L’UKRAINE ET SES BOBARDS

par Michel LHOMME

L’affaire de Boutcha, en Ukraine, a déjà fait couler beaucoup d’encre.

Certains, qui gobent toute la désinformation occidentale déversée par tombereaux entiers par nos politiques et nos médias, sont persuadés qu’il s’agit de faits imputables aux forces Armées Russes, d’autres, moins crédules ou moins naïfs, pensent qu’il pourrait bien s’agir d’une énième mise en scène du camp occidental et évoquent, non sans de solides raisons, les précédents de Timisoara, de Racak, des couveuses du Koweit, des attaques sous faux drapeau de la Goutha , ….etc)

Dans une émission vidéo de 16 minutes, le journaliste d’investigation belge Michel Collomb avait livré les premiers résultats de son enquête préliminaire et fait apparaître les premières incohérences dans le narratif occidental, notamment dans la chronologie des faits. La vidéo a été censurée et n’est plus disponible sur Youtube.

Constatons sans prendre position ferme qu’une  guerre de l’information est en cours, que comme dans toute guerre, nous avons affaire de part et d’autre à des bobards plus grossiers les uns que les autres, les plans par exemple du théâtre de Marioupol furent tellement flous et retravaillés sur les médias français qu’ils n’en étaient absolument pas crédiblespour celui qui a un minimum de culture audiovisuelle et ne cachons pas aussi comment dans la même ville on a délibérément occulté les témoignages affligeants de civils sur les massacres orchestrés par les groupes paramilitaires ukrainiens sur la population civile russophone.

Mais pour la presse française la plus servile d’Occident, l’affaire passé sous silence des laboratoires de recherches biologiques américains installés sur le sol ukrainien est une  affaire classée ans laquelle le fils du président Biden en personne  est pourtant bien mouillé jusqu’au cou et dans laquelle la coalition occidentale n’est franchement pas très nette…..

Constatons pourtant que plusieurs journalistes occidentaux (dont des Britanniques ….) qui sont allés sur place, ont bien évoqué une « mise en scène » à propos de Boutcha, seule ville sur la carte au nom facile à retenir pour un anglophone ou un francophone, ce qui a bien évidemment été sciemment pensé par les services de propagande de l’Otan.

Rappelons que le 4 avril au 38ème jour de la campagne russe en Ukraine, l’ONU faisait état de 1 407 civils tués en Ukraine et 2 038 blessés depuis le 24 février, sans qu’on sache d’ailleurs si ce sont des victimes des Russes ou des Ukrainiens. Or, il faut bien le reconnaître, c’est extrêmement peu pour une campagne de ce type qualifiée pourtant en Occident de « barbare »et de « génocide » et démontre bien par ricochets le souci qu’ont les Russes d’épargner les civils.

A ce titre, il nous faut bien dire que cela n’a rien à voir avec les campagnes militaires de l’OTAN et des coalitions occidentales où l’on bombarde à tout va pour en terminer au plus vite. (Kosovo, Irak, Syrie, Afghanistan, Yémen ….) L’OTAN a ainsi largué plus d’un million de bombes sur la planète depuis 1990 et est responsable de la mort, de manière directe (bombardements) ou indirecte (sanctions et embargos) de plusieurs millions d’individus (Kosovo, Irak, Iran Afghanistan, Syrie, Libye, Yémen….).

Pour Boutcha, en complément nous renvoyons à :

Boutcha – Un analyste israélien, ancien chef du service secret « Nativ », confirme la version des Izvestia – Strategika

https://www.voltairenet.org/article216633.html

et