PARCOURS SUP : UNE « DISCRIMINATION POSITIVE » ASSUMEE

par Antonin CAMPANA

On le sait, Parcoursup est une plateforme destinée à recueillir  et à gérer les vœux des étudiants de Terminale qui espèrent arriver dans l’enseignement supérieur. En fonction de critères plus ou moins obscurs, les vœux des étudiants peuvent ainsi être acceptés, rejetés ou mis sur une liste d’attente.    

Or, les premiers résultats de Parcoursup sont tombés hier.

Il se trouve que je connais, dans mon entourage proche, cinq ou six étudiants qui ont eu des notes excellentes dans des lycées ruraux obtenant eux-mêmes de très bons résultats au baccalauréat. Comment se fait-il que tous ces étudiants, je dis bien tous, alors que certains tournent à 15 ou 16 de moyenne sur l’année, se sont vus refuser les vœux qu’ils présentaient en premier, alors que de l’avis même de leurs professeurs, ils étaient sûrs de les voir satisfaire ? Comment se fait-il que Parcoursup ait proposé à tous des voies de garage sans aucune perspective professionnelle raisonnable : LEA, Psycho, Droit, STAPS… ?

La ruralité, et derrière elle la population autochtone, seraient-elles victimes d’une « discrimination positive » ?

Officiellement non, bien sûr. On nous dit que Parcoursup traite des « données à caractère personnel » en utilisant un  « algorithme » lui permettant de déterminer les affectations. Sous prétexte de transparence, le gouvernement a d’ailleurs rendu public le code de cet algorithme. Théoriquement la triche n’est donc pas possible. Sauf que…

Sauf que cet algorithme est utilisé dans un second temps, après qu’une « commission d’examens des vœux » s’est réunie.  En effet, dans un premier temps, il revient à cette commission de trier et de classer les candidatures, selon des critères de sélection qu’elle va elle-même définir. Le travail de dépouillement étant trop fastidieux, le gouvernement a mis à la disposition de ces commissions  un « Outil d’aide à la décision » possédant son propre algorithme. La commission va paramétrer en toute indépendance cet algorithme, avec ses propres critères de sélection, exonérant ainsi le gouvernement de toute responsabilité en cas de discrimination.

Concrètement, la commission peut tout-à-fait, par exemple, adopter un coefficient qui va avantager les étudiants provenant de tel secteur géographique, de tel lycée, de telle filière… Ainsi, tel étudiant de tel lycée devra avoir 15 de moyenne générale pour être ex aequo avec un étudiant ayant seulement 11 dans tel autre (source). Cela explique beaucoup de choses, lorsqu’on connaît le profil essentiellement gauchiste, immigrationniste et souvent wokiste des enseignants qui composent ces commisssions (ainsi que l’Education « nationale » dans son ensemble).

Le site l’Etudiant  l’admet, sans que cela ne choque personne : « Sur Parcoursup, certaines formations pratiquent la discrimination positive  (…) Démocratiser l’accès à l’enseignement fait partie des missions de la plateforme Parcoursup. Ainsi, certaines formations ont l’obligation d’accueillir un minimum d’étudiants ayant un profil défini ». 

Et le sociologue François Dubet de préciser « On est en train de faire ce que la France a toujours vu avec beaucoup de répulsion : des quotasOn va tenir compte des origines sociales, et cela est bien plus décisif que le choix de la forme de sélection entre oraux, dossiers ou épreuves écrites. »

« Discrimination positive », « démocratisation », « profil défini », « quotas », « origines sociales »… Cessons la langue de bois et voyons les choses en face : il y a une préférence allochtone dans les sélections pour l’enseignement supérieur ! Et évidemment, les autochtones doivent laisser la place.

Certes, cela est fait intelligemment, sous prétexte d’algorithmes, mais les faits sont incontestables : les étudiants que je connais ont été rejetés et seront demain chômeurs ou balayeurs. La « diversité » s’impose artificiellement dans les universités (autrement dit la composante autochtone cède la place). Conséquence, le niveau des étudiants est en chute libre y compris dans les écoles d’ingénieurs. Et bientôt, de manière imparable, les allochtones constitueront une grande partie de l’encadrement du monde du travail.

C’est cela aussi le Grand Remplacement !

Il n’y a plus rien à faire contre cela si nous restons dans un cadre républicain assumant, de manière à peine cachée, un racisme systémique à l’encontre des autochtones. La solution se trouve ailleurs et elle est évidente puisqu’elle est exposée dans la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, que les autorités républicaines ont d’ailleurs signée en 2007 :

Ainsi, l’article 4 stipule que les peuples autochtones peuvent exercer leur droit à l’autodétermination et peuvent s’administrer eux-mêmes…

Et l’article 14 stipule plus précisément : « Les peuples autochtones ont le droit d’établir et de contrôler leurs propres systèmes et établissements scolaires ».

Les autochtones européens de France ont tout abandonné, jusqu’à leur dignité. Aujourd’hui, ils sacrifient l’avenir professionnel de leurs enfants qui, pour la majorité d’entre eux, seront un jour astreints à des fonctions subalternes sous la direction de cadres allochtones. La solution qui est proposée ici (affirmer notre autochtonicité et faire valoir nos droits collectifs), doit-elle être écartée d’un revers de main ou vaut-elle la peine qu’on y réfléchisse un moment ?

Imaginez une seconde ce que serait un enseignement autochtone, conforme en son autonomie et en son enracinement culturel (art. 13), à la Déclaration de l’ONU ? Quel est l’autochtone qui persisterait à laisser ses enfants dans une Ecole républicaine qui a entrepris de les avilir et de les discriminer systématiquement ? Une République qui se conformerait au texte qu’elle a signé devrait laisser à notre peuple et les structures (écoles, collèges, lycées, universités…) et les budgets qui correspondent à son importance numérique.

La sécession du peuple autochtone (une sécession du corps d’associés multiethnique), ne relève pas du choix. C’est une nécessité, sauf si celui-ci entend laisser la place…

A nous de nous organiser pour rendre cette sécession possible !

Et pour cela, d’abord, la faire entrer dans les esprits !