LA FRANCE DE MACRON EST DEJA EN FAILLITE !

Par Marc ROUSSET

La droite « fourmi » allemande met déjà en garde la France sur son budget, souhaitant une « Union de la stabilité et non une Union de la dette », même si la chancelière Merkel sur le départ était consciente que des dépenses publiques gigantesques devront être budgétées dans le secteur des hautes technologies, et plus particulièrement dans l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, les batteries et les puces électroniques. La France « cigale », qui gaspille depuis quarante ans avec une politique socialiste de dépenses de fonctionnement inacceptables (âge de la retraite, 35 heures, régimes spéciaux, invasion migratoire, deux millions de fonctionnaires en trop…), risque de caler beaucoup plus vite qu’espéré, rattrapée par ses dettes passées, de ne plus pouvoir emprunter en raison de la hausse des taux, ce qui l’empêcherait alors d’investir dans les investissements d’avenir.

Le budget 2022 de Bercy est une plaisanterie irréaliste, un conte de fées qui se paie de mots. Alors que les dépenses publiques ont augmenté de 1,9 % en 2019, 1,3 % en 2020, 2,3 % en 2021, Olivier Dussopt veut nous faire croire qu’elles n’augmenteront plus chaque année, à partir de 2022, que de 0,7 % jusqu’en 2027. On vient d’apprendre que la seule assurance maladie, en équilibre ces dernières années, connaîtra en 2021, après 2020, de nouveau un déficit substantiel de 31 milliards d’euros ! Le déficit public et la dette publique, en 2022, seront bien supérieurs aux 5,3 % et 116,3 % du PIB annoncés. La réforme des retraites du technocrate Macron, après l’usine à gaz du prélèvement à la source en lieu et place d’un simple prélèvement mensuel basé sur l’impôt de l’année précédente, devrait se limiter à une simple augmentation de l’âge du départ à la retraite et à la fin immédiate des régimes spéciaux, sans vouloir chambouler pour autant, d’une façon injuste, tout le système.

La dette publique française, à la fin mars 2021, représente déjà 2.739,2 milliards d’euros et 118,2 % du PIB. L’endettement de la France représente donc le double de l’autorisation maximale de 60 % du PIB. Bruno Le Maire est obligé de changer le texte de sa chansonnette : il reconnaît que la croissance ne suffira pas pour rembourser la dette, qu’il faudra (mais demain, toujours demain) des réformes de structure, diminuer fortement les dépenses publiques sans rien décider pour l’instant avec Macron. Les taux finiront, un jour, inéluctablement par remonter ; les marchés, ce que reconnaît la Cour des comptes, peuvent décider d’arrêter de prêter du jour au lendemain.

Tandis que les autres pays vont voir leur taux d’endettement diminuer, la France gardera au mieux son taux démentiel et la moindre hausse des taux d’intérêt sera le coup de grâce qui la conduira au tapis ! Les perspectives d’inflation aux États-Unis pourraient faire connaître au monde, d’ici un an ou deux, avec ces gigantesques masses monétaires déjà créées par les banques centrales, une situation semblable aux années 1970 avec des taux d’intérêt qui s’étaient élevés au-delà de 20 % dans les premiers jours de 1981 ! Le système occidental ne supporterait pas, aujourd’hui, une augmentation de taux d’intérêt au-delà de 3 %. Dans ces conditions, l’inflation a de beaux jours potentiels devant elle. En Angleterre, l’inflation vient déjà de dépasser les 3 %. Une augmentation rampante non temporaire de l’inflation est, pour l’instant, plus que probable partout dans le monde.

La dernière réunion du G7 n’était qu’une exhortation à poursuivre la fuite en avant de la création monétaire et de l’augmentation des dépenses publiques. Mario Draghi a alors déclaré qu’il était absolument nécessaire de rassurer les investisseurs avec un « ancrage budgétaire à long terme », pour éviter une hausse des taux d’intérêt. Faut-il encore que cet ancrage budgétaire soit sérieux, ce qui n’est pas le cas de la France…

Draghi, de son côté, a fait son possible pour favoriser, dans ses budgets, l’investissement en Italie, mais il n’a pas encore gagné la partie pour autant. La situation de la France et de l’Italie ne tient, en fait, qu’à un fil, et le moindre nouveau cygne noir déclencheur d’une hausse des taux d’intérêt conduira inéluctablement ces deux pays à la faillite officielle, au retrait de la zone euro afin de pouvoir dévaluer la lire et le franc, ce qui créera une gigantesque hyperinflation.

Alors qui sont les farceurs qui parlent de reprise, de croissance de 5.5% pour 2021? De 3% en 2022, puis de 2.10% en 2023? Pour donner un signal fort il ne faudrait pas que les dépenses pour 2022 n’excèdent les recettes. Ce pari est jouable. Pour cela il faut que nous cessions d’engraisser la terre entière avec les avantages sociaux qui profitent plus aux étrangers qu’aux français. Faire le ménage dans la sécurité sociale en chassant les détenteurs de droits qui ne cotisent pas. Et instaurer une carte de sécurité sociale biométrique. En faisant cet effort de nettoyage ce sont au moins 30 milliards de dépenses en moins. Il faut aussi tailler dans les dépenses de beaucoup de ministères dont le rendement est poussif au regard du nombre de fonctionnaires qui y grouillent et dont la production n’a jamais été mesurée. Supprimer l’AME, la prise en charge des mineurs isolés (plus souvent majeur, clandestin, venant de toutes les contrées islamisées les plus éloignées. Je pense aux Afghans, aux Pakistanais, aux turcs…). Faire le ménage dans ce secteur c’est au moins 3 milliards qui retombent dans les caisses. Réduire de moitié les députés et les fonctionnaires de ce secteur qui pondent des lois qui n’ont aucune utilité. Supprimer le Sénat dont le budget est démentiel. Réduire le nombre des élus des échelons intermédiaires. La région est un gouffre financier ou le nombre de fonctionnaires ne cesse de grossir chaque année. A supprimer.

Notre dette est abyssale. Depuis 1974 il n’y a pas un budget en équilibre. Plusieurs fois par an nous empruntons sur les marchés pour boucler les fins de mois. Si cet hiver une poussée de la covid 19 nous conduisait une fois encore au confinement, à la mise à l’arrêt de la machine économique bien affaiblie, alors ce serait le coup de grâce. Bref! En plus de marcher sur un volcan notre pays pourrait très bien se voir attaquer par tous les ennemis qui rodent à l’intérieur comme à l’extérieur. Alors sommes-nous prêts à affronter ces dangers imminents ?

La France en faillite, de Rémi Godeau