LA RUSSIE GAGNERA EN UKRAINE

Par Marc ROUSSET

Les 18 raisons d’une victoire russe en Ukraine :

1) Pas de risque de putsch ou de complot car les élites russes sont derrière Poutine :

L’Occident rêve béatement d’un complot qui ne proviendra pas des durs du KGB, ni des militaires, Poutine ayant répondu à leurs attentes en mobilisant 300 000 réservistes et en lançant des missiles sur des lieux stratégiques en Ukraine. Le complot ne viendra pas non plus des libéraux, style Medvedev, très sensibles au développement économique, car ils ont compris l’enjeu vital pour la Russie de cette guerre et se sont donc mis au service du Kremlin.

2) La ferveur patriotique d’une guerre doublement existentielle pour la Russie va croître, comme pendant la Seconde Guerre mondiale jusqu’aux victoires de Stalingrad et Koursk (1943) :

Si la Russie perd militairement la guerre, l’Amérique se fera un plaisir de la dépecer stratégiquement en trois selon les sombres pronostics écrits noir sur blanc par Zbignew Brzezinski dans Le grand Échiquier en 1997. Pour les Russes, cette guerre est doublement existentielle, car le modèle occidental victorieux en Ukraine appliqué à la Russie conduirait à l’explosion inévitable d’un pays continent qui doit être dirigé d’une façon autoritaire ; la démocratie occidentale est un poison mortel pour la Russie. Alexandre Douguine, victime d’une honteuse tentative d’assassinat par l’Ukraine conduisant au décès de sa fille, a pu dire : « Sans la victoire, c’est l’existence de la Russie qui serait remise en cause. »

Les blessés du Groupe Wagner montrent déjà l’exemple du courage en remontant au front, même après des amputations. Le gouverneur tchétchène Kadyrov a aussi ranimé les énergies en envoyant ses trois fils adolescents sur le front en Ukraine, tout en procédant à la critique de quelques généraux russes bureaucrates, trop planqués à l’arrière, pas assez combattifs et commettant des fautes grossières en matière de tactique militaire et d’approvisionnement logistique (munitions et communications) à Lyman. Poutine a loué la « contribution héroïque » de Kadyrov en le nommant colonel-général, troisième grade de commandement le plus élevé dans la hiérarchie militaire.

3) Poutine joue son poste, sa vie, et sa réputation de Grand Homme d’État historique pour la Russie :

Si Poutine connaît la défaite, son pouvoir est en danger ; il sera destitué. Une raison de plus, pour lui, de se remuer et de galvaniser les énergies du peuple russe, ce qui ne sera pas le cas du côté des élites occidentales. Poutine ira jusqu’au bout et utilisera l’arme nucléaire s’il le faut !

4) La Russie a une supériorité incontestable en matière d’armement et de munitions par rapport à l’Ukraine et l’OTAN :

Le placement des forces russes en position de défense s’explique : les pertes russes actuelles sont minimes alors que l’artillerie russe cause d’énormes dégâts aux forces ukrainiennes (plus de 20 000 soldats certains mois). On peut estimer les pertes ukrainiennes depuis le début du conflit à environ 60 000 tués et 140 000 blessés, et les pertes russes (surtout au tout début du conflit) à environ 7 000 tués et 14 000 blessés. La Russie dispose de missiles, de drones en pagaille, même si certains proviennent d’Iran. Suite au sabotage du pont de Crimée, 200 missiles russes ont été tirés sur l’Ukraine. La Russie dispose par exemple du terrifiant TOS-1A : cette arme non nucléaire vaporise un gaz hautement inflammable qui met à feu en une milliseconde un mélange thermobarique qui ne laisse rien sur son passage, ce qui permet de raser, de neutraliser l’ennemi dispersé sur un espace limité. A ce jour Poutine n’a engagé que 15 à 20% de ses effectifs et de ses armements
Le bouclier anti-aérien en Ukraine (Nasams, Patriots, Iris-T des Allemands) tarde à se déployer d’autant plus que l’Ukraine n’a plus de munitions pour les 60 S300 restant non encore détruits par les Russes, car elles sont fabriquées en Russie. Les livraisons occidentales de matériel anti-aérien prendront un temps considérable car les délais de fabrications sont longs ; de plus, il faut former les Ukrainiens. Certains matériels pourraient arriver trop tard après l’écroulement et la défaite de l’Ukraine.

5) Pour vaincre, il faudrait que l’Ukraine détienne l’arme nucléaire et soit capable de prendre Moscou :

C’est pour l’Ukraine le combat de David contre Goliath, le drame d’Israël qui n’a pas le droit de perdre une seule guerre, contrairement aux pays arabes. L’Amérique, comme l’avait déjà prédit De Gaulle, n’engagera jamais la guerre nucléaire pour défendre l’Europe, et encore moins pour défendre l’Ukraine. Joe Biden a déjà alerté sur le risque « d’apocalypse nucléaire ». Poutine, lui, s’il perd, emploiera l’arme nucléaire car il préférera périr en combattant pour son pays que de mourir assassiné ou emprisonné, suite à un putsch quelconque motivé par la seule défaite ! Quant aux fameuses armes tactiques nucléaires, elles ont chacune une puissance destructrice supérieure aux bombes d’Hiroshima et de Nagasaki.

6) Poutine va bientôt disposer d’une armée de 500 000 hommes alors que l’Ukraine a déjà mobilisé une armée équivalente avec tous ses hommes de 20 à 60 ans :

Poutine a perdu en apparence une bataille à Kharkov et effectivement un peu de terrain, mais il va gagner la guerre ! Le choc psychologique du succès ukrainien chez les Russes a paradoxalement facilité la mobilisation partielle ! 300 000 réservistes supplémentaires auront été bientôt mobilisés et formés. Certains volontaires se voient offrir des salaires entre 2 000 et 6 000 euros par mois, alors que le salaire moyen en Russie est de 700 euros. Les Russes vont reprendre bientôt le terrain perdu. Il n’était pas possible de tenir un front de 1 000 km dans la très vaste Ukraine, avec seulement 150 000 hommes.
Nos médias vendus corps et âmes à l’Amérique et à l’OTAN montrent les fuyards, les traîtres et les lâches aux frontières, mais pas les Russes patriotes en longues files d’attente dans les centres de mobilisation en Russie ! 80% des Russes soutiennent Poutine, font bloc derrière leur Armée et veulent frapper fort en Ukraine pour en finir avec le régime mafieux, corrompu et totalitaire du guignol Zelenski, un artiste milliardaire cité dans le scandale des Panama Papers.

7) L’OTAN, une belle Armée dans les médias, mais incapable de mener une longue guerre d’intensité avec une Russie résiliente, armée jusqu’aux dents, ayant mobilisé toute sa population :

La Russie et son Armée, ce n’est pas la Serbie, seule victoire de l’OTAN à ce jour, que l’on peut bombarder impunément pendant 78 jours, alors que ce pays ne cherchait qu’à récupérer le petit Kosovo, son berceau historique et religieux. L’OTAN tient davantage de l’armée de Bourbaki et d’une entreprise multinationale bureaucratique que de la puissante Wehrmacht ou des Poilus victorieux de 14-18 !

8) Effondrement économique de l’Ukraine – Coût inacceptable pour les opinions publiques des pays occidentaux :

L’Ukraine se prépare à vivre l’hiver 2022 sans électricité, sans chauffage, sans gaz et parfois sans eau, après des frappes russes sur ses infrastructures énergétiques. Toutes les raffineries du pays ont été détruites et ce sera bientôt le tour de toutes les centrales électriques, à l’exception des centrales nucléaires. L’offensive russe a déjà réduit à néant les secteurs industriels clés et plongé des millions d’Ukrainiens dans le dénuement le plus complet. L’économie ukrainienne traverse la plus grande crise de son histoire, avec un PIB de – 40 % en 2022 et – 46 % pour les exportations de céréales. La planche à billets finance le déficit budgétaire, avec une inflation de 31% pour 2022. Le plan de reconstruction du pays est chiffré à la bagatelle de 750 milliards d’euros !

9) Simple victoire tactique de l’Ukraine à Kharkov, qui recule déjà à Bakhmout et ne pourra pas prendre Kherson :

Les territoires récupérés par l’Ukraine à l’Est représentent environ 4 000 km2, soit 4 % des 100 000 km2 terres déjà reconquis par les Russes. Poutine a déclaré qu’il les reprendrait prochainement. Reprendre Kherson parait hors de portée pour les Ukrainiens qui devraient détruire leurs propres villes, comme Marioupol, avec une possibilité de riposte nucléaire tactique russe en cas de défaite. Des soldats ukrainiens ont déjà déclaré que, de toute façon, ils n’avaient pas l’artillerie nécessaire. Trois villages ont déjà été reconquis par les Russes au sud de Bakhmout ; la ville pourrait bientôt tomber car des renforts russes arrivent.

10) Jusqu’à présent, en fin de partie, l’Amérique a perdu toutes ses guerres dans le monde et toujours laissé tomber ses amis :

Que ce soit Tchang Kaï-chek en Chine en 1949, au Vietnam, en Irak, en Afghanistan, avec les Kurdes en Syrie, l’Amérique a toujours perdu toutes ses guerres et a toujours laissé tomber ses amis. Zelenski a toutes les chances de finir ses jours en Angleterre avec sa fortune «off-shore» d’argent volé et corrompu, citée dans les Panama Papers.

11) Les dirigeants européens changeront progressivement leur politique suicidaire des sanctions contre Moscou, suite au mécontentement croissant des foules et à la pression de la rue :

« Si l’on ne trouve pas de solution au prix du gaz dans l’UE, cela finira dans la rue », a pu dire le ministre tchèque de l’Industrie Josef Sikela. La solidarité européenne avec Kiev va être de plus en plus remise en question. Le patron de Gazprom estime que l’Europe risque de « geler » malgré les stocks de gaz bien remplis. A l’approche de l’hiver, et alors que l’inflation explose, les opinions publiques, inquiètes des effets sur leur porte-monnaie et ne souhaitant pas grelotter faute de gaz russe, sont de plus en plus hostiles aux sanctions contre Moscou, ce qui est de très mauvais augure pour l’unité des Vingt-sept de l’UE. Des manifestations à Prague « Les Tchèques d’abord » ainsi qu’en Autriche et à Berlin avec des dizaines de milliers de manifestants de l’AfD ayant comme slogan « Ami go home » (« les Ricains, rentrez chez vous ! ») ont déjà eu lieu. Selon l’enquête Deutschland Trend 33% des Allemands sont d’ores et déjà contre les sanctions et 51% dans la partie orientale du pays. En Autriche 52% de la population est aussi déjà hostile aux sanctions et le chancelier Karl Nefhammer a dû mettre sa démission dans la balance. Au Parlement européen, le département « Opinion Publique » constate que les Européens sont de plus en plus préoccupés par le prix de l’électricité et la valse des étiquettes dans les supermarchés, comme conséquences directes du conflit en Ukraine. Quant à la BDI, qui représente l’industrie allemande, elle anticipe « une crise pire que le Covid » avec 58% des entreprises qui s’attendent à de très lourds défis et 34% à « un risque existentiel ». 62 % des Européens estiment que la guerre aura des conséquences financières pour leur budget personnel. 57 %des Américains souhaitent que les États-Unis engagent des négociations pour mettre fin à la guerre, selon un sondage fin septembre du Quincy Institute.
A Prague, lors de la dernière réunion de l’UE, tous les dirigeants européens ont insisté sur la nécessité de « garder les opinions publiques à bord ». Il faut se préparer à un long conflit dont les coûts vont encore augmenter. Les Vingt-sept estiment qu’ils devront encore débourser plus de 700 milliards d’euros, soit davantage que le plan de relance post-Covid !

12) L’économie européenne va trop souffrir et pourrait bien s’écrouler pour les beaux yeux de l’Amérique et de l’Ukraine :

150 000 entreprises en France sont en « danger de mort », selon la CPME. La BCE redoute une récession dans la zone euro de 1% en 2023. Le CAC 40 a déjà chuté de 20% depuis le début de l’année. L’euro dégringole et se retrouve à parité avec le dollar. Les sanctions sont synonymes de désindustrialisation, inflation, endettement, chômage, impôts, un véritable suicide économique collectif pour une cause qui n’est pas la nôtre ! La France n’a rien à faire n Ukraine !

13) Les Occidentaux ne vont pas continuer à donner indéfiniment de l’armement et de l’argent à l’Ukraine ! :

L’Ukraine a déjà perdu tout son matériel militaire d’origine. Ce pays corrompu devient un aspirateur d’armes occidentales ; 41 milliards d’armements, soit le budget français de la défense nationale, ont été déjà livrés ou promis à l’Ukraine par les Occidentaux pour l’année 2022 tandis que de plus en plus de Français connaissent la misère ou s’appauvrissent !
Un enlisement du conflit, avec une armée russe qui gagnera bientôt du terrain, brisera le moral des populations qui se retourneront contre les va-t-en-guerre style Macron et Von der Leyen, en leur demandant des comptes !

14) Un nouveau général en chef russe de valeur à la tête des forces russes :

Les Occidentaux surnomment SergueÏ Sourovikine, le « boucher », mais il a vaincu au Tadjikistan dans les années 1990, pendant la deuxième guerre de Tchétchénie en 2000 et tout récemment en Syrie ! Les premiers effets de ce général d’une fidélité exemplaire se font déjà sentir sur le terrain. Ce sont les durs réalistes et pas les généraux de salon « otanisés » sur BFMTV qui gagnent les guerres !

15) La Russie n’est pas seule car les 2/3 de l’humanité lui sont favorables :

L’Arabie Saoudite a donné son accord pour réduire la production de pétrole de 2 millions de barils, ce qui maintient les prix à un niveau élevé et favorise la Russie. Joe Biden a essuyé un échec lors de sa visite à Ryad. De plus la Russie ne perd pas l’appui des BRICS, et plus particulièrement de l’Inde, de la Chine, de la Turquie, de l’Iran malgré les pressions diverses et multiples de l’Amérique. La Russie a même pu se procurer des drones kamikazes iraniens pour renforcer son impressionnant arsenal. Trente-cinq pays ont refusé de voter la condamnation de l’invasion à l’ONU et douze n’ont pas pris part au vote. De nombreux autre pays l’ont votée du bout des lèvres, mais ils comptent bien ne pas se mêler d’un conflit européen qui ne les concerne pas. Les continents les plus rétifs sont essentiellement l’Afrique et l’Asie.

16) le climat semble aussi vouloir travailler pour la Russie :

Pendant l’hiver, la Russie trouvera le temps nécessaire pour mieux former ses 300 000 réservistes. Au printemps 2023, l’Ukraine devra affronter une Armée russe aussi nombreuse qu’elle, mieux équipée, aussi instruite et entraînée.

17) La Biélorussie semble vouloir sortir de sa neutralité passive :

9 000 Russes avec 170 chars vont venir renforcer l’armée biélorusse, ce qui constituera un gage de stabilité politique pour le pays et constituera une menace potentielle immobilisant des effectifs supplémentaires pour l’Ukraine.

18) L’économie russe, riche en matières premières et en ressources énergétiques, est très résiliente :

Les sanctions occidentales de cheval avec un gel scandaleux des avoirs de la Banque centrale russe, nonobstant l’exclusion du système de virement international Swift, ont lamentablement échoué tandis que le rouble se porte à merveille et que les taux d’intérêt sont en baisse constante. L’Occident calera économiquement bien avant la Russie ! Il n’est pas impossible, ce qui serait le comble, que la Russie gagne la guerre économique contre tout l’Occident réuni grâce à ses matières premières et ses ressources énergétiques !

En conclusion

Le temps semble devoir travailler pour la Russie. Une victoire russe en Ukraine au Printemps 2023 avec, comme contrepartie, une défaite historique supplémentaire de l’OTAN, de l’Amérique ainsi que des valets européens « Macron et Cie »  est plus que probable ! « US Go home » !

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