par Dionysos ANDRONIS
– A propos de Johan LIVERNETTE, Deux cris dans la nuit, auto-édition, Toulouse, 2012.
Ce roman à l’écriture dense pourrait être lu aussi comme un essai contre « l’empire atlanto-euro-sioniste » (op.cit.,p.13). Si nous avons pris l’initiative de rajouter quelques mots supplémentaires à la première version de cet article c’est pour manifester notre indignation aussi contre contre l’emprisonnement tout à fait absurde de notre camarade Livernette (même si nous ne sommes pas aussi croyants que lui).

Le protagoniste Gilles Rousseau et sa copine Léa nous présentent les obstacles majeurs de leur lutte politique et sociale contre les valets médiatiques dès le début. Dès les premières pages, l’écrivain exprime son ironie aigüe et homophobe en nous disant : « Et ça se perfore les nez, les oreilles, les nombrils, les seins, pourquoi pas l’anus tant qu’on y est ! » (op.cit., p.18). L’hindouiste Savitri Devi détestait la Révolution Française et elle le manifestait dans son Autobiographie d’une Hitlérienne (disponible aujourd’hui aux éditions Déterna) mais Livernette qui est chrétien (pas hindouiste) va encore plus loin que la première en la qualifiant de « carnages athées » (op.cit., p.37).

Nous n’avons pas été gênés par ses propos contre cette révolution (puisque nous ne sommes pas français) mais par ses autres propos réactionnaires, pas seulement contre les homosexuels mais en général contre les jeunes qui « fréquentent « les discothèques où la débauche est reine » (op.cit., p.72). Pourtant nous avons continué la lecture jusqu’à la dernière page et pour une bonne raison. Pour faire tout simplement le parallèle, le rapprochement avec un autre grand roman révisionniste, le « Chasseur-Hunter » de William Pierce. Livernette cite à partir de la page 53 le président du « Clan des Vénitiens » Paul-Eric Blanrue « qui fit circuler une pétition en guise de réconfort pour un homme intègre tombé dans le piège du révisionnisme » (op.cit., p.53). Afin d’interpréter le titre énigmatique nous dirions que la Nuit s’étend tout au long des siècles derniers avant la Deuxième Apparition puisque après cette dernière, les anges « condamneront les erreurs diaboliques de l’Antéchrist » (op.cit., p.244) et « Enoch et Elie seront mis à mort » (op.cit., p.245). La mise en page de l’autre essai du même Livernette, Le complot contre Dieu a été fait par la maison E.S.R. (éditions Saint Rémi), la même maison qui diffuse les écrits de l’irlandaise Deirdre Manifold.