SELECTION NATURELLE ET RENOUVELLEMENT DES POPULATIONS

Par Bernard PLOUVIER

Ce que l’on appelle « sélection naturelle » n’est nullement la soumission aux caprices de tueurs – soit l’action délétère des prédateurs – ou aux idées folles – les conduites suicidaires, individuelles ou en groupe.

🔎 Sélection naturelle - Principes de la sélection naturelle

C’est le départ, un peu prématuré par rapport aux prévisions de l’expérience médicale, de sujets physiquement et/ou mentalement moins aptes à survivre en conditions plus rudes que celles du quotidien dans une société donnée. 

En bonne comptabilité sociale, pour qu’un peuple croisse dans sa puissance – économique ou politico-militaire -, il est nécessaire que la natalité l’emporte sur la mortalité de base et qu’un sursaut de natalité fasse immédiatement suite aux épisodes de surmortalité.

Pour prendre l’exemple français : les guerres de la Révolution et de l’Empire, la débâcle de 1870-71 et la Seconde Guerre mondiale ont été suivies d’un surcroît de fécondité autochtone. C’est toujours le cas lorsque la collectivité estime qu’il y a une revanche à prendre… et, objectivement, l’An 1945, les Français comprenaient qu’ils avaient fait piètre figure dans ce conflit à nul autre pareil, en dépit des rodomontades gaulliennes – il ne faut pas oublier que les FFL gaullistes n’ont jamais dépassé les 65 000 hommes avant 1944 ! Tandis qu’une victoire – celle de 1918, par exemple – fait relâcher l’effort.

Exposition : le désastre militaire et la faillite politique de l'an 1940
40 L’ARMEE FRANCAISE EN DEROUTE

En Europe occidentale et scandinave, les Golden Sixties – plus exactement les années 1955-1973 – furent une époque de victoires économiques, sociales et techniques. On les a payées par un effondrement dramatique de la natalité autochtone, par l’effet conjugué de l’hédonisme et du féminisme hystérique, puis ensuite l’idéologie contraceptive.

Idéologie contraceptive - Observatoire Sociopolitique de Fréjus-Toulon

Importer massivement des populations exotiques de jeunes mâles illettrés, mais avides et brutaux, n’est en aucun cas une réponse adaptée au départ naturel – hâté par quelques événements, épidémiques ou autres – d’une génération d’êtres professionnellement efficaces et inventifs… et qu’on cesse de nous ressasser l’exemple des « Gaulois civilisés par le génie romain ».

Les Gaulois – mélange hétérogène de Celtes, de Ligures et d’Ibères – étaient civilisés d’une autre façon que celle des Romains et ont adopté avec intelligence ce qui leur manquait, tandis que les Romains ont trouvé en Gaule des travailleurs du bois et des métaux, ainsi que des agriculteurs et des forestiers bien supérieurs à leurs artisans et esclaves. 

Il existe des cas d’inégalité majeure entre civilisations contemporaines – comme l’ont démontré les contacts entre Européens et Africains, Européens et Océaniens au XIXe siècle. Mais il arrive également que deux civilisations évoluées s’entremêlent par l’effet d’une complémentarité qui aboutit, non pas à la domination intégrale de l’une par l’autre, mais à un amalgame qui exerce un effet multiplicateur intellectuel et technique.

Une guerre ou une épidémie terrifiante qui tuent indifféremment jeunes gens en excellente santé et vieillards usés n’est nullement une sélection naturelle, mais un authentique populicide.

Rapide et fatale : comment la Peste Noire a dévasté l'Europe au 14e siècle  | National Geographic
LA PESTE NOIRE VUE PAR JEROME BOSH

Ainsi des pandémies de peste. Celle née en Chine en 1346 a tué en dix ans entre 50 et 60% des populations européennes exposées et certains isolats ne furent touchés que par une des nombreuses résurgences de la maladie. Cette Grande Peste – ou Peste Noire du fait des adénopathies ou « bubons » hémorragiques – a nécessité un à deux siècles de réparation démographique selon les endroits, par l’effet des différences de rendements agricoles ou en raison de guerres de longue durée. 

Les pandémies grippales ou l’actuelle pandémie de coronavirus sont des exemples de sélection naturelle : meurent préférentiellement des sujets usés par une maladie et ce quel que soit leur âge, même s’il est évident que la tranche des sujets âgés est très logiquement la plus touchée.

Encore faut-il attendre des études froidement menées pour faire un bilan aussi exact que possible des dégâts démographiques. On peut déplorer que l’on n’ait fait aucun progrès épidémiologique depuis les années 1916 et suivantes – celles de la grippe dite « espagnole », une fois de plus partie de Chine, envahissant le sous-continent indien et l’Amérique du Nord avant d’exercer ses ravages sur les populations meurtries et affamées par la Grande Guerre… Pour ne vexer aucune des nations engagées dans la lutte contre les Empires Centraux, on avait qualifié « d’espagnole » cette énième épidémie d’Influenza, histoire d’humilier une ancienne puissance européenne impunément réduite à un pays pauvre et neutre par le faux attentat de l’USS-Maine en 1898 dans la rade de la Havane à Cuba :

L’EXPLOSION TRUQUEE DU USS MAINE DANS LE PORT DE LA HAVANE (1898)

 

Au début de la troisième décennie du XXIe siècle, on en est resté à la comptabilité infantile, fondée sur le bref délai séparant la virose du décès d’un sujet, attribuant automatiquement la mort à l’infection, sans qu’aucune étude autopsique n’ait été réalisée pour avaliser ou infirmer la relation de cause à effet. En outre, des contingences politiques ou commerciales ont amené de très nombreux gouvernements à minimiser leurs déclarations épidémiologiques… prouvant qu’aucun progrès moral n’est accompli par notre triste humanité, toujours aussi pourrie par sa tête qu’aux temps barbares les plus reculés.

Si l’on s’en tient aux données officielles (OMS et statistiques de l’Université Johns Hopkins de Baltimore), la mortalité – fausse bien sûr, car aussi caviardée que les archives de la non-regrettée URSS – du Covid-19 serait, au bout de 28 mois d’épidémie, d’environ 5,5 millions d’humains (soit 1,9% des cas officiellement répertoriés) ; d’autres doublent, voire triplent ce nombre, sans autre critère que leur jugement « d’expert scientifique ».

Au moins, la gestion médiatique et politique de cette pandémie aura-t-elle démontré la virtuosité du « pilotage sans visibilité » des décideurs de l’ensemble de la planète – à quelques exceptions près -, qui reflète la nullité crasse des experts, qui avec un ensemble touchant ont mis de côté tous les acquis de la science immunologique du XXe siècle !

On en est même arrivé à injecter de l’ARN messager viral à des milliards d’êtres humains, réalisant stricto sensu une opération digne d’apprentis-sorciers. L’étude des conséquences de cette manipulation génétique, aboutissant à une chimère biologique temporaire, sera le véritable défi médical des prochaines années, voire des décennies à venir. (https://metainfos.com/2022/01/03/lideologie-vaccinale/)

La surmortalité induite par le virus n’a d’importance que si elle n’est pas compensée par un sursaut démographique de bonne qualité. Si les individus naissent en zones démocratiques – ce qui n’est le cas que d’une fraction de l’humanité – « égaux en droits », ils ne naissent en aucun cas égaux en capacités.

Si certaines sociétés se contentent de virtuoses du tam-tam et de danseurs folkloriques, d’autres ont besoin d’ingénieurs et de techniciens agricoles et industriels de haut niveau, d’enseignants et de soignants, de manieurs de chiffres et d’ordinateurs, en un mot : de savants.

La sélection naturelle liée à un événement dramatique prive des humains de quelques semaines, mois ou années de vie souffreteuse, et laisse éplorés les proches qui se remettent mal de la mort prématurée d’un être aimé. Mais elle permet à une société d’économiser d’énormes dépenses d’aide sociale et de soins. Ces fonds devraient en bonne logique populiste être redistribués vers une réparation démographique de bonne qualité, et vers la recherche scientifique.

Or en France, le lamentable quinquennat d’Hollande « le socialiste » a privé les familles des classes dites moyennes – ni riches à millions d’euros comme beaucoup d’élus « socialistes », ni pauvres – des aides à l’éducation de leurs enfants. Ce sont pourtant ces enfants qui donnent majoritairement les ingénieurs, médecins, savants et techniciens qui sont l’avenir de la France – et le raisonnement est identique pour l’ensemble de l’Europe.      

Il faut tirer avec intelligence – donc par la froide raison, en se débarrassant des miasmes sentimentaux – les conclusions d’une surmortalité, naturelle ou non : aider prioritairement ceux et celles dont on est à peu près certain qu’ils représentent l’avenir d’une nation et refouler les inutiles parasites qui consomment et détruisent sans produire.  

Annexe : (Michel LHOMME)

sites officiels :

https://dc-covid.site.ined.fr/

https://www.vie-publique.fr/en-bref/279130-covid-19-etude-ined-sur-limpact-demographique-2020

https://www.insee.fr/fr/information/4479280

autres sites :

https://www.institutmontaigne.org/blog/covid-19-et-demographie-quoi-faut-il-sattendre

Notre remarque :


En 2019, l’année précédant la diffusion mondiale du coronavirus, les projections démographiques du scénario central de la division de la population de l’ONU (DPNU) étaient fondées sur deux éléments.

D’une part, le nombre annuel de décès allait continuer à augmenter à un rythme progressif comme depuis le milieu des années 1970, non en raison de conditions sanitaires détériorées ou d’un plus mauvais respect des règles d’hygiène, mais sous l’effet du vieillissement de la population qui est lui-même la conséquence de l’augmentation de l’espérance de vie. Comme il était projeté que celle-ci continuerait d’augmenter en moyenne mondiale, le nombre de personnes âgées continuerait d’augmenter et, avec lui, forcément le nombre de décès.

D’autre part, la fécondité moyenne dans le monde, qui s’était déjà abaissée de 5 enfants par femme en 1950 à 2,44 en 2019, devrait, selon la DPNU, continuer à diminuer en raison de la réduction du nombre d’enfants par femme dans les pays qui n’ont actuellement pas encore terminé leur transition démographique. Elle devrait être de 2,35 à l’horizon 2030. Mais le nombre de femmes en âge de procréer devant augmenter, cette baisse de la fécondité ne devrait pas se traduire par une chute du nombre de naissances qui pourraient à peine diminuer et rester au-dessus de 139 millions pendant toutes les années 2020…

Par ailleurs comme relevé dans la presse tout récemment

Il n’y avait pas eu aussi peu de naissances en France depuis 1945.
Il n’y avait pas eu aussi peu de naissances en France depuis 1945.

Le nombre de naissances en France en 2020 a atteint son chiffre le plus bas depuis 1945, avec 740 000 bébés ayant vu le jour, tandis que l’épidémie de covid-19 a réduit de plusieurs mois l’espérance de vie, avait indiqué en novembre l’Insee dans son bilan démographique 2020. Le taux de fécondité a baissé à 1,84 enfant par femme, contre 1,86 en 2019, selon l’institut de la statistique. L’espérance de vie à la naissance atteint 85,2 ans pour les femmes (en baisse de quasiment cinq mois) et 79,2 ans pour les hommes (en baisse de six mois), soit une baisse bien plus forte que celle observée en 2015, année marquée par une forte grippe hivernale. Pendant cette première année de l’épidémie de covid-19, 658 000 personnes sont décédées en France – toutes causes confondues -, soit 7,3 % de plus qu’en 2019, selon une estimation corrigée. Le 15 janvier, l’Insee avait estimé le nombre de décès 2020 à 667 400 personnes (+9 % en un an).

LE MALE FRANCAIS !

Naissances en baisse, décès en hausse : logiquement, cette conjonction a entraîné un solde naturel très bas, à 82 000 contre 140 000 en 2019. C’est le solde naturel le plus faible depuis 1945. Curieux puisqu’on aurait cru que le confinement aurait propulsé les prouesses au lit de nos mâles. Or ce fut loin d’être le cas à croire qu’ils sont tous devenus pd ce qui va dans le sens de l’histoire programmée par le système.

Au lieu de se chatouiller, les couples se frappèrent trop souvent (témoignage des gendarmeries).

L’année 2020 a également aussi été marquée par un effondrement de 34 % du nombre de mariages, ces célébrations ayant été interdites pendant le premier confinement, puis autorisées mais avec une stricte limitation du nombre d’invités.

Violence conjugale, pour en savoir plus. – Pierre Nantas