ZEMMOUR, L’UNION IMPOSSIBLE OU DE LA GRANDE GATERIE DES DERNIERS NATIONALISTES FRANCAIS ?

Par Michel LHOMME

Zemmour est arrivé mais faut-il y croire ? Et croire à quoi au juste ? Chacun ira de sa France malade, rance, atteinte de sénilité, d’un pseudo- conservatisme désuet (le candidat ne remet en question ni l’avortement, ni le mariage gay, ni l’Union européenne et encore moins le présidentialisme de la Cinquième république, démocratie bâtarde, modèle de dictature militaire camouflée en constitutionnalité).

Les images rapides à vocation subliminales de son clip de campagne se présentent au fond comme un éloge des années glorieuses comme s’il ne s’agissait que de répéter le mantra gaga des retraités « c’était mieux avant » en réécrivant partialement l’histoire. Il n’y a dans cette vidéo de campagne que l’encensement nostalgique d’un certain passé qui n’a sans doute jamais existé, d’une France anciennement rurale, ouvrière et laborieuse, homogène ethniquement, la France que le philosophe Michel Onfray loue à travers la figure de son père et de sa vie normande près de Caen tout comme l’encense sur d’autres plans d’autres écrivains mécontemporains français comme Richard Millet et Michel Houellebecq à droite ou Le Clezio et Modiano à gauche, sorte de néo-romantisme post-moderne mais sans les cheveux longs et les bottes de cuir auprès des lacs, celle de jeunes gaulliens nés trop tard pour être résistants et déjà bien trop vieux pour être innovants mais qui ne semblent tout simplement pas prêts à vouloir laisser leur place à un monde qui heureusement ne reviendra plus et qui était en réalité aussi laid que le nôtre car sinon comment expliquer la hargne jubilatoire de nos aînés d’hier qu’ils s’appellent Sartre ou Bernanos, le dernier colérique de bénitier fuyant au Brésil qui revient en odeur de sainteté dans une France désormais athée et en partie musulmane ! Ce qui frappe dans l’annonce vidéo de la candidature du nouveau Zorro de la politique française, c’est le peu d’allusion à l’innovation, au progrès, à la technique, donnant cette impression triste d’une Gaule des soixantenaires et des septantenaires tentés par le droitisme après avoir voté Mitterrand en 1981 car au fait de quelle France, la France des années cinquante ou soixante, nous parle-t-on ? Quelle mentalité « glorieuse » veut-on nous rappeler ?

Car cette France fut aussi la France des défaites et des grandes débandades : les défaites successives de 40 face aux Allemands, de 54 face aux Viêt-Cong, de 62 face au FLN algérien. Quant à De Gaulle ? Il n’a jamais été qu’un conspirateur et un mythomane renversant le pessimisme des faits en épopée optimiste sur « le destin de la France » par un pseudo appel du 18 juin que personne n’avait en réalité entendu, idéalisant sa résistance de petit larbin des anglo-saxons dans le pays de la honte par la collaboration sans vergogne du socialiste Laval en 42, par la manipulation des communistes français soutiens d’abord du Pacte germano-soviétique puis  gros artisans ensuite de la « haine française » épurative, de la guerre civile interne. De Gaule ne fut somme toute qu’un social-populiste arriviste qui entraîna pour sa seule gloriole narcissique les communistes en 45 non seulement dans le partage du pouvoir local et régional mais en leur cédant tout le culturel et l’intellectuel. Certes par l’atome et la fusée en 1960 et sa distance avec l’Otan, il redonna, il est vrai, quelque peu du panache à la France mais c’était après les humiliants retraits coloniaux et surtout, nous ne l’oublierons jamais, la grande trahison algérienne. Mais de toute façon n’est pas fourbe qui veut en sorte que Zemmour n’a, quoiqu’en rêve certains, pas la carrure d’un De Gaulle. Il reste un polémiste, un publiciste car il a le défaut de n’être pas pervers comme tous les « grands hommes ».

De fait, Zemmour est honnête, quasi vertueux mais il ne fait que racler une vieille marmite, la vieille marmite contre-révolutionnaire, monarchiste qui survit depuis le XVIIIe siècle au pays de la guillotine et de la terreur, radotant les mêmes rengaines aristocratiques qu’elles passent par l’élan romantique d’un Bonaparte ou l’eau bénite d’un Chateaubriand ou d’un Barbey d’Aurevilly. Le roi, lui aussi, ne reviendra jamais. Après plus de deux siècles, il n’a plus aucun succès sauf chez quelques millionnaires qui sentant le souffre venir quitte Paris et Pigalle pour des prieurés restaurés en vain.

Les Républicains sur le retour !

Premier couac entre Pécresse et Ciotti: l'union des LR déjà fissurée?

Autre effet de cette tendance rétro très française pour ne pas dire franchouillarde : le retour d’une « sale race » : les Républicains, la droite « saumon », bourgeoise et industrielle.

Les Républicains s’étaient pourtant fait quelque peu attendre cet été, tergiversant par peur panique de réitérer le désastre de 2017, Nicolas Sarkozy sèchement viré, Juppé éliminé mais travaillant en coulisses avec Castex, l’actuel premier ministre à l’explosion en vol de Fillon. Après « procédure » sur « procédure », les nouveaux adhérents (+ 60% en deux semaines !) ont voté un premier tour des primaires en faisant surgir Ciotti du chapeau en une sorte de Zemmour plus respectable (issu d’immigré lui aussi, mais italien, et depuis le début du XIXe !). Au second tour, c’est la légitimité qui l’a emporté dans un « grand remplacement » inédit dans le parti gaulliste : une femme ! Valérie Anne Émilie Roux, épouse Pécresse a le privilège de cocher toutes les cases « bourgeoises » : née à Neuilly, bac à 16 ans au lycée privé de Versailles, parlant russe et japonais, HEC puis ENA, trois enfants, plusieurs fois ministre, bébé Chirac adoptée par Sarkozy, au RPR et ses suites depuis 20 ans, catholique dans son intimité mais laïque dans la société. Elle aurait de plus acquis depuis six ans une expérience de gestion régalienne dans la plus grande région d’Europe, l’Île-de-France, confrontée aux problèmes sociaux des banlieues et de l’immigration, au chômage et aux nouvelles industries et ainsi pourrait faire jeu égal avec Emmanuel Macron dans la « gouvernance » (car en fait, il ne s’agit plus que de cela !) sur le plan des in-compétences, même si elle est un peu moins jeune.

Est-ce à dire que le LR s’est chiottisé (ci en italien se prononce chi, comme Cinecitta ou la Cicciolina) en adoptant les propositions radicales de son challenger qui a recueilli 39% des voix au second tour ? Oui mais c’est parce que toute la société française s’est en réalité droitisée, dans la lignée d’ailleurs de toutes les sociétés occidentales (Trump, Brexit) et même mondiales (Chine, Inde, Russie, Turquie, Brésil, Philippines…) et c’est d’ailleurs pour cela que la France s’est trouvé un nouveau Jean d’Arc venu, grand remplacement oblige, cette fois-ci du bled, Zemmour, qui éructe contre tous ceux venus d’Outre-Méditerranée qui croient qu’être au Coran veut dire être branché. Cela plaît beaucoup car il faut dire que la scène électorale 2022 était devenue morose puisqu’on n’avait plus à se mettre sous la dent que le discours sirupeux et félon d’une Marine Le Pen flottante et dédiabolisée !

La France est conservatrice et de droite, furieusement de droite, la gauche évanescente, les écolos marginaux. On n’attend, plus que la candidature officielle de Macron, l’attente des 500 signatures mais tout a déjà démarré et tout un chacun peut maintenant commencer à évaluer les personnes et à mesurer les différences.

A droite, il y a donc pléthore ; à gauche aussi mais le total de tous les candidats de gauche reste peu audible, faute d’avoir quelque chose à dire sur ce qui préoccupe les gens : les libertés, l’avenir du travail, le vivre en république. C’est donc bien à droite comme nous le disions plus haut que cela se passe désormais.

D’un point de vue électoraliste, Valérie Pécresse aura à se garder autant des extrêmes tentés par Zemmour/Le Pen que des centristes tentés par Macron. On écrit ici ou là que Zemmour a abaissé le niveau de qualification pour le second tour d’un candidat de la droite nationale en la divisant. C’est le point de vue évidemment du RN mais qui incapable d’autocritique et dans l’autosatisfaction béate et calculée oublie tout simplement la désertion de ses militants, son échec aux régionales et l’évidence de l’érosion de son électorat parmi les plus fidèles. Reste à Zemmour à réussir à obtenir ses 500 signatures (ce qui n’est pas du tout acquis !), à ouvrir sa campagne à des thèmes plus rassembleurs et à s’entourer de compétences, qui faut-il le dire – et d’abord par peur des effets d’un soutien déclaré sur une éventuelle carrière -, ne se bousculent pas à sa porte.

Marine n’a plus la ferveur du peuple : elle l’a perdu.  Emmanuel tient les patrons, les intellectuels, une partie des retraités et la bourgeoisie mais Valérie Pécresse peut tenter certains d’entre eux, puisque l’électorat LR est surtout âgé, retraité et conservateur. Les petits patrons, les artisans et commerçants, les professions libérales, pourraient être tentés par sa revendication de libertés accrues dans l’autorité retrouvée – l’essence du courant bonapartiste. Sauf qu’un général Bonaparte (ou Boulanger, ou de Gaulle) en femme oblige à remonter à Jeanne d’Arc – et à tailler des croupières à Eric Zemmour, qui en a endossé l’armure !

Identité, laïcité, république sont les thèmes que va nous décliner Valérie Pécresse en postulant en réalité à Matignon ; ces thèmes de campagne recoupent les revendications de droite à la liberté (de faire), à l’autorité (de l’État) et à la protection (des citoyens). Elle devra bientôt donné dans le macronisme libéral ancré dans les valeurs plus « jeunes » des mœurs et d’un certain laisser-faire. Mais rien n’est joué chez Madame « un tiers Tchatcher et deux-tiers Merkel » comme elle se dit ! Le tropisme vers le « nouveau » (une femme à la tête des gaullistes, du jamais vu !) n’a qu’un temps ; encore faut-il convertir l’attention à la durée, ce que Macron avait su faire en 2017.

La France va mal ? Mais qu’est-ce précisément qui va mal ? L’islam sans les garde-fous des lois inappliquées de la République ? L’économie bradée sans contrôles aux Américains et aux Chinois ? L’Europe représentée par le Conseil (composé des chefs de chaque Etat) qui décide sans que le Parlement – trop peu démocratique et proche des citoyens européens – n’ait grand-chose à dire ? La démocratie représentative majoritaire et sans proportionnelle – en France trop centralisée à l’Elysée par l’élection présidentielle au suffrage universel direct ?

C’est d’abord sans doute d’un changement de constitution dont nous avons besoin.

Mais proposons d’abord de réformer ce qui est possible de ces problèmes concrets – et déjà disons le d’appliquer la loi qui existe, souvent bien suffisante car décidée de plus en plus sous l’emprise des démagogues du moment, des effets de manche médiatiques. Il en résulte un vrai galimatias juridique, une prolifération telle des lois qu’elles ne sont plus appliquées, ou mal connues, déviées en permanence par des juristes idéologues.

Sur les changements de long terme, le climat, la démographie, les ressources, la géopolitique, il va nous falloir faire avec, user des instruments que l’on se donne qui ne peuvent qu’influer sans modifier vraiment, tant les forces d’inertie du pays sont lourdes et inéluctables.

Pour le climat : l’option du tout nucléaire s’impose.

Pour la démographie des cinquante ans à venir : la fin de l’avortement ou du moins de son remboursement par la sécurité sociale, une politique familiale ambitieuse pour atténuer le déséquilibre des naissances entre ceux qui font des bébés et ceux qui n’en font pas, la définition claire de qui nous laissons entrer sur le territoire. 

Pour l’économie, rétablir une politique stricte d’équilibre budgétaire à la papa avec emprunts d’état.

En ce qui concerne la géopolitique, le poids territorial et démographique de la Chine et de l’Inde va permettre que ces Etats prennent leur place « naturelle » dans le monde, tandis que l’Afrique est divisée, comme l’Europe, que la Russie décline et vieillit comme le Japon, et que les Etats-Unis se colorent et s’exacerbent dans des conflits internes qui vont probablement les miner comme jadis l’empire romain.

Le tout dernier sondage Ipsos Sopra Steria France-info Le Parisien-Aujourd’hui en France, réalisé du 6 au 8 décembre sur 1500 électeurs représentatifs, montre la gauche en capilotade et l’extrême-droite en érection. Un sondage à quatre mois des présidentielles ne pronostique en rien du résultat final mais donne une indication de tendance. C’est net : la France est à droite et la gauche déconsidérée, totalement déconectée du pays. Or c’est toujours pourtant elle qui fabrique l’opinion par sa presse aux ordres.

Si l’on additionne tous les pourcentages de gauche, seulement 27% des électeurs disent vouloir voter pour elle, soit à peine plus que pour le président sortant tout seul. Dont 25% pour la 5G (Mélenchon, Jadot, Hidalgo, Montebourg, Roussel – le reste, résidus archaïques du gauchisme des années 70, étant négligeable).

D’où l’appel désespéré d’Anne Hidalgo à une nouvelle « primaire », comme si voter et revoter encore et encore, après les primaires dans chacun des partis, allait changer la donne. « Annie », comme l’appellent volontiers les gens de province qui ne connaissent d’elle que son image de bobote parisienne pro-gays de tous sexes et antibagnole, favorable au 10 km/h en ville et à 110 km/h sur autoroute, « Annie Dalgo » ou Anne Dingo pour d’autres n’est pas populaire hors des arrondissements de l’est parisien. Elle apparaît trop tard dans le socialisme, avec une personnalité trop apparatchik pour les désirs d’avenir aujourd’hui.

L’extrême-droite a le choix entre Le Pen, Zemmour et Dupont-Aignan (laminé), Florian  Philippot (antivax et Frexit), François Asselineau et forme tout de même 31.5% des intentions déclarées. Mais ce socle étant divisé ne parviendra peut-être même pas au premier tour : faudrait-il une « primaire » à l’extrême-droite dans la lignée de l’appel Hidalgo ? C’est peu probable tant chaque ego tient à briller tout seul, au détriment de ses idées, Dupont-Aignan ayant joué à ce titre depuis les années Jean-Marie Le Pen un rôle totalement néfaste du côté des souverainistes. Car les idées de l’extrême droite apparaissent aussi comme finalement des habits qu’on endosse, pas la chair même car, si tel était le cas, chacun s’allierait sans état d’âme derrière Zemmour pour conforter « la France réelle » et gagner ! C’est donc bien reconnaître qu’ils s’en foutent bien de « la France », c’est la leur, leur France, leur socle électoral qui compte, ni « le peuple », ni « le pays » et ce sera peut-être bien la triste leçon des élections de 2022 : la fin en la croyance d’une extrême-droite vertueuse et non combinarde. 

L’extrême-gauche, à 9% d’intentions de vote déclarées aujourd’hui ne paraît plus crédible. L’écologie reste de témoignage, trop divisée, trop idéologique, trop portée à se prosterner avec une soumission de secte devant tout ce qui vient des USA : l’ultra-féminisme de dénonciation, le décolonial avancé jusqu’au néolithique, l’anticulture woke, les sempiternel « offensés » et victimes, le droit des minorités porté aux nues.

C’est clairement la droite qui séduit, à 33.5% sans Macron. Il est probable que les extrêmes à droite se rallieront en majorité à Pécresse en cas de second tour contre tout candidat de gauche ou de quasi-gauche contre le président actuel. Nous verrons bien  comment va évoluer la tendance une fois que la campagne sera officiellement commencée, probablement en janvier. Il me semble raisonnable de penser que Montebourg va descendre – ou se rallier à Hidalgo, étant le maillon faible – que Zemmour va stagner à mesure que Pécresse reprendra certains de ses thèmes sans la haine ni l’extrémisme qui vont avec, et que Macron peut se conforter en jouant habilement les diagonales, proposant ce que ses adversaires les plus sérieux proposent aussi, pour le réaliser lui-même : l’ « en même temps » du changement sans le risque.

Qu’en sera-t-il de Marine Le Pen ? L’envol Zemmour l’a fait paraître plus sérieuse et plus raisonnable à l’extrême-droite (c’est dire !). Coincée entre l’extrémisme d’idées et l’aptitude à gouverner, Marine Le Pen a peu de marges de manœuvre connaissant la diminution importante du nombre de ses élus à la suite des récentes élections locales. En Marche devrait d’ailleurs encourager tactiquement les parrainages en faveur de Zemmour afin de diviser l’extrême-droite – mais cela prendrait aussi le risque d’assurer pratiquement un second tour Macron-Pécresse,  peut-être plus redoutable pour le candidat sortant que Macron-Le Pen. Il n’est donc pas du tout certain vu ces divisions que la droite nationale se retrouve cette fois-ci comme elle le devrait vu l’état de l’opinion, au second tour en avril 2022. Si Zemmour ne parvient pas à obtenir les signatures de 500 élus, craignant leur marquage extrémiste si cela se sait, il n’est pas du tout certain que les voix pro-Zemmour se porteraient sur Le Pen : le risque d’une abstention massive demeure. L’éviction de la compétition d’un candidat trop peu parrainé ne se traduira pas par un report automatique des voix qu’il aurait pu capter sur une candidate légitime comme celle du RN.

France - Marine Le Pen « molle » ? Des responsables LREM nuancent les  propos de Darmanin - Le Télégramme

Pour être homologués, les candidats français à la Présidentielle doivent recueillir 500 « parrainages » de parlementaires ou d’élus locaux provenant d’au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer différents, étant précisé que plus d’un 1/10ème des élus signataires ne doit provenir du même département ou de la même collectivité d’outre-mer. La publication du nom de tous ces parrains étant obligatoire, on voit très bien le souci qu’a eu la « démocratie française » ce qu’autrefois on appelait la « bande des quatre »,  toute la chienlit de la classe politique française, la drauche unanime à verrouiller les élections et ainsi à museler le peuple qu’on énocula ensuite lorsqu’il eut l’outrecuidance de descendre exprimer sa colère sur les rond-points. Le parrainage cimente tout un système fabriqué pour donner avantage aux candidats du sérail, déjà élus et connus, estimés de leurs pairs, inscrits dans une logique partisane ou de copinage maçonnique et associatif.

Le parrainage - Missions Locales de Bourgogne-Franche-Comté

Ce sont les délices de la politique que ces pronostics avant la fête mais une fois les lampions éteints, ce sera beaucoup moins drôle avec une réforme des retraites à la clef, les réductions budgétaires drastiques.

Finalement, qu’est-ce qu’un peuple ? Qu’est-ce qu’une élection ? Qu’est-ce qu’une « régénération » ?

L’interminable procès six ans après du Bataclan a montré quelque chose d’épouvantable en septembre 2021 : le laxisme des polices, la lâcheté des gouvernants à réagir « de peur de faire le jeu de ». C’est ce « pas de vague » généralisé étendu dans tous les domaines et en particulier dans l’éducation et qui explique par ailleurs le délire sanitaire du covidisme qui exaspère les citoyens et qui explique ce que d’aucuns appellent sa « droitisation ».  Ils voient du coup surtout des migrants partout : dans la Manche quand ils sombrent, dans la rue quand ils errent, aux frontières polonaises, grecques, espagnoles et italiennes quand ils se massent, dans le discours niaiseux du pape de qui « croit » qu’on est tous frères. Au total, beaucoup de régressif et de mythes dans toutes les interventions électorales actuelles qui témoignent tout simplement du manque de fermeté, de l’incapacité à décider. Zemmour est ce qu’il est mais semble être effectivement un être de décision.

A l’avant-veille d’un scrutin présidentiel décisif pour l’avenir très incertain du pays susceptible de se solder en effet par la réélection d’Emmanuel Macron et par conséquent par une aggravation de notre situation intérieure en proie à la dictature sanitaire, le non désistement des candidats nationaux et souverainistes dès le premier tour en faveur de la dynamique Zemmour sera jugé plus tard sans doute comme ayant été « criminelle ». Réunir une majorité d’électeurs au second tour sur un candidat unique anticonformiste devrait être la préoccupation centrale et principale du camp identitaire. Nous sommes à la veille sans doute une fois de plus de grandes désillusions et l’abstention massive ne saurait tenir lieu de stratégie puisqu’il n’existe aucun quorum dont la non-atteinte permettrait par exemple de rejeter un président mal élu. De plus, rien ne nous avertit que Emmanuel Macron serait nécessairement mal élu puisque le front républicain a déjà été bien préparé dans l’opinion par la manœuvre opportuniste du passe  sanitaire et de l’apartheid des non vaccinés.

Bref, nous sommes du « mileu juste » d’Aristote, de la modération de Montesquieu. Mais c’est quoi ce « milieu juste » ?

Le milieu juste consiste à analyser ce qui est, sans rêver à ce qui aurait dû être ; à proposer ce qui se peut, sans ambitionner l’impossible ; à accompagner les changements de fond – contre lesquels on ne peut rien – sans regretter un autre temps où tout était autrement et qui n’était qu’un temps mythique, le temps des vieux croutons !

Le rassemblement national ne saurait être circonscrit au parti qui en porte le nom et qui s’est discrédité. Dans la tyrannie santitaire présente, les circonstances sont propices à un bond en avant, à un rassemblement enthousiaste de nature à unir tous les Français par delà la droite et la gauche, et à balayer le pouvoir mondialiste décliniste en 2022. Imaginons l’annonce d’une union de la droite nationale autour de Zemmour et la constitution d’un cabinet fantôme avec Marine le Pen comme Premier Ministre, François Asselineau, Ministre des Affaires étrangères, Nicolas Dupont-Aignan à l’Economie et aux Finances, Philippe Juvin à la Santé, le Général Antoine Martinez à la Défense, Florian Philippot à l’Intérieur, Michel Onfray à l’Education, Paul-Marie Couteaux à l’Europe et Ciotti à l’Industrie ou à l’immigration ! Car sans rassemblement autour d’une candidature unique du camp national autour de Zemmour dès le premier tour et sans ralliement de Ciotti, nous risquons d’être condamnés à mourir isolés et déprimés en Ephad !

Vieille France