ET SI LES JOURNALISTES SE DOCUMENTAIENT SUR LE POPULISME ?

Par Bernard PLOUVIER

D’accord, on a bien compris que les médias de la Ripoublique française et leurs honnêtes journalistes ont reçu de leurs maîtres l’ordre de tout faire pour sauver le soldat Macron, héros de l’économie globale, du métissage de ce qui fut un grand pays d’Europe : la France, et qui a bien mérité de l’Ordre Mondial.

Toutefois, il y a une limite à la franche stupidité. Du moins devrait-il y en avoir. On ne peut qu’être effaré de la somme d’âneries dites et écrites sur le sujet sérieux du populisme, surtout depus le début – très en avance sur l’horaire légal – de la campagne présidentielle française qui s’annonce encore plus immonde, plus tordue que celle de 2017, où la mafia économique globalo-mondialiste est parvenue à vendre un jeune inconnu qui en près de cinq années n’a fait qu’accumuler des gamineries, n’a strictement rien fait pour améliorer l’existant, et a géré une crise sanitaire, économique et sociale comme un despote non éclairé.

Quoi qu’en disent ou écrivent des ignares, le populisme est une voie politique, antique et néanmoins toujours d’actualité. Autrefois, elle s’opposait à la tyrannie aristocratique ou à la monarchie de droit divin. De nos jours, elle se dresse en Troisième Voie, entre le crétinisme marxiste qui a tué directement entre 120 et 200 millions d’êtres humains au XXe siècle et gâché irrémédiablement la vie de deux milliards de victimes et le capitalisme, qui devient immonde s’il exploite le travailleur ou se transforme en entreprise spéculative boursière et immobilière, dont l’échec jette dans le chômage et la misère des dizaines de millions d’innocents.    

La lutte active, grâce à des méthodes innovantes, contre le chômage de masse ; l’instauration du juste salaire ; la méritocratie – donc la lutte contre les lobbies mafieux, le népotisme et la collusion tribale, sectaire (on pense à la franc-maçonnerie) ou religieuse, les « promotions canapés » ; le respect des droits du travailleur forment l’essentiel de ce que l’on nomme « Démocratie sociale » et c’est l’exacte définition de la doctrine populiste, réalité antique (cf. Plouvier, 2017), réactualisée au plan théorique à l’extrême fin du XIXe siècle, et mise en application dans certains pays – Italie, Allemagne, Argentine, Brésil – au XXe, avec des résultats intrinsèques remarquables, et une destruction systématique par la conjonction de la haine armée des maîtres des deux autres voies.

Le populisme peut emprunter le système corporatiste ou celui de la technocratie, mais les cadres sont soumis à un chef unique, plébiscité par la nation, en vue de dénouer une grave crise, d’accroître le Bien commun et surtout le niveau d’instruction et de culture de toutes les couches, même les plus pauvres, de la nation. 

Il est possible que la formule idéale soit la complémentarité d’une élite technocratique de conseillers, composée des éminences grises de la « démocratie furtive » comme l’on dit aux USA (cf. Hibbing & Theiss-Morse, 2002), d’un parlement corporatiste, dont les élus auront au préalable exercé une authentique activité professionnelle utile à la nation – ce qui exclut les joueurs professionnels, les trafiquants, les baratineurs – et d’un chef de l’Exécutif, élu pour une assez longue durée – au minimum dix années – pour d’évidentes raisons d’efficacité.  

Stealth Democracy

Non ! Le populisme n’est absolument pas « conquérir la plus grosse part possible du marché politique à l’aide d’un peu de kitsch romantique » (Van Reybrouck, 2014).

CONTRE LES ELECTIONS BABEL 1231: Van Reybrouck, David: 9782330028206:  Amazon.com: Books

Bien au contraire ! Ancré dans les racines d’une nation la plus homogène possible, le populisme est une doctrine fondée sur des valeurs éthiques, étayées par ce qu’il y a de mieux dans l’histoire nationale, en tirant les leçons des échecs et des désastres, en adaptant le présent aux progrès scientifiques et techniques. Les buts sont d’accroître le niveau culturel de tous les nationaux et de redistribuer à tous, actifs et retraités, le surplus des bénéfices de l’économie, une fois assurés le fonctionnement de l’État et l’indispensable financement des entreprises.

En revanche, le but du populisme n’est en aucun cas de diluer la nation au moyen d’éléments exotiques inassimilables, ni de nourrir le parasitisme nomade, encore moins de tolérer des îlots hétérogènes qui refusent d’appliquer les lois de l’État et se comportent comme l’avant-garde d’une armée d’envahisseurs.   

Le populisme peut se définir par un slogan – rudimentaire comme tous les slogans : « l’efficacité au service de la communauté nationale ». Est inefficace ce qui ne sert que l’intérêt d’un petit groupe. On conçoit, de ce fait, que le populisme doive s’opposer aux égoïsmes de caste ou de tribu et se débarrasser du fils indigne de la démocratie parlementaire : le politicien professionnel, archétype du parasite social, méprisable comme le sont tous les parasites.

Indications bibliographiques :

  • J. R. Hibbing, E. Theiss-Morse : Stealth democracy. Americans’ beliefs about how government should work, Cambridge University Press, Cambridge et New York, 2002 (en libre lecture sur le Net… ou comment présenter comme une découverte – et sous une nouvelle appellation – ce que l’on connaît depuis plus de 2 millénaires en Europe !) ( https://www.researchgate.net/)
  • B. Plouvier : Le populisme ou la véritable démocratie, Les Bouquins de Synthèse Nationale, 2017.
  • D. van Reybrouck : Contre les élections, Babel/Actes Sud, Arles, 2014 (le nec plus ultra du totalitarisme anarchiste !)