Par Bernard PLOUVIER
Mettons en postulat que :
- L’autorité est nécessaire pour sauvegarder la liberté de l’État, garantie des libertés individuelles, en face des coalitions d’intérêts particuliers. En dépit de ses bulletins de vote, un peuple n’est plus libre, dès que le gouvernement qu’il a librement porté au pouvoir devient le prisonnier de ces coalitions.
- Deux principes essentiels doivent nous guider : l’Économie doit être organisée et contrôlée ; la coordination par l’État des activités privées doit briser la puissance des trusts et leur pouvoir de corruption.
- Tout Français [en âge de le faire et physiquement apte] doit travailler. Mais tout Français a également droit au travail.
- Ce n’est pas en réunissant des divergences que l’on parvient à la cohérence. Ce n’est pas en totalisant des bonnes volontés que l’on obtient une volonté.
- Le nouvel ordre des choses ne peut en aucune manière impliquer un retour aux anciennes erreurs, qui nous ont coûté si cher, ni ne peut être une imitation servile d’expériences étrangères.
La conclusion s’impose d’elle-même : chaque peuple doit concevoir un régime adapté à son climat et à son génie propre.
Tout ceci est tiré mot pour mot, à l’exception de ce qui a été ajouté entre crochets pour en faciliter la compréhension, d’un message radiodiffusé le 11 octobre 1940, prononcé par le maréchal de France et Chef de l’État Philippe Pétain.

Le seul bémol que l’on pourrait y mettre, en notre époque de paix, mais aussi de périls extérieurs grandissants, est l’impérieuse nécessité de l’Union des Nations autochtones d’Europe, de l’Islande à Vladivostok.
En revanche, y-a-t-il grand-chose à redire aux principes énoncés ?