ETE 1914-ETE 2022 : CE NE SONT PLUS LES MEMES ACTEURS !

Par Bernard PLOUVIER

Eté 14 : contre toute logique et tout bon sens, les nations européennes se ruent les unes à l’assaut des autres, avec enthousiasme (quoi qu’en aient dit un demi-siècle plus tard des historiens dogmatiques qui voulaient absolument donner raison à « Lénine » ou à Jaurès).

Le motif était futile : un énième assassinat de tête semi-couronnée. La situation n’était ni plus ni moins explosive que tout ce que l’on avait vécu lors des incidents coloniaux d’Afrique, durant les années 1890-1911, ou lors des conflits entre pays danubiens induits par la décomposition de l’Empire turc, qui avait anéanti une grande partie de l’héritage grec antique et byzantin par le double effet du racisme touranien et de la barbarie islamique, destructrice de tout ce qui ne porte pas la marque du coran médiéval et sémitique…

Comme c’est curieux : ce racisme et ce fanatisme religieux sont de retour en Europe, et les clowns qui font semblant de gouverner l’Europe occidentale considèrent comme délictueuse toute mention de ce racisme et de cette régression ! Ces pétrodollars et ces narcodollars venus des pays islamiques joueraient-ils un rôle dans l’attitude de nos princes, ces êtres purs et incorruptibles, voués à la parfaite gestion du Bien commun ? Cela ne se peut en Mitterrandie-chiraquie-sarkozie-hollandie-macronnerie !  

En 1914, le capitalisme financier et industriel, déjà largement cosmopolite, était – sauf en Russie où l’on travaillait, avec des capitaux étrangers, pour la seule consommation nationale – opposé à l’idée d’une guerre généralisée. Tout au plus, les financiers étaient-ils favorables à de petits conflits locaux ravivant la course si profitable aux armements, engendrant ces destructions qui appellent depuis toujours une reconstruction, permettant en outre de mettre la main sur quelques km² de sous-sols riches en minerais ou en pétrole, mais sans remettre en question la répartition des terres en Europe – l’Alsace-Moselle ne faisait même plus recette en France depuis l’affaire Dreyfus : il fallait éviter de trop se pencher sur les affaires de Mulhouse… les initiés comprendront !

Les conflits sociaux se réglaient alternativement, soit en faisant donner la troupe contre les grévistes (c’était, en France, une spécialité de Clemenceau et même une fois d’Aristide Briand ; en Grande-Bretagne, du gros clown aviné Winston Spencer Churchill), au pire en augmentant un peu les salaires, ce qui faisait immanquablement monter les prix de vente de gros et au détail : rien ne bougeait dans l’équilibre final… c’était d’ailleurs ce que reprochaient les anarchistes et les marxistes à leurs ennemis, les socialistes réformistes.

La caste militaire, quoi qu’on en ait dit depuis, ne manquait pas d’occasions de briller en zones coloniales et, après tout, il était moins périlleux de parader au milieu des civils, au pire de se battre contre des primitifs ou des arriérés, que de se lancer dans une guerre moderne, les exemples de la Civil War des USA et de la guerre russo-japonaise étant dans toutes les mémoires des généraux (du moins, ceux qui se donnaient la peine de lire autre chose que le Bottin mondain ou les ouvrages des historiens Bon Chic Bon Genre) : une guerre moderne tuait beaucoup de monde.

On savait tout cela bien avant 1914 ; seuls les historiens qui ne lisent pas les journaux et revues de l’époque l’ignorent. Pourtant, la guerre se déclencha, puis se mondialisa. Et pour une raison simple : les hommes étaient d’une autre trempe que nos contemporains. Le confort moderne – rudimentaire à nos yeux – leur paraissait amollissant, l’ennui d’une vie trop prévisible dans un monde d’évidente stabilité sociale, morale et monétaire leur paraissait insupportable. Ils n’avaient aucun autre moyen que la lecture pour vivre une aventure par procuration – le cinéma était alors tellement grotesque qu’il faisait rire plutôt que rêver – et les romans étaient écrits en une si belle langue qu’ils en étaient ennuyeux !

La Grande Guerre, dans son illogisme, était la plus inévitable de toutes : les Européens étaient virils, partageant tous (sauf quelques esthètes qui affublaient leur couardise des oripeaux du pacifisme) le même chauvinisme, seul sport cérébral commun aux Européens, toutes classes et castes confondues.

Eté 2022 :

des Européens avachis, amollis physiquement par des excès alimentaires et un défaut d’exercices physiques d’endurance, attendris par un demi-siècle de propagande doucereuse, lénifiante, féministe et tiers-mondiste, se comportent en parfaits capons, habitués aux caprices de leur(s) femelle(s), de leur(s) giton(s) ou de leur(s) enfant(s)-tyran(s)… après tout, on ne leur demande plus que de consommer, de s’endetter et de pleurer sur les misères exotiques.

Effectivement, les sauvages venus du Sud ou du Sud-Est ont beau jeu de ravager un pays riche, nullement défendu, ni par des politiciens ineptes, inaptes et corrompus (ni plus ni moins que leurs grands ancêtres, reconnaissons-le), ni par les « forces de l’ordre » (que l’on ferait mieux de qualifier de « faibles de notre déclin »), ni par les autochtones aussi lamentables que des Gallo-Romains du Bas-Empire.

En 2014, les Yankees – aidés « d’Ukrainiens » qui, après-coup se révélèrent juifs ce qui changeait beaucoup le présent et l’avenir – fomentèrent un coup d‘État qui chassa du pouvoir le Président démocratiquement élu, qui avait le tort de comprendre que le colosse russe voisin était à la fois irritable et dans son bon droit lorsqu’il exigeait la protection des Russes qui forment depuis près d’un siècle la majorité des populations de l’Est de l’Ukraine.

En 2021, commença de s’agiter beaucoup un clown juif (l’équivalent d’un « Coluche », la finesse d’esprit en moins) placé par les Yankees comme « symbole de l’indépendance ukrainienne » – un comble pour qui connaît l’histoire de cette nation, assez peu séduite, des siècles durant, par l’invasion de Juifs usuriers et maquignons, puis ravagée par les Judéo-Bolcheviks en 1918-20, puis en 1930-33 ; selon « Staline », qui devait s’y connaître un peu, son Guépéou, devenu NKVD, y avait amassé 10 millions de cadavres ukrainiens, in situ ou lors des transferts dans les camps administrés par la chaleureuse administration Goulag… les gentils historiens Bon Chic Bon Genre abaissent le chiffre issu de la bouche même de « Staline » (Lord Charles McMoran-Wilson en faisant foi) à 4, voire 6 millions, chiffre mythique des génocides-populicides-démocides. On signale toutefois qu’il existe un négationnisme de l’Holodomor, naguère enseigné dans une « Faculté d’histoire » de Paris par des fossiles marxistes.   

En 2022, lassé des rodomontades du clown juif – OK, Poutine n’aime pas les Juifs qu’il assimile tous, ce qui est un peu abusif, à la mafia juive d’URSS des années Brejnev et des règnes suivants, et aux requins d’affaires qui ont volé des pans entiers de l’économie nationale, leur faisant rendre gorge dès qu’il l’a pu -, Vladimir Poutine a lancé diverses petites offensives vers l’Ukraine du Nord et du Centre, provinces dont il n’avait cure.

Tandis que tous les observateurs occidentaux, vieux stratèges étoilés, aussi bien que les habitués du Café du Commerce, se moquaient des lenteurs de l’avance russe, puis de son colmatage, passant sur le fait qu’il usait les rares forces ukrainiennes, Poutine achevait la conquête de tous les territoires d’Ukraine orientale et méridionale peuplés majoritairement de Russes. Il a ainsi accru le glacis Nord de la Crimée et les abords occidentaux du Donbass, tout en fermant un peu plus l’accès aux Onusiens vers le verrou de Rostov/Don, écartant tout risque sérieux d’attaque sur le Kouban. Plus que jamais, il reste le patron en Mer Noire Orientale, gardant le monopole d’accès à ses éventuelles richesses sous-marines.      

On se demande combien de temps encore, il faudra aux « Sagaces Observateurs Étrangers » pour comprendre qu’ils n’ont rien vu ni compris et que la guerre à objectifs limités de Poutine est terminée et gagnée. De la très belle stratégie, courte et rapide, grâce à l’aveuglement de l’adversaire : le classique coup du Miroir aux alouettes.

Sauf bien sûr si l’entourage du demi-dément Joe Biden décide d’internationaliser la guerre. Mais dans ce cas, sauf conflit nucléaire, les maîtres financiers, négociants et fabricants d’armes perdront cette guerre… car une guerre conventionnelle, ça tue du troupier et même de jeunes officiers. Or au Pentagone et dans les Écoles de Guerre d’Occident on en est encore – sauf à exagérer sur la dose quotidienne de cocaïne – à vénérer le dogme de la « Guerre Zéro mort » – attention : zéro, ou presque, mort de militaire dans sa propre armée ; mais l’on aime bien les « dommages collatéraux » (les civils tués), parce qu’on en refile la responsabilité exclusive à l’adversaire et que ça alimente les chaînes « d’info en continu », qui sont essentielles pour accroître le niveau d’hystérie des bons peuples, qui paient la facture et réélisent les mannequins qui servent les intérêts des vrais maîtres.

Au XXIe siècle de l’ère chrétienne (elle est morte, mais ne le sait pas encore) – plus exactement au Ier siècle de l’ère de l’économie globale et de la mondialisation politico-médiatique -, la guerre est devenue une énorme source de profits, permettant de bafouer les vrais droits de l’homme : isonomia, liberté d’expression de la pensée (hors calomnie et pornographie), consultation de la Nation Souveraine sur les grandes décisions qui engagent l’avenir national, méritocratie sans favoritisme d’aucune sorte.

En 2022, sauf à déclencher un cataclysme (l’Armageddon de la fission des noyaux atomiques), pour gagner une guerre, il faut des hommes prêts à sacrifier leur vie pour leur patrie… et cela se trouve de moins en moins dans la société des petits princes. Biden, trop diminué, ne peut le comprendre, mais sa noria de conseilleurs judéo-gaucho-latino-pourris de fric devrait y réfléchir, avant de risquer une nouvelle déculottée (Viêt-Nam, Iran, Somalie, Afghanistan, Syrie, et l’Irak reste une affaire non-close qui risque de se terminer en piteuse reculade) !

Dans la mythologie chrétienne, l’Armageddon signifiait un combat gigantesque, long et destructeur, opposant l’Antéchrist et ses hordes sataniques à l’Archange Michel et ses légions d’anges, puis, l’Antéchrist vaincu ayant été aussi l’Antéchrist, on assistait au retour glorieux du Christ sur Terre pour y restaurer le Nouvel Eden. L’Armageddon débouchait sur la Parousie…

Avec le bémol probable suivant : si le Christ, N°2 d’une trinité divine, existe, sa conscience éthique sera révoltée par l’état moral de l’humanité. Et, dépité, il se détournera définitivement de ce tas de boue, peuplé de vermine !