MARSEILLE VOTE AUJOURD’HUI ET MARINE LE PEN EN ROUTE POUR MAYOTTE !

Michel LHOMME

En effet, les Comoriens dont Marseille est un peu la seconde capitale sont appelés ce dimanche 24 mars à choisir l’homme qui doit présider à leur destinée pour les cinq prochaines années. Ils ont le choix entre treize candidats aux profils différents. Parmi eux, outre l’opposition, des candidats fantômes du régime qui permettront à Azali Assoumani candidat à sa propre succession de l’emporter au second tour même si ce dernier rêve secrètement d’une victoire sans appel dès le premier tour, hautement improbable en raison du nombre de candidatures. Azali, est aujourd’hui l’homme des Comores, populaire sauf peut-être à Anjouan et il a rempli toutes ses dernières semaines ses meetings électoraux d’une foule fervente. Les Comoriens opteront donc pour lui, gage aussi de stabilité pour la France.

Le chef de la Mission d’observation électorale de l’Union africaine a souligné que malgré « quelques retards » constatés pour l’ouverture des bureaux de vote à Moroni, les opérations électorales se déroulent « dans le calme et la sérénité dans la capitale », on aura noté comme d’habitude quelques troubles cependant sur l’île d’Anjouan.

En fait avec Azali, les Comoriens avaient d’abord à choisir un programme et dans ce contexte, le meilleur d’entre eux, était bien celui présenté par le président-candidat avec en point d’orgue sa volonté de faire atteindre les Comores au rang d’un pays émergent à l’horizon 2030. Son bilan des deux dernières années peut effectivement être considéré comme positif avec un assainissement notable de l’économie, une lutte certaine contre la corruption et la rénovation en cours des infrastructures soutenu par une ouverture à la diversité traditionnelle des aides au développement du pays, en particulier du côté de la Chine. Les relations souvent tendues avec la France ont été réglées sans concession apparente à l’extérieur. L’unité, la stabilité et la cohésion du pays en sont sortis renforcés surtout après la tentative de coup de force des partisans de Sambi sur l’île toujours rebelle d’Anjouan. Azali Assoumani a aussi placé la lutte contre la pauvreté au centre de son programme social et pour parvenir à l’élimination de celle-ci et à l’amélioration des conditions de vie, il s’est engagé sérieusement à relancer la croissance économique.

On peut donc parler d’une « bonne gouvernance » au sens des standards internationaux actuels. Le candidat-Président entend d’ailleurs parachever le processus de décentralisation du pays, poursuivre les reformes aux fins de moderniser l’administration comorienne, procéder au renforcement du cadre légal et réglementaire des secteurs clefs qui participent au développement du pays. Dans ce même volet, Azali Assoumani accorde forcément une importance particulière à la question de l’île sœur de Mayotte, qu’il considère toujours comme comorienne mais prévoyant avec le gouvernement français un recadrage pour une gestion rationalisée et durable de cette question controversée avec en toile de fond la recrudescence visible depuis le début de l’année sur tout le département français d’une filière d’immigration clandestine africaine de plus en plus prégnante et inquiétante pour l’avenir à long terme de tout l’archipel.

La gouvernance économique demeure bien sûr le défi majeur du prochain quinquennat avec la poursuite annoncée des constructions et de la réhabilitation des infrastructures (portuaires, aéroportuaires et routières avec la construction et la réfection des routes principales et secondaires sur l’ensemble du territoire parfois d’ailleurs meilleures que celles totalement engorgées et serties de nids de poule qu’on trouve actuellement à Mayotte ! Pour faciliter la libre circulation des personnes et des marchandises, il est projeté la construction de ponts maritimes devant relier les îles.

D’autres projets phares seront mis en exécution pour jeter les bases de l’émergence attendue à l’horizon 2030. On peut citer entre autres le développement des infrastructures de télécommunication devenues aujourd’hui indispensables pour toutes les économies, le développement des filières agricoles à l’image de l’aviculture, de la culture de rente sans oublier le secteur de la pêche devant participer à la sécurité et à l’autosuffisance alimentaire. Azali Assoumani prévoit aussi d’intensifier les investissements à l’endroit du tourisme.

Sur le plan social, Azali Assoumani a concocté un programme accès sur les besoins de la population notamment en matière de lutte contre la pauvreté, en éducation et enseignement ou encore en matière de santé. La jeunesse étant au cœur du projet, le haut conseil de la jeunesse verra le jour, le professionnalisme et le développement des infrastructures sportives seront au rendez-vous et une politique de création d’emplois en faveur des jeunes sera exécutée avec entre autres l’idée de développer l’industrie musicale, n’oubliant pas que l’un de nos plus grands artistes français, Soprano est d’origine comorienne. Dans le secteur de la santé, la volonté affichée est celle de continuer la réhabilitation et la construction des infrastructures sanitaires, achever la construction du nouvel hôpital El-maarouf et amorcer celle qui doit aboutir à l’arrivée de l’école nationale de médecine.

On le voit les défis qui attendent les Comores sont multiples, les chantiers sont innombrables tout comme à Mayotte où Marine Le Pen, la présidente du parti Rassemblement National sera en visite mardi et mercredi prochain. Un voyage électoral qui entre dans le cadre de la campagne européenne. À quelques semaines des élections, Marine Le Pen souhaite convaincre les électeurs mahorais. Pour rappel, lors du second tour de l’élection présidentielle de 201, elle avait récolté près de 43% des suffrages exprimés.