LA FOUDRE ET LE SOLEIL

par Dionysos ANDRONIS

A propos de Savitri DEVI ‘La foudre et le soleil », éditions « Contre le temps », 2019, pp.552.

Cette fois nous avons été moins enthousiastes pour cet essai terminé en 1958 par notre bien-aimée Savitri Devi. Commencé en 1948, cet essai a pris dix ans de rédaction. Nous avions lu seulement le premier chapitre « La vision cyclique de l’Histoire » de cet essai qui a été commercialisé d’abord par Christian Bouchet et sa maison Ars Magna en 2009 avec le titre modifié « Perfection éternelle et évolution cyclique« .  Nous en avions trouvé un exemplaire à la belle librairie Primatice en 2010, librairie qui, hélas, a fermé ses postes quelques années plus tard.   

Pourquoi écrivons-nous ici que nous avons été moins enthousiastes par la lecture de cet essai?

Ce n’est pas pour la raison que le traducteur Pierre Bergeron – qui n’a aucun de lien de parenté avec Francis Bergeron qui a lui écrit une très belle monographie sur Saint Loup aux éditions Pardès. 

Le talentueux Franck Buleux a signé chez le même éditeur la biographie de Savitri Devi :

Savitri Devi écrivait en anglais malgré le fait qu’elle était francophone. Elle s’était installée à Calcutta et elle avait sa propre maison d’édition Temple Press là-bas. C’est pour la raison simple que son sujet Gengis Khan n’est pas aussi fort comme modèle que l’idole de la rédactrice (Adolf Hitler) auquel elle a dédié son ouvrage : « au personnage divin qui de notre époque, l’Homme contre le temps, le plus Grand Européen de tous les temps, à la fois Soleil et Foudre : Adolf Hitler » (op.cit., page 7).  

L’auteur exprime donc ici son admiration pour le guerrier et dominateur mongolien Gengis Khan à travers les narrations des péripéties de ses soldats dans plusieurs pays d’Asie ou d’Europe mais n’approfondit pas assez sur le fait que ses anciennes colonies de Gengis Khan sont devenues musulmanes avec le passage du temps et surtout du « conquérant » !

Mais, par contre, elle approfondit avec les arguments poétiques dont elle a coutume sur le fait qu’il était aussi « contre le Temps » puisqu’il aimait la « violence saine » (op.cit., page 57) et qu’il savait mourir pour les « valeurs éternelles » (op.cit., 54). 

Nous avons appris grâce à son éditeur américain Greg Johnson (alias R.G.Fowler) que l’expression anglaise de Savitri Devi n’était pas parfaite puisqu’il nous raconte que l’original anglais  » contenait de nombreuses fautes de style » (op.cit., page 16) et que son but était de faire « un minimum de corrections » (ibid). Cela est vraiment bon de savoir pour auto-justifier en quelque sorte notre propre expression écrite : « J’ai corrigé les fautes d’orthographe et de syntaxe et uniformisé le style de l’ensemble » (ibid).

La deuxième information importante de l’introduction de Greg Johnson serait d’apprendre le vrai nom de Ernst Zundel, le révisionniste suisse et éditeur sous la marque Samizdat : Christof Friedrich. 

Enfin, une troisième information importante de la même introduction est celle aussi d’apprendre que William Pierce (alias Andrew McDonald, le romancier de notre favori Hunter) avait publié aussi une édition abrégée du même essai important de Savitri Devi et comportant la moitié des 552 pages de la publication recensée et ce, avec la complicité du néo-zélandais Kerry Bolton (pour lequel nous avons déjà écrit deux articles) et de son ancienne maison  néo-zélandaise Renaissance Press.  

Note de la rédaction :

L’ouvrage de Savitri Devi évoqué ici examine le National-Socialisme du point de vue de la vision aryenne et cyclique de l’histoire et aboutit à la conclusion stupéfiante en réalité mais logique pour l’époque selon laquelle Adolf Hitler était l’avant dernière incarnation du dieu hindou Kalki, celui qui clos le cycle et ramène l’Âge d’Or (on retrouvait la même idée chez Sri Aurobindo et dans les écrits de Mère ou de Satprem). Selon les traditions aryennes, le présent Âge des Ténèbres s’achèvera et la dixième incarnation de Vishnu – Kalki le Vengeur – annoncera un nouvel Âge d’Or. Lorsque l’étoile de Hitler s’est levée, Savitri Devi et de nombreux Indiens ont pensé que c’était Kalki qui était venu. Après la défaite de Hitler, Savitri a conclu qu’il n’avait pas été la dixième incarnation, mais seulement son héraut, et que Kalki apparaîtrait à son tour. Les Indiens l’attendent donc toujours !