SAUVEZ LA PLANÈTE, SAUVEZ MON ENTREPRISE!

Par Jordi GARRIGA

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours entendu et vu des problèmes que maintenant, quand j’ai 50 ans déjà, je continue de voir et d’entendre avec la même insistance et la même ferveur, bien que certaines formes aient changé.

J’ai toujours vu à la télé que les Africains ont faim, toujours. Ce qui a changé, c’est que des vagues et des vagues arrivent maintenant en Europe. Ils m’ont toujours expliqué, même à l’école, que la planète se désertifiait et qu’à l’avenir, il n’y aurait plus d’arbres. Ce que je vois maintenant, c’est que le changement climatique a perfectionné le message. Le modèle de production était toujours sur le point de se terminer et le pétrole allait s’épuiser tout de suite…

Qu’est-ce que je dis que s’ils annoncent qu’il va pleuvoir tous les jours, cela finira par arriver. Ce qui me fait peur, c’est que depuis plus d’un demi-siècle, à ma connaissance, cela se dit. Et ce n’est pas que je sois un négationniste (en utilisant la terminologie officielle pour discréditer qui que ce soit) du changement climatique et des problèmes que notre modèle économique peut entraîner. Absolument. Ce que je remets en question, c’est le caractère sacré du message.

Bien sûr, personne ne veut consciemment tuer la planète. Ce qui me dérange, c’est la répartition des responsabilités et l’attribution des tâches.

Le changement climatique est une réalité. Une autre chose est de discuter de sa cause ou de la part de responsabilité de l’action humaine pour l’aggraver, même si les canaux officiels ne cessent de nous répéter que notre « empreinte carbone » (le volume total de gaz à effet de serre (GES) produit par les activités économiques et activités quotidiennes de l’être humain) doit être réduite pour la combattre.

Ce qu’ils ne nous disent pas, c’est que l’empreinte produite par une grande industrie et une personne est incomparable. Ni qu’ils acceptent de payer des amendes en retour (si vous payez, vous polluez moins…) en cas de catastrophe écologique. Les gaz qui produisent de multiples activités naturelles, comme les volcans, produisent déjà une empreinte suffisante pour s’inquiéter de la mienne ou d’une autre personne (sans parler du peu qu’ils polluent pour des millions de personnes qui vivent dans la pauvreté absolue).

L’essentiel est que ce changement climatique produit des désordres qui affectent les animaux, les récoltes, les plantes, le commerce international et provoquent même des guerres… Par conséquent, les ENTREPRISES sont touchées. Les grandes entreprises et les multinationales qui se partagent la planète ne veulent en aucun cas perdre des profits. Jamais. La solution est claire : si le changement climatique cause des pertes, ils doivent réduire les coûts. Et le meilleur moyen est de nous faire travailler gratuitement.

Ils nous font trier les déchets à la maison : papiers et cartons d’une part, emballages, verre, etc… qui partent dans des conteneurs disposés en couleurs pour ne pas qu’on se perde. La question est évidente : n’ont-ils pas séparé les matériaux avant et ne les ont-ils pas réutilisés ? Dès qu’ils en avaient les moyens techniques, bien sûr. Ils n’avaient besoin que d’une partie des travailleurs pour trier gratuitement les déchets.

L’énergie solaire est de plus en plus promue face aux factures d’électricité élevées. Il s’agit de vous permettre d’installer gratuitement ou même de payer une installation qui ne profitera qu’aux compagnies d’électricité…

Et un autre exemple peut être le télétravail, qui sera encouragé pour éviter la pollution liée aux déplacements humains. Rien de plus, seulement qu’ils prétendront que puisque votre maison est le bureau, vous paierez le loyer, l’électricité, l’eau, etc.

D’autres exemples peuvent être cités. Rien de tout cela n’arrêtera le changement climatique ou la destruction de la planète. Ce sont des mesures qui touchent quelques centaines de millions de personnes sur la planète, face à l’indifférence des multinationales et autres milliards de terriens. Nos vies personnelles sont de plus en plus colonisées et exploitées par des sauveurs du monde, si par monde nous entendons des profits toujours croissants.