DEFI POLONAIS ET CARTE D’identité ATLANTIstE

par Michel LHOMME

Le tribunal constitutionnel polonais a donc pris cette décision qui affirme que la Constitution polonaise est supérieure dans certains cas aux traités européens.  Certains parlent d’un Polexit juridique. La Pologne resterait dans l’Union mais s’abstiendrait de certaines règles juridiques communes. Le Danemark, l’Allemagne ont dit des choses semblables. La décision polonaise remet en cause le fondement essentiel de l’Union : l’usurpation du droit national. L’affaire est éminemment politique. Voici encore une fois remise en cause une certitude bruxelloise : l’inéluctabilité de la construction européenne et de sa superstructure. Jusqu’à présent, les crises sont surmontées, mais de plus en plus difficilement. Un accident de la route peut désormais être fatal. Il contredit l’option choisie contre les citoyens par la classe politique française, depuis des années (Traité de Lisbonne) celle de la supposée primauté des traités européens sur la Constitution française. Il y a quelques jours avec toupet et sans vergogne, la démagogue Valérie Pécresse à des fins purement électoralistes a même osé la remettre en question alors que cette négligence française envers le droit est et a été la règle de toute la drauche qui nous gouverne » depuis des décennies. Ces mêmes politiques français, parjures et traites parlent même à propos de la Pologne ou de l’Allemagne d’égoïsme national alors qu’il ne s’agit juste que du droit dont la source normalement revient au peuple souverain.

La Pologne ne reconnaît plus la suprématie du droit européen, faisant  planer le risque d'un "Polexit" | LCI

En août est entré en vigueur la nouvelle carte d’identité nationale biométrique française. Il s’agissait pour le Ministère de l’Intérieur de se mettre en conformité avec une harmonisation européenne visant à empêcher la fraude à l’identité. Nonobstant, cette carte peut surprendre : la nouvelle carte semble n’avoir plus de national que le nom ! Le drapeau tricolore est dessiné sur la gauche en haut en forme de symbole de la République. C’est le logo que l’on retrouve en fait sur tous les papiers administratifs français : il ne s’agit donc plus de la France mais de la République, d’un type de régime particulier. A droite et à égalité de traitement, on a le drapeau européen avec les lettres FR au milieu du cercle d’étoiles, un peu comme pour une plaque d’immatriculation automobile. Un dernier élément montre la volonté de nier la nation au profit de la conception européiste et mondialiste : tout est traduit en anglais. Tous les mots, comme nom, prénoms, nationalité, date de naissance, lieu de naissance, nom d’usage, taille, date d’expiration…

La nouvelle carte d’identité n’a ainsi de national que le mot, le sous-titre, elle est de fait un document interne à l’Union européenne. Mais qu’est-ce que cette union européenne dont l’Angleterre ne fait pas partie, (Brexit oblige) et qui cependant parle et s’exprime en anglais ?! La remarque est amusante et en dit long en tout cas sur cette construction tout simplement atlantique.