Par Michel GAY
La sacro-sainte transition énergétique, financée sur fonds publics mais anti-technologie et anti-industrie, ne répond pas aux espoirs qu’elle a suscités et elle appauvrit la France.
Pire, elle rackette le peuple au profit d’une minorité de pseudo écologistes aux méthodes quasi-mafieuses qui bénéficient d’avantages financiers colossaux provenant, entre autres, de fonds européens FEDER, du département et de la région.
Les nombreuses passerelles entre les aides européennes, le marché des certificats verts et celui de l’effacement de l’électricité, engendrent des mouvements financiers qui attirent des aigrefins habiles captant l’argent public prélevé sur tous les ménages (plusieurs dizaines de milliards d’euros).
Gabegie financière
Cette gabegie financière internationale prospère via une nébuleuse d’intérêts d’investisseurs et de marchés financiers opaques qui surfent sur le slogan universel « il faut sauver la planète ».
Etrangement, aucune de nos icônes écologiques auto-proclamées ne s’insurgent contre ce vol institutionnel.
Le radicalisme écologique d’une minorité se réclamant du « bien » mine la France avec la bénédiction des médias et de la plupart de nos élus démissionnaires qui n’osent plus contredire le dogme des Khmers verts. Tous les moyens sont bons pour enrober la transition énergétique d’un bel emballage verdâtre masquant l’arnaque financière.
Mais les Français commencent à apercevoir les manœuvres de ces pseudo-écologistes affairistes qui piochent dans leurs poches au nom de la sauvegarde de la planète pour les mener dans le caniveau.
Gilets jaunes
La situation quasi-insurrectionnelle des gilets jaunes s’est introduite « par effraction » dans l’écologie de salon. Le peuple s’est révolté contre le pillage de son porte-monnaie sous couvert d’écologie.
Cette révolte populaire, expression d’un ras-le-bol fiscal, couvait depuis plusieurs années.
Une « fracture territoriale » s’est installée entre des métropoles « écolo-intelligentes » et des provinciaux de « ploucs-pollueurs » seulement bons à payer et à se taire pour sauver la planète…
Cette appropriation marchande de l’écologie est devenue un « business » pour la préservation de la planète sur fond d’un marché de certificats « verts » et de droits à polluer !
Un mouvement de fond ose enfin dire que ce n’est pas aux plus pauvres de supporter la fiscalité carbone et de porter la responsabilité du désastre financier des « solutions vertes » concocté par des gouvernants hors-sol.
Le soulèvement des gilets jaunes a mis en lumière la rupture entre l’écologie utopiste et les Français « moyens » qui ne veulent plus payer la gabelle pour les erreurs de parangons de vertus pseudo-écologiques.
Le « peuple » se révolte contre un système qui le prend en otage. Il ne veut plus courber l’échine sous les excès des lobbies écologistes infiltrés comme l’Office Franco-allemand pour la Transition Energétique (OFATE) dans les rouages du pouvoir, et jusqu’au sommet de l’Etat.
Tout est mis en œuvre pour rendre cette transition écologique ruineuse et incompréhensible afin d’exploiter l’ignorance des citoyens pour mieux les pressurer fiscalement.
« Le carburant est trop cher ? Eh bien donnez-leur du biocarburant et de l’hydrogène ! » (encore davantage subventionnés et qui coûteront encore plus chers…) disent en cœur les stratèges du Ministère de l’écologie.
Les prélèvements fiscaux augmentent mais les services diminuent dans les campagnes : moins de trains régionaux, moins de bureaux de postes, moins de maternités, et paradoxalement même moins de… services fiscaux dans les petites villes !
Les Khmers « verts »

Les appels d’écologistes anti-technologies, anti-capitalistes et, bien sûr, surtout anti-nucléaires, à concilier écologie et économie sentent de plus en plus l’arnaque intellectuelle.
Cette transition énergétique reniant les lois physiques et économiques s’effiloche lentement et craque en profondeur.
Les « fausses solutions » du développement de l’éolien et du photovoltaïque, du biogaz et de l’hydrogène, commencent à être mises à nu mais continuent à enrichir des Khmers verts en col blanc.
L’écologie est devenue un nouveau système politique totalitaire où règnent la démagogie, l’hypocrisie, la culpabilisation et la désinformation.
Se dirige-t-on vers un enfer vert ?
Faudra-t-il un écofascisme pour sauver le monde ?
L’astrophysicien français Aurélien Barrau, devenu activiste écologique a déclaré dans une tribune pour le site Diacritik : «Les initiatives locales et la volonté citoyenne ne suffisent plus. Il est aujourd’hui vital que des décisions politiques drastiques – et contraignantes donc impopulaires – soient prises».
Organiser la pénurie
Remplacer des centrales nucléaires par des « énergies renouvelables » (principalement le solaire et l’éolien) à la production électrique aléatoire conduit inéluctablement à une diminution de la production et à une « casse sociale » sans précédent.
Pourtant, un parc croissant de véhicules électriques entrainera une consommation d’électricité beaucoup plus importante qu’aujourd’hui.
Comment concilier l’intermittence des « renouvelables », leur faible capacité de production et l’augmentation de la demande d’électricité liée au tout électrique à un coût acceptable ?
C’est impossible.
Il faudra donc gérer la pénurie en organisant la distribution d’électricité quand elle sera disponible. Cela s’appelle le rationnement (sous une forme moderne bien sûr) ce qui ne semble pas déplaire à nos idéologues écologistes.
Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes écologistes puisque la décroissance, qu’appelle de ses vœux l’écologie politique, est « En marche » !