l’or dans le fourneau : savitri devi

par Dionysos ANDRONIS

  • A Propos de L’or dans le fourneau de Savitri DEVI, éditions « Contre le Temps », France, 2020.

Nous avons déjà écrit un article sur un autre ouvrage de Savitri Devi et, malgré le tarif cher de celui-ci (35 euros avec les frais de poste), nous avons décidé de l’acheter. Et c’était vraiment pour une très bonne raison que nous l’avons fait puisque nous avons adoré L’or dans le fourneau qui est sorti pour la première fois en entier et en version française.

Le traducteur Pierre Bergeron (nous ne savons pas s’il a un lien de parenté avec l’éditeur homonyme du journal « Présent » Francis) a vraiment fait un travail remarquable. Dans tous les autres ouvrages épuisés du même auteur, la défense du tiers monde est omniprésente : Savitri Devi était une française installée en Inde et convertie à l’hindouisme. Mais ici elle revient en Allemagne après quelques années de prison pour collaboration avec les nazis. Elle nous détaille les mauvais traitements et les tortures que les anciens nationaux-socialistes ont subis par les alliés pendant la période 1948-1949 quand elle était sur place comme témoin, journaliste et essayiste.

L’attaque contre le mensonge politique des judéo-chrétiens se fait sentir dès les premières pages : « le triomphe de la philosophie du svastika sur celle de la croix » (op.cit., page 42). Un nazi n’est pas un chrétien semble nous dire sur la page 49 celle qui était une admiratrice fervente de Hitler.

Si nous avons adoré l’ensemble de sa pensée, c’était parce qu’elle nous livre une très bonne définition des « Aryens dégénérés » qui ont involontairement précipité la chute de Hitler. Pourquoi ce titre ? Il y a un rapport avec les juifs riches, même si ce terme vous paraît banal? C’est le clou de cet ouvrage fort que nous conseillons à tous les lecteurs.

A noter que nous avions écouté aussi un entretien de l’auteur accordé à Marc Nicoud en 1982, peu avant sa mort. Dans cet entretien très ancien, Savitri avance comme titre « L’or dans la fournaise » et nous avions douté pendant un instant pourquoi le traducteur l’aurait modifié ? Mais nous avions vite compris ses ,choix : c’est une question de taille et elle a sûrement préféré les tailles plus importantes. Les juifs avaient lancé le métissage et l’auteur qui était pour « l’hiérarchie des races » (op.cit., p.78) et contre « le péché du métissage » (op.cit., p.49) devrait se lutter contre « les forces obscures » (op.cit., p.71) qui veulent imposer « un monde possédé par les démons » (op.cit., p.91) puisque c’est « un monde dirigé par les juifs » (op.cit., p.133).

L’essai nous parle plus loin de tortures imposés par les alliés aux allemands dont les plus forts seraient « se laver avec leurs urines »(op.cit., p.144) et de « dormir par terre » (op.cit., p.154), et cela malgré le fait que les autorités allemandes nient ces accusations.

Tout le monde se souvient du beau film Katyn d’Andrei Wajda mais je dirais que c’est dommage que l’intégralité de cet ouvrage ne soit sortie en France que cette année puisque sur la page 200, Savitri Devi nous livre la vérité sur cet épisode crucial. C’était en 1952 quand l’ouvrage original anglais est sorti à Calcutta et Devi nous y révèle la vraie version de cet incident mal interprété par une « Europe enjuivée » (op.cit., p.206).

A la page 213, nous avions été surpris par les mots d’un soldat français qui crie à l’auteur lors de son retour en France à la frontière « mais vous n’êtes pas française…et vous avez épousé un des ces sales boches » (ibid). C’était un coup fort pour nous puisqu’il y a quelques jours, nous avions commandé la traduction d’un ouvrage fraichement sorti Les sales boches racontés aux braves gens de Benton Bradberry (https://metainfos.com/2021/04/03/des-vilains-boches/ ).

Ainsi, nous avons compris qu’il y aurait un genre de télépathie posthume entre la Grande Devi et nous-mêmes !

Nous allons terminer avec un autre point fort de cet essai. A la page 220, l’auteur nous livre une question à l’humour macabre : « pourquoi tant des gens considèrent qu’il est criminel de se servir de la peau de personnes décédées? ». Cela nous a fait penser aux plaisanteries antisémites macabres de notre adolescence ! Du mauvais goût !…

En complément et pour connaître mieux Savitri Devi :

Savitri Devi Qui suis-je ? - broché - Franck Buleux - Achat Livre | fnac