Gabrielle Adinolfi, correspondant italien
Le livre de Pierre-Antoine Plaquevent, Soros et la société ouverte publié aux éditions Retour aux sources est un véritable chef-d’œuvre.
L’auteur a mené une enquête capillaire de nature scientifique, ce qui constitue déjà un grand mérite.
Les résultats de la recherche, avec tous les enchevêtrements qui en découlent, sont étonnants dans de nombreux domaines.
Finance pirate, libéralisation de la drogue, théorie du genre, euthanasie, immigration sauvage, Femen, ONG, No border: tout se soutient dans un tableau inquiétant et très prècis. Il suffit de dire que Soros a investi au cours de la dernière année dans le réseau No Border dans la Méditerranée, deux fois plus que le capital que l’Union européenne a alloué à la mission Frontex pour presque tout comprendre.
Pierre-Antoine Plaquevent ne s’est pas limité à cette enquête très intéressante, mais il a reconstruit toute l’idéologie de Soros, telle que ce dernier la définit lui-même. C’est une véritable obsession messianique pour laquelle la « société ouverte » proposée par Karl Popper permettrait la rédemption de toute l’humanité.
Soros, convaincu depuis toujours d’avoir un destin, entend ainsi façonner une nouvelle humanité. Il est l’homme dirigeant d’un groupe qui se heurte à d’autres, plus liés à la « société fermée ». Surprenant le tableau des alliances potentielles décrites par l’auteur qui, entre autres mérites, a également identifié « l’unité et la scission du messianisme ».
Enfin, malgré la complexité du sujet et le volume des pages, le livre est clair et fluide.
Incontournable aussi bien pour la réflexion que pour l’action raisonnée.