JOURNÉE DE LA FEMME : IL FAUT DES PUTES POUR LES RÉFUGIES

Michel LHOMME

Des Femen, ces féministes d’un nouveau genre, qui se sont exhibées à Moscou, Paris, Zurich, Bruxelles et même sur la Place Saint-Pierre de Rome, guettées par les journalistes en mal de photos-trash, on nous a vendu la dimension internationale alors qu’il en s’agissait que d’un minuscule mouvement provocateur. On l’a vendu comme s’il s’agissait d’une onde de choc qui, partie d’Ukraine – qui ne les regrette pas du tout – avait gagné l’Europe et espèrait bientôt couvrir l’Afrique du Nord et l’Amérique du sud même si en Tunisie et au Maroc, elles se sont vite arrêté. Mêmes bagarres, mêmes ennemis : leur dirigeante avait atterri en France en 2012 parce qu’elle avait scié une immense croix en bois en soutien au groupe contestataire russe Pussy Riot, condamné par la Russie de Poutine et qu’une fois de plus, peu scourageuse pour un sou, elles craignaient trop les représailles. C’est en tout cas avec l’image des Femen qu’on nous a vendu en France avec la lesbienne Caroline Fourest en journaliste “experte” ou Catherine Angot en écrivaine de ragôts, ni plus ni moins que cette « troisième vague du féminisme », après les suffragettes du XIXe siècle et les mouvements des années 1970. On a alors parlé de « pop féminisme » ou « sextrémisme ». Nues, dévoilées, des femmes libérées « pour se réapproprier le corps mais aussi l’espace de la rue, fief des mâles ».

Notons au passage d’ailleurs que nos amis ukrainiens avaient tout de suite désactivé cette « simulation de féminisme », sans « aucun sens politique ou social sérieux ». Mais en France, alors que beaucoup repéraient une existence purement médiatique, le relais fut assuré par quelques personnalités bien placées. Loin d’être inquiétées, les Femen ont toutes été soutenues par les pouvoirs en place, loges comprises. Lors d’un rassemblent du Front National, c’est d’un appartement gouvernemental qu’elles apparurent au balcon. Même après leur intrusion dans Notre-Dame de Paris, punissable pourtant par la loi, tant du point de vue civil que pénal, elles n’avaient fait l’objet d’aucune garde à vue.

Les Femen, Marcela Iacub, « 50 nuances de Grey », Christine Angot, attachée de presse toute l’année à On n’est pas couché de Laurent Ruquier recrutée seulement pour faire le buzz… c’est donc ça le féminisme post-moderne sur fond d’audimat ou de dossiers spéciaux sur “le grand malaise des hommes”. En fait, une super-féminisation qui, dans les faits, masculinise et tue, tout simplement, la femme.

Le fait que subsiste et persiste, plus que jamais, malgré le vieux féminisme libératoire, le détournement d’une sexualisation de la femme comme objet et promotion même politique n’a fait réfléchir personne. D’ailleurs ne faudra-il pas promouvoir assez vite comme en Allemagne la prostitution pour répondre aux besoins des mâles solitaires du grand remplacement ? L’eurodéputée du parti des Verts, Franziska Brantner, l’avait dit elle-même, « l’Allemagne est devenue le plus grand bordel d’Europe », le travail du sexe ouvrant désormais des droits à l’assurance chômage et à la couverture maladie, de jeunes femmes au chômage ayant même reçu de la part du Pôle emploi allemand des offres pour aller travailler dans des bordels à immigrés. La pseudo-libération de la femme, le beau féminisme du XXe siècle se termine ainsi dans les camions du Bois de Vincennes et de la place de la Nation pour satisfaire les faux réfugiés. Mais il faut continuer la propagande, il faut encore et toujours persuader les femmes du bien-fondé de leur « autonomie », et qu’importe pour cela les récentes « découvertes » sur les méfaits cancérigènes des pilules.

En Suède, pays de la théorie du genre par excellence, beaucoup d’hommes qui ont eu le malheur – c’en est un, en effet, aujourd’hui ! – de passer par la case mariage et enfants, pleurent leur solitude et leur défaite systématique devant la prise du pouvoir féminin. Mais personne n’oserait faire le lien en France, avec les tueries familiales qui se multiplient dans les cas de différents conjugaux et surtout de divorces avec la féminisation idéologique ? Cette horrible fréquence ne doit-elle pas en effet poser quelques questions sur le rapport homme-femme, époux-épouse, dont on a soigneusement vicié l’harmonie ?

Le pouvoir de la femme est immense mais autant qu’il demeure dans l’ombre : c’était d’ailleurs le secret de la féminité et pour nous sa réelle liberté.