la semaine d’OBSERVATION DE L’INFO

par Patrice LEMAITRE

Dimanche 19 décembre 2021

Ein Volk - Ein Reich - Ein Fuhrer

L’Autriche, à la pointe de la répression en Europe.

Avec une discrétion de violette, en catimini, le gouvernement autrichien a terminé le modèle actuel pour l’application de l’obligation de vaccination prévue. Il s’agit plus exactement d’une modification correspondante de la loi sur l’exécution administrative. Pour nos lecteurs germanophones, c’est ici. Le texte de la loi a déjà été adopté par la commission parlementaire désignée et n’a été approuvé que par l’ÖVP, le SPÖ, les Verts et le NEOS. Seul le FPÖ s’y est opposé. Il concernera toute personne qui refuse de se faire vacciner contre le coronavirus malgré une amende maintenant fixée à 2 000€ (elle était auparavant de 7 200€). Mais ce qui est nouveau, c’est que chaque infraction est à nouveau punie de 2 000 € comme pour les infractions à la limitation de vitesse. Toute personne qui refusera de se faire vacciner et également de payer les amendes pourra être placée en garde à vue. Comme pour les amendes, la durée pourra s’ajouter en cas de récidive, et, de quatre mois, la durée maximale passera désormais à un an !
Comble du cynisme, le Trésor Public ne paiera pas les frais inhérents : l’intéressé devra donc supporter lui-même les frais encourus pendant cette période. En dictature autrichienne covidiste, les pédophiles et les terroristes sont nourris, logés et blanchis mais les personnes opposées à la vaccination (qui n’ont commis aucun crime) devront payer leur propre incarcération…

Lundi 20 décembre 2021

Sciences Po Grenoble

La gauche et la liberté d’expression sont toujours aussi distants. Ça se passe samedi dernier, à Sciences Po Grenoble. Un enseignant, Klaus Kinzler [déjà un nomsuspect !], reçoit à son domicile un arrêté de suspension signé par la directrice de l’établissement, Sabine Saurugger. Que lui reproche t‑on ? Et bien d’avoir tout simplement « diffamé l’école », rien de moins. Il faut reprendre l’affaire à son début. Au mois de mars, Klaus Kinzler et l’un de ses collègues voyaient leurs noms placardés sur les murs de l’établissement, et des étudiants militants dévoilaient sur les réseaux sociaux l’identité des deux enseignants, en les accusant d’islamophobie. La polémique devient vite nationale, et l’emprise idéologique de la culture « woke » sur la direction de Sciences Po Grenoble est dénoncée par le professeur. Les menaces pleuvent, le professeur doit demander une protection policière, la direction de l’IEP (Institut d’Études Politiques) ne bronche pas. Kinzler s’insurge : « L’IEP me présente aujourd’hui comme le véritable fossoyeur de l’école pour avoir osé m’insurger contre l’islamisme, le terrorisme et le rôle de la femme dans l’islam ! », et il ajoute : « Sur les 70 enseignants-chercheurs de l’école, vous en avez 25 qui sont des extrémistes. Ce sont eux qui tirent les ficelles. La majorité silencieuse se couche. Cette école est malade, il faut tout faire pour libérer l’IEP de ces militants qui travaillent par l’intimidation, la diffamation et la culture de l’annulation. » Ce sont ces réflexions qui lui valent aujourd’hui une suspension.
Dans la foulée, le professeur Kinzler a reçu presqu’immédiatement le soutien de Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui a décidé aussitôt de suspendre tous les financements publics versés à l’établissement universitaire. C’est une des premières véritables réactions à l’emprise de cette culture « woke », souhaitons qu’elle fasse rapidement des émules…

Mardi 21 décembre 2021

DSruptive

Les « complotistes » en parlaient il y a plus d’un an, sous l’œil goguenard des spécialistes de la désinformation et des fake-news, qui voyaient en eux des lecteurs d’Orwell sans esprit de distinction aucun. Et pourtant, et pourtant… une société suédoise, Dsruptive, propose de stocker les données du pass sanitaire dans une puce sous la peau ! Il s’agirait d’un implant, de la taille d’un grain de riz, pouvant contenir des données, dont, entre autres, celles du pass sanitaire qui deviendra vite vaccinal. On n’arrête pas le progrès, vous n’aurez plus besoin de sortir votre téléphone à la porte de votre restaurant préféré ou avant de prendre l’avion. La technologie utilisée est la même que celle qui vous permet de payer « sans contact » avec votre carte bancaire. La puce sera implantée dans votre bras, ou entre votre pouce et votre index. On ne sait pas, en revanche, comment les données vous concernant seront introduites dans la puce. À « l’insu de votre plein gré », selon la formule ? Et quelles données pourront y être introduites ? Uniquement celles du pass vaccinal ? C’est juré ? Les « complotistes » ont encore de beaux jours devant eux…

Mercredi 22 décembre 2021

Je suis chômeur - j-aime ça

Un sondage de l’Institut Elabe assure que « 43 % des Français estiment que les demandeurs d’emploi sont responsables de leur situation ». Un éditorialiste constate de son côté que beaucoup de jeunes seraient « inemployables ». Les réactions ne manquent pas. Les chômeurs n’ont pas la cote auprès des Français, qui estiment en très grand nombre que leur situation sur le marché du travail leur incombe en grande partie. Ceci n’est pas nouveau. Et il est certain que le système d’indemnisation existant en France permet toute sorte d’extrapolation sur son utilisation, sans que des statistiques exactes soient publiées. On a tous entendu dire que certains préfèrent toucher le chômage que d’aller travailler, c’est une rengaine qui ne date pas d’aujourd’hui, et qui n’est pas près de s’éteindre. Mais cette fois, on ajoute un peu de sel aux critiques, sous la plume de l’éditorialiste Fred Hermel sur RMC. Il apporte son regard de « boomer » sur le chômage des jeunes en particulier, qu’il estime pour beaucoup être « inemployables ». Parmi les reproches, celui de ne pas savoir se lever à 7 ou 8 heures du matin pour aller au travail, ou de ne pas savoir arriver à l’heure au travail. « Ce sont aussi des gens qui n’ont jamais vu leurs parents travailler […] qui ne savent pas s’habiller, […] être propres, ni remplir une petite feuille – je parle même pas d’un CV – il y a des gens qui ne savent rien faire ». Lourd constat qui n’a pas manqué de faire réagir, surtout à gauche, du côté de LFI ou de certains journalistes… [mais pas du côté de Blanquer pourtant en grande partie responsable du désastre éducatif actuel qu’il a piloté, contrôlé, dirigé depuis tant de nombreuses années ; NdR]

Jeudi 23 décembre 2021

Parrainage élection présidentielle

« Nous n’avons pas vocation à servir de marchepied aux candidats en recherche d’un souffle, ni à intervenir dans la primaire sauvage actuelle entre Marine Le Pen et Éric Zemmour ». C’est par ces mots que Valérie Pécresse, candidate LR à l’élection présidentielle, entend refuser d’avance le débat avec ces deux candidats, à la suite justement d’une demande de Marine Le Pen de débattre avec la macron-compatible présidente de la région Île de France. La candidate du RN et l’éditorialiste semblent peiner à trouver leurs 500 signatures qui leur permettraient d’accéder au premier tour. Mais si on regarde de plus près, les scores (dans les sondages !) de ces deux candidats, on s’aperçoit que si l’un des deux manque, la majorité de ses voix irait probablement se reporter sur le second, et l’assurerait d’une présence au second tour, devant Mme Pécresse. Que vont donc faire les partis du Système (LR, LREM…) ? Éliminer ou qualifier les deux ?
Cette règle a été instaurée pour l’élection présidentielle de 1958, la première de la Ve République : « chaque prétendant doit recueillir 500 signatures de maires, sénateurs, députés, ou conseillers départementaux et régionaux, conseillers de Paris et de la métropole de Lyon, présidents du conseil exécutif de Corse et de Martinique ou encore les présidents de la Polynésie française et du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, soit environ 42 000 élus ». En 1962, le nombre de parrainages nécessaire est ramené à 100, mais en 1976, après l’élection de Giscard, son ministre de l’Intérieur le fixera de nouveau à 500 à cause du nombre trop important de candidats. Enfin, c’est Hollande qui imposera en bon censeur socialiste la transparence des parrainages, ce qui empêchera certains « parrains » de choisir des candidats jugés que l’on aura préalablement diabolisés. Suivez mon regard. Le système des 500 parrainages fait l’objet de débats récurrents. Il lui est notamment reproché :
• son échec à empêcher la multiplication des candidatures, malgré la réforme de 1976 (le nombre de candidats s’est élevé à 16 en 2002)
• son incapacité à faire une place à des candidats populaires mais hors système
• son caractère anachronique voire archaïque depuis l’instauration de l’élection du président de la République au suffrage universel direct
• le risque de voir certains élus marchander leur soutien (mise aux enchères par exemple)
• les pressions parfois fortes exercées sur les maires des plus petites communes
• la préférence apportée aux candidats de partis « bien installés » bénéficiant d’un fort réseau d’élus.
Il est d’ailleurs amusant de voir que des partis « importants » par leurs résultats électoraux, comme le RN, peinent à trouver leurs parrainages, alors que Lutte ouvrière ou le NPA n’ont aucune difficulté à le faire…! La solution pourrait passer par un parrainage « citoyen », couplé au parrainage d’élus dont le nombre pourrait ainsi être diminué de façon un peu plus… démocratique !

Vendredi 24 décembre 2021

Les Patriotes - Manifestation

Florian Philippot, le leader des « Patriotes » a adressé hier un courrier à Éric Zemmour, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Jean Lassalle, François Asselineau et Jean Luc Mélenchon, pour les inviter à une immense manifestation populaire le samedi 8 janvier 2022. Cette « union sacrée » qu’il appelle de ses vœux, concerne aussi les médecins et soignants résistants, les artistes résistants, le monde économique percuté par toutes ces mesures covidistes plus folles les unes que les autres, les étudiants, les parents d’élèves, les retraités, les juristes et avocats résistants.
Il est en effet des moments où il faut savoir mettre l’essentiel devant et laisser dans le tiroir les querelles secondaires. Puisse t‑il être entendu !

Samedi 25 décembre 2021

Fraude électorale

Le magazine Marianne nous apprend que de « faux électeurs » ont été recensés sur les registres électoraux à Toulon lors des élections régionales et départementales de juin 2021.
À cette occasion, on a fait voter des gens qui pourtant n’ont pas mis les pieds dans les bureaux de vote. 72 signatures incohérentes ont ainsi été relevées au sein du bureau de vote No 37. L’un des « faux » électeurs présentait même quatre signatures différentes ! Tant qu’à faire.
Renaud Muselier (ex-LR) s’est empressé d’affirmer « ne pas être au courant de cette affaire », alors que le sénateur Michel Bonnus (LR) et le maire de Toulon Hubert Falco (ex-LR) ont préféré ne pas communiquer. Le bureau de vote était présidé par un conseiller municipal d’Hubert Falco, mais aucun membre de l’opposition n’était présent ! Il est à noter que ce n’est pas la première fois que des irrégularités sont remarquées dans la bonne ville de Toulon.