LA SEMAINE D’OBSERVATION DE L’INFO

par Patrice LEMAÎTRE

Dimanche 1er mai 2022

Électrice Mélenchon

Ça n’a pas traîné : comme il fallait s’y attendre, une semaine à peine après avoir appelé à le réélire, la gauche était dans la rue contre Macron, et les traditionnels défilés du premier mai, se sont souvent déroulés avec la violence des « blacks-blocs ». Elle s’est de nouveau montrée sous son vrai jour, haineuse et casseuse. Mélenchon, le « chef » des Insoumis (à quoi ?), pleure aujourd’hui, en disant « c’est pas moi…», réaction d’un gamin de CM2. Il va même jusqu’à s’ériger en victime, prétextant que ces « casses » étaient voulues et orchestrées par le préfet de police lui-même… Les Français ont été particulièrement choqués par la vidéo montrant une jeune manifestante s’en prenant aux pompiers qui essayaient d’éteindre un feu de palettes, n’hésitant pas à frapper le soldat du feu ! Cette même manifestante qui posait avec un bulletin de vote « Mélenchon ». On a les électeurs que l’on mérite. Dans les traditionnelles villes islamo-gauchistes comme Rennes ou Nantes, les casseurs s’en sont également donné à cœur joie, brisant les vitrines des cibles habituelles. Ces scènes de violence nous donnent hélas un petit goût de ce qui arrivera dans les rues si d’aventure, le marxiste tendance Groucho arrivait à réunir la coalition des gauches pour les législatives. Vu que Marine Le Pen est en train de fignoler sa prochaine victorieuse défaite en refusant les mains tendues, on sait à quoi s’attendre.

Lundi 2 mai 2022

Odessa - Maison des Syndicats en feu - 2014

Triste anniversaire en Ukraine. En effet, à Odessa le 2 mai 2014, plusieurs centaines de personnes s’opposant au coup d’État qui avait chassé le président Viktor Ianoukovitch du Pouvoir, étaient poursuivies par des nationalistes radicaux ukrainiens. Ceux-ci étaient partisans du Maïdan, du nom de la place où est née la révolution du même nom en 2014, suite de la décision du gouvernement ukrainien de ne pas signer un accord d’association avec l’Union européenne au profit d’un accord avec la Russie. Pour échapper à leurs poursuivants, ces personnes avaient trouvé refuge dans la Maison des Syndicats. Les nationalistes les avaient alors empêché de sortir du bâtiment en flamme, notamment en leur jetant des cocktails Molotov.

Odessa - Victimes incendie maison des Syndicats - 2014

La police était restée de marbre, refusant d’intervenir. 48 personnes prises au piège avaient péri brûlées vives ou avaient subi une intoxication mortelle au monoxyde de carbone, ou succombé à la suite d’une chute depuis les étages supérieurs après avoir essayé d’échapper à un tel sort.
Depuis ce drame, la Russie ne cesse de réclamer une enquête notamment à l’OSCE et au Conseil de l’Europe. Sans succès pour le moment…

Mardi 3 mai 2022

Le petit scandale de la semaine, c’est à la députée Coralie Dubost qu’on le doit, députée LREM et ex-compagne d’un ministre de la santé Olivier Véran. Elle aurait, selon l’art de la litote utilisable dans ces cas-là : « multiplié les usages inappropriés de ses frais de mandat ». En français correct, elle faisait ses courses et mangeait au restaurant avec notre pognon ! « Point culminant des dépenses, en octobre 2018, l’élue a dépensé plus de 3 300 euros de vêtements en un mois, notamment sur des sites de vente en ligne comme Vente privée, Place des tendances ou Showroom privé. Le mois précédent, ses frais d’habillement et d’accessoires s’étaient élevés à 2 600 euros. Le suivant, la facture atteignait 2 500 euros, notamment auprès de marques comme Sézane ou The Kooples », écrit le site d’investigation Médiapart, évoquant également plus de 500 euros d’argent public qui auraient été dépensés en 2018 dans… des enseignes de lingerie, et qui précise encore : « L’enveloppe de frais mensuels de 5 373 euros allouée par l’Assemblée » n’a pas suffit à l’élue LREM. Début 2019, la députée aurait contracté un prêt auprès de La Banque postale, qui gère les comptes AFM (Avance de Frais de Mandat) de chaque parlementaire, afin de faire face à un découvert dépassant les 7 000 euros. Train de vie abusif ? On se souvient que, sortant d’un restaurant parisien en octobre 2021 avec son nouveau compagnon, la représentante du peuple avait été violemment agressée et délestée de sa montre Rolex (12 000 euros) et de son sac contenant 2 000 euros. Pour sa défense, l’élue explique qu’elle a été mal conseillée (vous voyez pour qui vous votez!), et que, à propos de l’achat de vêtements, elle fait valoir qu »« il y a des tenues mandat et les tenues perso ». Le bon Peuple aimerait qu’on lui explique quelle différence il y a entre la lingerie utilisée pour le « mandat », et la lingerie utilisée « perso ». Dans certaines professions, peut-être… Plus qu’une question d’argent, puisque les sommes dépensées sont loin d’atteindre par exemple, celles utilisées pour certains cabinets de conseil, comme Mc Kinsey, ce qui choque, c’est la façon dont ces « élites », qui sont tout de même censées nous représenter, se moquent de la décence et restent à vivre dans leur bocal d’éternels privilégiés

Coralie Dubosc - Olivier Véran

Coralie Dubost avec son compagnon, lors de visite d’Olivier Véran et du 1er ministre le 11 août 2021 à la Grande-Motte. •

Mercredi 4 mai 2022

Le chiffre d’affaires de Pfizer a bondi au premier trimestre 2022, dopé par les ventes de son vaccin anti-Covid, avec 25,7 milliards de dollars (soit 24,32 milliards d’euros), selon ses résultats financiers publiés le 3 mai. Ce chiffre représente une hausse de 77 % sur un an.
Il faut dire que les gouvernements européens ont tout fait pour cela… On se rappelle que, début janvier, l’entreprise américaine s’était indirectement retrouvée au cœur d’une polémique, suite au refus de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen de révéler le contenu de textos échangés avec le PDG du laboratoire Pfizer à propos de l’achat de vaccins contre le Covid-19.

Ursula von den Leyen - Albert Bourla Pfizer

Ursula von den Leyen en effusion avec le PDG de Pfizer Albert Bourla

Suite à ce refus, la médiatrice de l’Union européenne (UE), qui a pour mission d’enquêter sur des cas de « mauvaise administration » dans les agissements des institutions, avait demandé – sans succès – au cabinet d’Ursula von der Leyen de procéder à « une recherche plus approfondie » afin de retrouver les messages échangés. Toujours est-il que la France a probablement l’intention de vouloir vacciner rapidement les enfants en bas âge. Contrairement à ce qui a été dit pendant la campagne et bien que le sujet ait été soigneusement évité, notre pays a commandé 12 millions de doses de vaccin pédiatrique chez Pfizer, dont 9 millions entre le 6 février et le 24 avril dernier.
Vous pouvez consulter ces chiffres ici. Ouvrez le fichier « flux-total-nat.csv », et faites défiler jusqu’à Pfizer pédiatrique (page 5 et suivantes). Tout y est !

2021-12-19Pfizer Pédiatrique1944001944000
2021-12-26Pfizer Pédiatrique00
2022-01-02Pfizer Pédiatrique00
2022-01-09Pfizer Pédiatrique00
2022-01-16Pfizer Pédiatrique66000660000
2022-01-23Pfizer Pédiatrique33600336000
2022-01-30Pfizer Pédiatrique00
2022-02-06Pfizer Pédiatrique83400834000
2022-02-13Pfizer Pédiatrique1068001068000
2022-02-20Pfizer Pédiatrique1068001068000
2022-02-27Pfizer Pédiatrique1062001062000
2022-03-06Pfizer Pédiatrique75000750000
2022-03-13Pfizer Pédiatrique75600756000
2022-03-20Pfizer Pédiatrique75360753600
2022-03-27Pfizer Pédiatrique75840758400
2022-04-03Pfizer Pédiatrique00
2022-04-10Pfizer Pédiatrique74400744000
2022-04-17Pfizer Pédiatrique54720547200
2022-04-24Pfizer Pédiatrique74880748800

Jeudi 5 mai 2022

Pendant que les clients des supermarchés cherchent vainement de l’huile de tournesol dans les rayons, il serait bon dans ce domaine de remettre un peu les pendules à l’heure. La production 2021 de tournesol en France, serait « la plus forte depuis 2000 », note le service statistique du ministère de l’Agriculture soit 1,9 millions de tonnes ! La production a en effet bénéficié de pluies estivales et ses rendements ont été excellents dans la quasi-totalité des régions. Alors pourquoi cette pénurie dans les rayons ? Tout simplement à cause de la bêtise des con-sommateurs, qui, ayant entendu parler de pénurie, ont constitué des stocks. On les imagine bien, masqués (on ne sait jamais!), remplissant leur caddy des dives bouteilles en plastique jaune. Ils ont beau avoir voté Macron, les risques de pénurie « à cause de Poutine » pensent-ils, sont bel et bien là. Et mieux vaut être prévoyants, comme ils l’avaient été avec le papier toilette il y a à peine deux ans.
Mais Michel Édouard Leclerc vient d’ajouter une autre raison sur CNews : « C’est du pipeau ! L’huile de tournesol qui manque ici aujourd’hui ou qu’on envoie les gens chercher, ce sont des graines qui ont été récoltées l’année dernière. Donc c’est de la spéculation, au mieux de l’anticipation et il n’y a pas de raison de laisser les prix partir comme ça à la hausse ». Macron, pourquoi tu tousses ?

Vendredi 6 mai 2022

Législatives à venir : deux blocs face à face, des miettes pour les autres.
Mélenchon a réussi son pari de fédérer au moins pour ce scrutin, les principales composantes de la gauche, écologistes, communistes, socialistes… sous une nouvelle bannière : la Nouvelle Union Populaire Écologiste et Sociale (NUPES). En face, c’est la Renaissance. À savoir une union entre LREM, le Modem de François Bayrou, et Horizons d’Édouard Philippe. Deux gros groupes l’un en face de l’autre pour se partager les 577 circonscriptions. Et à droite me direz-vous ? Les LR semblent prêts à suivre Macron pour la plupart… Quant au RN, il persiste à vouloir faire cavalier seul et court donc à sa perte, contrairement à la gauche, et aux centristes qui réussissent à marier la carpe et le lapin. Marine Le Pen refuse une alliance pourtant presque génétique avec Reconquête. Une stratégie plus que risquée qui pourrait lui coûter encore plus cher

qu’en 2017.

Nouvelle Union Populaire Écologiste et Sociale
Futurs maîtres de l’Assemblée nationale ?

Samedi 7 mai 2022

Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps : une semaine après la réélection de Macron, un décret très discret est paru au Journal Officiel : Décret n° 2022–676 du 26 avril 2022 autorisant la création d’un moyen d’identification électronique dénommé « Service de Garantie de l’Identité Numérique » (SGIN) et abrogeant le décret n° 2019–452 du 13 mai 2019 autorisant la création d’un moyen d’identification électronique dénommé « Authentification en ligne certifiée sur mobile » consultable ici. Ce futur Service de Garantie de l’Identité Numérique (SGIN) reposera sur une « appli » mobile permettant de s’identifier plus simplement aux services en ligne liés à France-Connect grâce aux données personnelles stockées sur la carte d’identité biométrique. Le but présenté : faciliter la vie des internautes (usagers, consommateurs, citoyens) en simplifiant l’identification et l’accès à plusieurs centaines de services en ligne (publics et privés) à commencer par ceux (Ameli, Impôts, La Poste, MaPrimeRénov’, CAF, Pôle Emploi…) associés à la plateforme d’authentification. En pratique, SGIN reposera sur une application mobile, déclinée en version Android et iOS. Cependant, pour l’utiliser, il faudra remplir plusieurs conditions.
D’abord, posséder un smartphone… utilisant la technologie NFC (paiement sans contact), ce qui n’est pas encore le cas pour tout le monde. Ensuite, être titulaire d’une carte nationale d’identité électronique de dernière génération (disponible depuis le 2 août 2021), au format carte de crédit (ID‑1), et souvent appelée carte d’identité biométrique. L’application SGIN ne sera en revanche compatible ni avec l’ancienne carte nationale d’identité en plastique, ni avec les passeports biométriques… à vous de vous mettre à jour !

Service de Garantie Identité Numérique - SGIN

Future carte d’identité européenne bilingue