par Jordi Garriga, correspondant en Espagne
Le Jeudi 24 octobre, lorsque les parents de l’ancien chef de l’État espagnol, le général Francisco Franco, ont sorti leur cercueil sur les épaules du Valle de los Caídos, nous avons constaté que ce cercueil était recouvert d’une série de symboles. Ces derniers ne sont pas là par hasard mais qui en connaît le sens et la valeur ?
Au-dessus du cercueil original de 1975 (sur lequel se trouve également un énorme crucifix recouvré par le drapeau et la couronne), on voit une couronne de laurier, un drapeau et des fleurs.
Commençons par la couronne de laurier: lorsqu’un général victorieux d’une campagne est revenu dans la Rome antique, il a été couronné de laurier. D’où le mot « lauréat ». Autrement dit, cela représenterait un général victorieux dans ce cas.
Les roses rouges, au nombre de cinq, sont un symbole spécifique de la phalange espagnole. Étant les cinq flèches de son symbole (le joug et les flèches) une représentation des forces unies, elles sont transformées en roses, puisque cette fleur symbolise la renaissance solaire et la récompense du paradis pour ceux qui en sont dignes. Sa couleur rouge provient bien sûr du sang versé lors du combat.
Sur le drapeau (le gouvernement espagnol a interdit de recouvrir le cercueil d’un simple drapeau espagnol sans bouclier!) se trouve le bouclier du Duché de Franco, dans lequel se trouvent deux éléments: la Croix laurée de San Fernando, qui est la plus haute décoration militaire de l’Armée espagnole: celle-ci a été accordée à Franco avant le défilé de la victoire en 1939.
Au-dessus de cette décoration se trouve le bouclier de Franco, constitué de deux dragues (têtes de dragon à gueule ouverte) et de deux colonnes d’Hercule. Ce bouclier est une reconstruction du noble bouclier des nobles galiciens de la famille Andrade, basé à Pontedeume et dans ses domaines, couvrant pratiquement tous les hauts estuaires, y compris leur Ferrol natal.
Je ne vais pas m’étendre sur cette symbologie complexe, mais je vais passer à un fait plus simple: il s’agissait du bouclier de l’entité appelée «Maison civile du chef de l’État», et cela dépendait de Franco de 1939 à 1975.
Le crucifix, bien sûr, symbolise sa religion catholique.
En résumé, toute cette symbologie fait explicitement allusion à la considération de Franco en tant que général victorieux, fervent catholique, chef politique et chef de l’État. Et qu’attendaient-ils, ses adversaires? Que ses proches l’ont viré?
