Jordi Garriga correspondant Métainfos en Espagne
Le lundi 14 janvier, le gouvernement de Pedro Sánchez a présenté à la discussion les budgets généraux au Congrès des députés.
Comme on le sait, le parti socialiste est en minorité au Parlement espagnol, avec seulement 84 députés sur 350, qui se soutiennent pour gouverner dans divers partis régionaux et de gauche, avec la ferme opposition du centre-droit représenté par le PP et Ciudadanos.
Le premier débat sur les amendements à tous les budgets devrait avoir lieu vers la deuxième semaine de février. Ce sera le premier obstacle à surmonter et à ce moment-là, on saura si le projet reviendra au gouvernement ou poursuivra son processus.
Bien que le gouvernement espagnol prétende qu’il s’agit de budgets très sociaux, son principal soutien national, Podemos, affirme que cela ne suffit pas. En revanche, les séparatistes catalans d’ERC et du PDeCAT déclarent que, pour les soutenir, il est nécessaire que Pedro Sánchez accepte un référendum sur l’autodétermination.
Si les budgets sont finalement rejetés en avril, des élections législatives anticipées en Espagne sont presque certaines. Ces élections viendront s’ajouter aux élections municipales et européennes déjà prévues cette année. Les résultats qui peuvent résulter de ce marathon électoral sont aujourd’hui plutôt imprévisibles en raison de la montée des nouvelles forces de droite, de la stagnation de la gauche et des défis de toutes sortes qui se multiplient: séparatisme, immigration, crise économique, etc.
Et tout cela avec le mystère supplémentaire de savoir s’il y aura enfin des élections régionales en Catalogne, puisque le document d’identité nationale (espagnol, bien sûr) du fugitif Puigdemont va expirer très prochainement, en février 2020: dans ce cas, il ne pourra pas se présenter de nouveau aux élections.