Par Franck BULEUX
Gérald Darmanin, ministre froid, arrogant et méprisant de l’aile droite de la macronie sait tout. Il sait tout car il est « né à Valenciennes » et « élu de Tourcoing ». La naissance de De Gaulle à Lille a dû lui tourner la tête. Il est assez psychologiquement intéressant de constater que, lorsque cela l’arrange, il évoque son « multiculturalisme » personnel (son second prénom est Moussa par exemple) mais face à la présidente du Rassemblement national (RN), elle-même députée du Pas-de-Calais, il est plus ch’timi que Line Renaud, Paul Meurisse et Philippe Noiret réunis. Le genre ch’timi à la Dany Boon, celui qui le devient quand ça le sert, quand ça l’arrange. Il trouve Marie Le Pen, « molle », lui, le rigide Darmanin. C’est un dur Darmanin, on le sait dans le Nord. Regardez son cou, il ne bouge guère, inflexible. Presque mussolinien.
Gérald Darmanin, l’homme de tous les continents mais surtout du nord de la France, évoque l’obligation de modifier la Constitution (et alors, Chirac ne l’a-t-il pas fait pour imposer le quinquennat et De Gaulle pour l’élection du suffrage universel direct du président de la République dès 1962 ?) pour ce qui concerne l’application, proposée par Marine Le Pen, d’interdire le voile dans l’ensemble de l’espace public.
Sans doute le jeune Darmanin, né en 1982, ne sait-il pas que la loi qui interdit le voile islamique dans l’espace public n’est pas issue d’un texte ciblant une religion, mais une tenue particulière, en fonction des règles fondatrices de notre société européenne.
En effet, le voile intégral, qui comprend la burqa et le niqab, sont interdits dans les lieux publics en France depuis la loi du 11 octobre 2010. Sont concernés: la rue, les transports en commun, les commerces, les hôpitaux, les administrations ou encore les cinémas. La burqa couvre complètement la tête et le corps, avec une grille en tissu dissimulant les yeux. Ce vêtement est le symbole des talibans en Afghanistan qui l’ont rendue obligatoire. Le niqab est également un voile intégral complété par une étoffe. Contrairement à la burqa, il laisse apparaître une fente pour les yeux. Son usage s’est notamment répandu sous l’influence de l’islam wahhabite.
Interdites en France, ces tenues islamiques ne sont toutefois pas citées explicitement dans le texte de 2010. Ainsi, d’après la loi, « nul ne peut, dans l’espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage. […] Les pratiques de dissimulation du visage dans l’espace public, auparavant quasi inexistantes, peuvent constituer un danger pour la sécurité publique et méconnaissent les exigences minimales de la vie en société. »
L’évolution possible et raisonnable de cette loi, initialement validée par le Conseil constitutionnel en son temps, porte sur la tenue vestimentaire dans les lieux publics et doit permettre, à toutes et à tous (et surtout à toutes) de se sentir dans un état de liberté et d’égalité.
Aussi, notre société s’enorgueillit de ces droits individuels et collectifs que sont la liberté et l’égalité, normes auxquelles doit naturellement s’ajouter la sécurité des personnes et des biens. Or, la visibilité de l’identification des personnes doit s’insérer dans ce triptyque liberté-égalité-sécurité. Le visage des individus doit pouvoir est accessible à tout moment. Certes, le port du masque actuel est une dérogation sanitaire que nous espérons provisoire mais l’autorité publique peut vous demander de révéler votre visage, ce que refusent ostensiblement les femmes voilées, refusant l’égalité du contrôle.
L’extension de cette règle relève du domaine de la loi et il suffit d’étendre le principe de visibilité du visage. Bien évidemment, le jeune Darmanin, qui sait tout sur tout, objecte l’argument-massue, celui qui feraient tomber tous ceux qui s’opposent à sa raideur (de cou) : « la kippa, vous dis-je, la kippa ! ». Le téléspectateur a compris, Darmanin veut faire du Mazerolles (en 1987, contre Jean-Marie Le Pen) mais sans la culture du journaliste inamovible impertinent. Marine Le Pen parle de l’ensemble du visage, pas du haut du crâne. D’ailleurs, pourquoi Darmanin ne parle-t-il pas de la chéchia ? Pourquoi ne s’offusque-t-il pas sur une éventualité interdiction du port de la chéchia ? Non, la kippa, cela sonne tellement mieux. Darmanin est un malin ou plutôt, un fourbe. Il soulève ostensiblement le menton, parle de « sacrifice » pour défendre la kippa mais pas un mot sur la chéchia.
Plus sérieusement, il est temps de légiférer sur l’interdiction du port de tenues qui portent atteinte à l’égalité en entravant la visibilité par les autres d’une personne dans l’espace public.
Darmanin se gausse d’une « police du vêtement ». Ne sait-il pas que l’expression « tenue correcte exigée » n’est pas l’apanage des établissements de nuit interlopes parisiens ?
L’histoire de la France, ses aspects culturels et ethniques, lui donnent le droit et même l’exigence de définir, dans son espace public national, ce qui représente une attaque contre l’égalité et la liberté de tous et de chacun.
Alors, oui, le voile est un signe ostentatoire qui se veut une expression de refus d’exposer une identité nationale, celle figurant sur sa carte d’identité, pas celle émanant d’une pseudo autorité religieuse. L’interdire au nom de l’égalité et de la liberté n’est que le prolongement de la loi votée sous le quinquennat Sarkozy. Ni plus, ni moins, d’ailleurs les Français sont largement favorables à cette interdiction. Chiche (comme on dit là-bas), on les consulte ?

========================================================================
EN COMPLEMENT :
https://www.bvoltaire.fr/darmanin-et-la-theorie-du-grand-remplacement/
A NOTER tandis que
- des gentils imams modérés et républicains (le président du Conseil des mosquées du Rhône et le porte-parole du Conseil théologique des imams du Rhône) viennent de refuser de signer la charte de l’islam, pourtant acceptée par le CFCM,
- le Défenseur des droits valide, sous pression du CCIF, le port du burkini,
Le ministre de l’Intérieur Gérald Moussa Darmain a commencé ce vendredi les démarches pour dissoudre Génération Identitaire.
Génération identitaire n’a rien fait d’illégal dans les Pyrénées. Au contraire, le préfet ayant alerté sur la menace migratoire et terroriste au col du Portillon, les militants se sont rendus à ce col pour surveiller le passage, indiquant qu’ils signaleraient aux forces de l’ordre toute intrusion suspecte sur le territoire français. Malgré les propos du préfet il n’y avait aucune force de gendarmerie sur place. Nous publions en réaction
Le dernier Communiqué de Génération Identitaire :
« Ce vendredi 12 février, 4 policiers ont officiellement notifié au président de Génération Identitaire l’intention du gouvernement d’engager la dissolution de notre association. Cette annonce scandaleuse ne repose sur aucun fait sérieux. Il nous est d’abord reproché de former une « milice privée ». Le ministre de l’Intérieur critique ainsi notre action « Defend Europe » dans les Alpes, alors même que nous avons été intégralement relaxés, et celle dans les Pyrénées qui n’a provoqué « aucun trouble à l’ordre public » selon le préfet de Région. Gérald Darmanin nous accuse également « d’inciter à la haine », concept flou qui ne vise qu’à criminaliser toute opposition à l’invasion migratoire et pour lequel nous n’avons jamais été condamnés. Nous allons bien entendu utiliser toutes les voies légales pour invalider cette décision inique qui bafoue nos libertés élémentaires. Vous pouvez compter sur nous. On ne lâchera rien et on se battra jusqu’au bout. Plus que jamais, nous avons besoin de vous. »
Aidez-nous en signant maintenant cette pétition et en la diffusant au maximum autour de vous.