L’ÉLECTRICITÉ ALLEMANDE TUE

Par Michel GAY et Serge GILL

Depuis plus de 20 ans, le taux de mortalité de l’Allemagne (presque 12 décès pour 1000 habitants en 2018) est supérieur de plus de 20 % à celui de la France (environ 9 décès par an pour 1000 habitants) et de la plupart des pays d’Europe.

De surcroit, cet écart se creuse, malgré le développement des sources d’électricité dites « vertes » telles que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques.

Une explication plausible, rarement soulignée, est la pollution atmosphérique causée par les centrales à charbon et à gaz de l’Allemagne qui constituent toujours l’essentiel (60%) de sa production d’électricité.

C’est l’électricité noire (majoritaire) cachée sous le vernis affiché de sa couleur verte. L’électricite noire allemande tue.

Voyage au-dessus d’un scandale humain couvert par une omerta médiatique.

Le taux de mortalité

Toutes causes confondues, près d’un million de décès est enregistré chaque année en Allemagne pour une population d’environ de 83 millions d’habitants. L’espérance de vie y est de 81,1 ans (hommes et femmes). En France, l’espérance de vie est de 82,7 ans pour 67 millions d’habitants.

Entre 2000 et 2019, l’écart des décès pour 1000 habitants entre l’Allemagne et la France est passé de 1,6 à 2,6 (voir graphique issu de indexmundi.com), ce qui représente 216.000 morts supplémentaires chaque année en Allemagne. Et ce chiffre augmente en moyenne de 4000 morts de plus chaque année.

A raison d’environ 200.000 morts supplémentaires par an, la politique énergétique de l’Allemagne reposant essentiellement sur du charbon allemand et du gaz russe a probablement tué environ 4 millions de personnes sur 20 ans, mais presque personne ne s’en préoccupe.

Un sujet tabou

Hormis quelques pays d’Europe centrale et de l’est (Serbie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Russie et Etats baltes), l’Allemagne est le plus mauvais élève au classement de la mortalité. Et ce phénomène ancien n’a fait l’objet d’aucune étude sérieuse.

D’où vient ce silence sur un sujet de santé publique aussi important ? Pourquoi personne n’a cherché à définir les causes de ces 200.000 morts supplémentaires par an en Allemagne ?

En France et en Allemagne, la plupart des facteurs de mortalité sont communs et entraînent des conséquences proportionnelles à la population.

La mortalité routière est plus importante en France (87,9 tués par million d’habitants) qu’en Allemagne (64,8).

La durée du travail est légèrement plus élevée en Allemagne (1580 heures contre 1521). La durée hebdomadaire est paradoxalement inversée (34,8 h contre 36,3 h) mais il y a plus de jours fériés. Il n’y a pas là de quoi expliquer une différence sur la durée de vie.

Le tabagisme est légèrement plus important en Allemagne qu’en France (30,3 % contre 27,6 % chez les plus de 15 ans). Le nombre de décès induits varie beaucoup selon l’origine de la source. L’évaluation est difficile car ces cancers sont du même type que ceux engendrés par la pollution de l’air. Sur la base de 75.000 décès par an en France, la différence est d’environ 2000 décès supplémentaires en Allemagne par an dus au tabagisme.

La consommation d’alcool est également plus forte outre-Rhin (13,4 litres/habitant/an contre 12,6 litres en France), mais cette différence n’est pas significative.

Les dépenses de santé sont 15 % plus élevées en Allemagne qu’en France (4 459 € par habitant et par an contre « seulement » 3 883 €). Peut-être à cause de ce surcroît de maladies et de mortalité.

Les véhicules diésels sont souvent stigmatisés. Or, le pourcentage de véhicules diésels en France est supérieur à celui de l’Allemagne (39% contre 32%). Comme il y a plus de voitures au total en Allemagne, le nombre de voitures diésels est cependant équivalent. La surmortalité allemande ne peut donc pas venir du diésel, ni de l’automobile en général.

Les mines de charbon encore présentes, et toujours programmées sur le sol allemand, sont pour la plupart à ciel ouvert et les taux de mortalité à long terme (au-delà des accidents locaux) ne sont pas connus.

Aussi rien dans ce panorama ne peut expliquer sérieusement les 200.000 morts supplémentaires par an.

Les articles de presse, peu étayés, admettent souvent l’incidence de la pollution atmosphérique sur la mortalité en évoquant des ordres de grandeur allant de 10.000 à 30.000 décès par an. Seul un article de touteleurope.eu du 07 juin 2018 évoque: « 227.000 morts par cancer du poumon en Allemagne », sans préciser l’origine de ces cancers.

La Société allemande pour la pneumologie (DGP) estime que 6 000 Allemands meurent prématurément chaque année des suites du contact avec le dioxyde d’azote et 60.000 à cause des particules fines.

La focalisation de l’attention sur les rejets de CO2 pour le réchauffement climatique a occulté les autres types de pollution. En particulier les gaz nocifs (NOx, SOx, O3, …) et les particules fines du charbon (terme englobant le lignite encore plus sale).

De nombreuses villes en Allemagne ont des taux moyens de pollution aux particules fines qui dépassent le seuil du classement de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) de 50 microgrammes par m3 (μg/m3) d’air pour les PM10 (moins de 10 microns (μm)). Des pointes à 100 μg/m3 et au-delà, ne sont pas rares. Et rien n’est indiqué pour les particules encore plus fines (moins de 2,5 μm) bien plus nocives, voire des ultrafines (moins de 0,1 μm), dont les statistiques, focalisées sur les voies respiratoires, ignorent l’incidence sur le système cardio-vasculaire.

Les rejets de gaz nocifs et de particules fines constituent donc probablement l’une des principales sources de mortalité.

La consommation d’alcool est également plus forte outre-Rhin (13,4 litres/habitant/an contre 12,6 litres en France), mais cette différence n’est pas significative.

Les dépenses de santé sont 15 % plus élevées en Allemagne qu’en France (4 459 € par habitant et par an contre « seulement » 3 883 €). Peut-être à cause de ce surcroît de maladies et de mortalité.

Les véhicules diésels sont souvent stigmatisés. Or, le pourcentage de véhicules diésels en France est supérieur à celui de l’Allemagne (39% contre 32%). Comme il y a plus de voitures au total en Allemagne, le nombre de voitures diésels est cependant équivalent. La surmortalité allemande ne peut donc pas venir du diésel, ni de l’automobile en général.

Les mines de charbon encore présentes, et toujours programmées sur le sol allemand, sont pour la plupart à ciel ouvert et les taux de mortalité à long terme (au-delà des accidents locaux) ne sont pas connus.

Aussi rien dans ce panorama ne peut expliquer sérieusement les 200.000 morts supplémentaires par an.

Les articles de presse, peu étayés, admettent souvent l’incidence de la pollution atmosphérique sur la mortalité en évoquant des ordres de grandeur allant de 10.000 à 30.000 décès par an. Seul un article de touteleurope.eu du 07 juin 2018 évoque: « 227.000 morts par cancer du poumon en Allemagne », sans préciser l’origine de ces cancers.

La Société allemande pour la pneumologie (DGP) estime que 6 000 Allemands meurent prématurément chaque année des suites du contact avec le dioxyde d’azote et 60.000 à cause des particules fines.

La focalisation de l’attention sur les rejets de CO2 pour le réchauffement climatique a occulté les autres types de pollution. En particulier les gaz nocifs (NOx, SOx, O3, …) et les particules fines du charbon (terme englobant le lignite encore plus sale).

De nombreuses villes en Allemagne ont des taux moyens de pollution aux particules fines qui dépassent le seuil du classement de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS) de 50 microgrammes par m3 (μg/m3) d’air pour les PM10 (moins de 10 microns (μm)). Des pointes à 100 μg/m3 et au-delà, ne sont pas rares. Et rien n’est indiqué pour les particules encore plus fines (moins de 2,5 μm) bien plus nocives, voire des ultrafines (moins de 0,1 μm), dont les statistiques, focalisées sur les voies respiratoires, ignorent l’incidence sur le système cardio-vasculaire.

Les rejets de gaz nocifs et de particules fines constituent donc probablement l’une des principales sources de mortalité.

Il restera peut-être le tribunal de l’Histoire…ou de la vraie écologie, l’écologie responsable.