CASSEROLES ET KLAXONS : NOMBREUSES MANIFESTATIONS EN ESPAGNE

par Jordi GARRIGA

La droite active représentée par VOX est en guerre contre le gouvernement espagnol depuis le 10 mai. Le point culminant est arrivé ce 23 mai, avec l’appel à des manifestations dans toute l’Espagne en voiture, avec un grand succès de fréquentation et de nombreuses perturbations.

En Espagne, au début de la quarantaine, des « caceroladas » (bruit de casserolles) avait déjà été conduites contre le gouvernement, face aux applaudissements conformistes du 20 heures. Mais tout a commencé à changer quand un groupe de personnes n’est plus resté sur le balcon, mais est descendu dans la rue pour tapper sur des casseroles.

Frapper des casseroles est une forme de protestation née au Chili d’Allende, quand c’était un symbole utilisé pour déclarer qu’elles étaient vides et qu’il n’y avait plus de nourriture. Traditionnellement, c’est une manifestation de droite, disons populiste, populaire. Elles sont légion dans l’Argentine péroniste.

Dans un premier temps, les médias liés au gouvernement ont tenté de discréditer le mouvement de protestation, le décrivant comme provenant des classes aisées, de rentiers, de bobos qui vivent bien et se plaignent de ne pas pouvoir mieux vivre. L’un des exemples les plus flagrants de manipulation médiatique a été lorsque dans un reportage télévisé, les journalistes ont présenté les images d’un homme frappant du mobilier urbain avec un «club de golf», alors que c’était en réalité un balai !

Une autre des images des manifestations présentées de plus en plus fréquemment est celle de la confrontation, heureusement pas trop physique, entre les manifestants contre le gouvernement brandissant des drapeaux espagnols et d’autres groupuscules plutôt d’extrême gauche avec des drapeaux arc-en-ciel, des faucilles et des marteaux et tous l’appareil habituel gaucho-anarchiste de ce genre de contestataires sauf que là, fait bien inhabitue, les anarchistes défendent l’État, soutiennent le gouvernement libéro-centriste !

Maintenant, la protestation s’est amplifiée dans toute l’Espagne et il y a même des groupes de gauche dissidents qui en appellent aussi à rejoindre les protestations. Ainsi, ce qui est né comme une protestation dans un quartier de Madrid de haut standing, s’étend à d’autres villes et quartiers populaires espagnols.

La droite descend dans les rues en raison de l’inaction d’une gauche espagnole qui, lors de la crise d’Ebola en 2014, était elle descendue dans les rues suite à la mort d’un chien qui peut-être avait été contaminé par son propriétaire.

Or, la gauche espagnole est restée aujourd’hui silencieuse devant près de 30 000 morts officielles. La gauche a ainsi perdu toute crédibilité en Espagne, se limitant une fois de plus à n’être que la marionnette du PSOE.

https://www.la-croix.com/Monde/Europe/En-Espagne-manifestations-antigouvernementales-multiplient-2020-05-22-1201095526

Notons que le contraste espagnol est saisisssant avec la soumission des “veaux” français. Pour les journalopes de l’hexagone, ces manifs c’est d’ailleurs forcément des fachos et des nazis (point godwin) : https://www.courrierinternational.com/article/etat-durgence-espagne-les-manifestations-dextreme-droite-contre-le-gouvernement-socialiste

Ces mêmes journalopes prennent en tout cas bien soin de couvrir les nuits d’émeutes d’Argenteuil, lèche-baboucherie oblige à la veille de la fin du ramadan: http://www.fdesouche.com/1376257-val-doise-enquete-apres-la-mort-dun-jeune-a-moto-a-proximite-dune-voiture-de-police