprisonner qui le mérite, assurer les approvisionnements nécessaires… Quand la vie est en jeu, savoir punir et frapper est un mal nécessaire. Or c’est une chose très compliquée à faire quasiment impossible pour un gouvernement mondial drogué au “vivre ensemble”, à l’humanitaire et au “laisser-faire”.
La santé publique et centralisée, l’aide de l’État, les prises en charge ne peuvent être garanties par les libéraux et leur main invisible. Elle est par exemple inexistante aux Etats-Unis comme on le voit très clairement en ce moment malgré les rodomontades de Donald Trump. En Espagne, il y a dix-sept systèmes de santé différents … Qui décrétera comment et quand mettre en quarantaine ? Cela ne peut être fait que par un gouvernement fort et disposé à se faire obéir. C’est maintenant que nous nous rendons compte de l’ineptie des féodalités régionales, des coupes drastiques opérées dans les budgets de la santé au nom de la discipline budgétaire des oukases européens, des privatisations outrancières des pôles stratégiques de l’Etat : sans argent, sans préservation de niches stratégiques, vous mourrez !
Si les usines et les entreprises sont fermées pendant deux semaines, ou un mois, ou deux, ou quatre … Quelle économie européenne va pouvoir supporter cela ? La Chine peut se permettre ce luxe, car c’est une très grande nation, et avec un système discipliné (que cela plaise ou non, il en est ainsi). Les pays européens, combien de temps peuvent-ils vraiment durer ? Là encore, le besoin d’espace suffisant, de population suffisante, d’industrie suffisante et d’autonomie alimentaire minimum est clairement perçu. Parce que les vautours des marchés mondiaux, la seule chose qu’ils vont faire désormais, c’est se lancer sur les nations européennes pour nous arracher les yeux et tôt ou tard, ils chercheront comme toujours à nous faire payer les factures?
Sans argent, on ne peut pas manger. Or des faillites sans nom se préprarent. Seuls le travail, la discipline, le sens de la communauté, la nation (https://metainfos.com/2020/03/13/a-defaut-deurope-un-seul-choix-letat-national-ou-le-chaos/ ) et la famille sauront alors nous sauver. C’est cela l’enseignement du coronavirus et ce professeur, ce « maître » sera impitoyable: soit nous apprenons, nous nous remettons en question, soit nous serons ruinés.
C’est maintenant que la souveraineté alimentaire et économique, le protectionnisme et le contrôle des frontières doivent être valorisés et remis au premier plan. À quelque chose malheur est bon.
Répétons-le : il est difficile de voir l’ampleur de la situation actuelle, mais il y a une certitude absolue avouée même par le Président Macron dans sa dernière allocution télévisée aux Français : nous vivons une leçon historique comme l’annonce d’un changement de paradigme mondial, nous recevons tous les jours un flot de munitions quasiment inespéré contre la vision du monde et la culture défendue jusqu’à l’heure à savoir l’horreur criminelle, le poison néo-libéral.