par Dionysos ANDRONIS
– A propos de : Le Mythe du Vingtième Siècle, éditions Déterna, Paris, 1999.
[PHOTO DE COUVERTURE : Alfred Rosenberg avec ADOLF HITLER, lors du putsch de Munich en 1923 ].
Alfred Rosenberg a été d’abord un consultant d’Hitler [en réalité peu apprécié par ce dernier qui n’aurait d’ailleurs jamais lu son livre ; NdR] avant de devenir son Ministre des Territoires occupés de l’Est le 16 juillet 1941 La première édition de cet essai date de 1930, donc trois ans avant le début du Troisième Reich. Le Mythe du vingtième siècle (qui fait près de 600 pages) avait été publié pour la première fois en 1930, traduit intégralement en français pour la première fois en 1986 par les Éditions Avalon. Il s’agit donc ici d’une deuxième édition est publiée en 1999 par les Éditions Déterna.
En étant sûr qu’Hitler prendra le pouvoir, Rosenberg avait commencé cet ouvrage historique avant tout d’un point de vue artistique pour montrer à tous les néophytes qui vont succéder que le programme du « génial Führer » avait en fait un germe esthétique somme toute classique. Par ses références aux « camps de concentration », Rosenberg souhaitant ici sonner l’alarme de la guerre des races devant tous les falsificateurs de l’histoire.
Il commence en disant que la Révolution Française de 1789 avait « manqué de caractère » (op.cit., page 96) et que « Yahvé a fait une irruption dans l’église catholique« (op.cit., page 116), accusant celle-ci de « judéisation » puisque « nos églises n’ont rien à voir avec notre religion » (op.cit., page 121) et qu’elles sont « soumises aux hyènes de la bourse juive » (op.cit., page 180). L’Eglise catholique le lui rendra bien puisque son œuvre sera mise à l’index et y demeure toujours. « Notre âme aussi est polluée par les [censuré] » (op.cit., page 251) et un peu plus loin, il s’en prend à l’art moderne ajoutant qu’ « ainsi alterna une mystique de cabaret, allant du zébrisme au cubisme avec le chaos graphique jusqu’à ce qu’on se fatigua aussi de cela et qu’on se mit à expérimenter aujourd’hui en vain un nouveau réalisme » (op.cit., page 257).
« La propriété c’est un vol. Il n’est pas étonnant que le juif Marx ait repris ce slogan pour le mettre en tête de sa doctrine creuse » (ibid).
Et il n’est pas étonnant non plus de savoir que Rosenberg a été l’un des premiers à être pendu par les Alliés, en 1946.
