par Bernard PLOUVIER
La réponse hospitalière française à la crise sanitaire du Covid-19 restera dans les mémoires. Elle aurait pu n’être qu’une petite source occasionnelle de mortalité, comme ce fut le cas en Allemagne. Mais en France, cette crise fut considérablement amplifiée par l’irréflexion et la légèreté de nos princes et par le dogmatisme des technocrates de la Santé.
En fin de crise, on ne peut que déplorer l’inefficacité du système hospitalier français, relevant de multiples causes. En métropole française, on a répertorié 189 000 cas – des sujets présentant des symptômes de l’infection à coronavirus, prouvée par sérodiagnostic ou par recherche de fragments du génome viral par une étude en PCR -, sur lesquels on a enregistré une mortalité de 28 800 personnes.
Il est absurde de comptabiliser les chiffres de cas et de morts spécifiques en valeur absolue, comme le font les coquins – ou les imbéciles – des media. Pour apprécier l’efficacité ou l’inefficacité de la réponse sanitaire à l’épidémie, il faut utiliser le rapport du nombre de morts au nombre de cas répertoriés.
Et sur ce point, le résultat français (ou belge) est lamentable. Là où les Allemands offrent un ratio de 4,65% (Morts/malades) et les USA un ratio de 5,8%, la République française ne peut présenter qu’un taux de mortalité ahurissant de 15,25% (l’Italie avec 14,3%, la Grande-Bretagne avec 14% – pourtant plus durement touchées que nous – font mieux et l’Espagne encore mieux avec 11,3% de ratio).

La réponse française fut donc inadaptée : trop peu de lits de réanimation, trop peu de médecins réanimateurs compétents.
Que l’on ne fasse pas trop de publicité non plus au « confinement » : il a créé une crise économique et financière majeure, alors même que l’exemple suédois – où l’on n’a pas confiné la population et où l’on s’est contenté de mesures d’hygiène de simple bon sens – offre un ratio de 11,7%.
Au lieu de reconnaître les énormes erreurs de l’organisation du système sanitaire français où les baratineurs administratifs ont pris le pouvoir, au détriment des médecins, depuis les années 1990, les dictateurs grotesques du ministère de la Santé se permettent de remettre en cause un principe fondamental de la médecine : celui de la liberté de prescription de tout docteur en médecine.
Personne à l’heure actuelle ne peut dire si l’hydroxy-chloroquine – antipaludéen doté d’un probable petit effet immunostimulant – est efficace ou non dans les coronaviroses (les études réalisées lors d’épidémies de grippes et dans d’autres viroses se sont avérées négatives).
Nul n’étant omniscient – ni le très médiatique Pr marseillais, ni les épidémiologistes, ni les infectiologues et encore moins les « experts » du ministère de la Santé -, personne ne peut interdire telle ou telle prescription… après tout, c’est un peu par hasard que l’on s’est aperçu de l’efficacité des sels de lithium dans les bouffées maniaques des psychoses maniaco-dépressives et dans certaines algies (douleurs) provenant de dysfonctionnement du système nerveux autonome.
Même si nos ministères sont peuplés d’individus qui se croient géniaux parce qu’ils fréquentent telle officine maçonnique ou telle direction de parti politique, les résultats sont là pour démontrer qu’ils sont d’abord et avant tout des médiocres, parfaitement incompétents dans leurs prévisions et inefficaces dans leurs décisions.
S’il est un peu ridicule pour un médecin de jouer au Tartarin (version provençale du Diafoirus moliéresque), il est absolument grotesque et parfaitement illégal pour nos employés ministériels (hauts-fonctionnaires et « experts ») de jouer aux apprentis dictateurs en matière de prescription médicale.
L’époque des « Staline » (avec ses « experts » Lyssenko et Mitchourine, combattant la génétique moderne au nom de la pureté de l’enseignement marxiste où le transformisme était la lubie à la mode) et des Mao Tsé-toung (le plus grand criminel de masse de l’histoire humaine, l’homme de la « révolution culturelle » qui fut un retour à l’obscurantisme médiéval) est révolue.
Que le (grand) Pr Raoult ait raison ou non, nul ne peut actuellement le dire. Il est sot d’adhérer à l’ambiance complotiste et d’accuser les grandes compagnies pharmaceutiques de louches combinaisons, alors qu’elles sont seules capables d’améliorer la pharmacopée moderne.
Il est sage d’attendre les études sur cette pandémie qui aura tué assez peu d’humains de l’hémisphère Nord (moins de 375 000 personnes en 7 mois, même si les chiffres de certains pays ont été volontairement minorés… c’est moitié moins que la seule hécatombe française des mois d’août à décembre 1914).
Deux grandes leçons doivent être tirées de la réponse française.
Notre système hospitalier est aussi défaillant que le système de prise de décisions à la tête de l’État… et si l’hôpital va mal, c’est parce qu’il reflète la décomposition du personnel censé diriger l’État.
Enfin, les libertés fondamentales de l’homme doivent être respectées. Confiner toute une nation – sauf des « racailles » que l’on n’a pas osé déranger dans leurs habitudes – est une mesure absurde aux plans économique et financier et n’est même pas rentable si la qualité des soins laisse à désirer. En aucun cas, les « pouvoirs publics » – pas plus les hauts-fonctionnaires que les « experts », soit le clan des technocrates, que les « élus » désignés par une fraction de plus en plus réduite de la nation écœurée – ne doit se mêler des aspects strictement techniques d’une profession.
S’attaquer à la liberté de prescription des médecins, c’est s’attaquer à leur liberté de conscience : cela s’est vu en URSS et en Chine et on en connaît le lourd bilan. Il faudra bien un jour que la nation française comprenne qu’il est temps de mettre fin aux clowneries politico-médiatiques et de créer un État rationnel, où soient équilibrées les libertés individuelles et les décisions prises pour le Bien commun.
