LE VRAI FRONT EN RETRAIT OU DE L’UTILITÉ CACHE DU CORONAVIRUS POUR LES MILITAIRES

Par Michel LHOMME

L’Irak a décidé de mesures très strictes de limitation de ses frontières. Les Américains en ont alors profité pour redéployer leur dispositif, en fait pour être plus clair, pour abandonner deux des trois bases qu’ils avaient au nord et à l’ouest du pays. Que cette décision intervienne alors que les milices chiites avaient relancé leur campagne de harcèlement contre les troupes américaines, à la suite de l’assassinat du général Souleimani est bien sûr tout à fait fortuit !

Sans surprise, beaucoup ont suivi la décision américaine : Britanniques et Tchèques ont ainsi annoncé leur décision d’arrêter leur mission de formation de l’armée irakienne tout comme la France, qui a aussi très discrètement rappelé le détachement de ses forces spéciales qui opérait jusqu’alors en Syrie. Officiellement, elle s’inquiète bien sûr toujours du renforcement de l’État Islamique dans la région mais elle est en fait très contente de trouver une porte de sortie opportune de Syrie puisque les objectifs de cette mission n’étaient plus très clairs.

Surtout, cela permet pour la France d’alléger son dispositif militaire extérieur et de renforcer les moyens militaires en France en particulier en Outre-mer pour lutter à la fois contre la drôle de guerre celle du coranovirus mais surtout se préparer à d’éventuels troubles sociaux qui pourraient en résulter lors du déconfinement et du retour à la « normale », troubles que le gouvernement semble craindre maintenant au plus haut point et en haut lieu.

Quant au bourbier sahélien, la situation semble à la fois incertaine et plus que préoccupante à la fois de par la contamination de soldats en opération et par la progression de l’épidémie en Afrique et du fanatisme (le covid-19 étant là-bas une maladie de « blanc » et de « mécréant »!)