special russie : A QUI LE TOUR ?…. A LA RUSSIE, BIEN SUR !… 1/2

Par Michel LHOMME

L’arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche relance les interrogations sur la politique extérieure américaine et son caractère délibérément offensif. Les Etats-Unis pays en état de sécession, de crise sociale et morale profonde pourrait en effet trouver dans la guerre et un ennemi extérieur le moyen de consolider l’intérieur, vieille recette de la politique mais qui dans un état de décadence peut aussi être rédhibitoire et marquer l’effondrement définitif. Qui sera donc l’ennemi ? Joe Biden déteste depuis des lustres la Russie mais il a en face de lui Poutine qui ne s’en laissera pas compter. Alors la Chine ? Les dernières concessions faites (réautorisation de tik-tak et autres) indiqueraient en effet que Biden ne regarderait plus de ce côté contrairement à son prédécesseur ayant trop peur des ripostes économiques (sur les bons du trésor américains que la Chine détiendrai) mais aussi militaires (en Mer de Chine ou sur Taïwan en particulier). De toute façon, la Chine est militairement prête et elle ne manque pas de patriotisme, de bras armés, humains comme matériels (la construction de ses sous-marins serait si soutenue que l’Occident n’arriverait pas à suivre !). Alors faute de s’attaquer au nouveau monstre, on s’en prendrait au vieil ours russe.   

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Si le mondialisme doit être reconnu comme une chose, c’est son unité de but, qui permet de prévoir relativement facilement ses mouvements.

La Russie devrait donc périr car elle est un mauvais exemple constant pour toutes les nations européennes. Elle affirme son indépendance et sa souveraineté sans atermoiement, elle défend les anciennes valeurs, la famille traditionnelle y est par exemple toujours considérée comme le fondement de la société, les ancêtres toujours honorés et vénérés, les jeunes protégés du nihilisme spirituel et là les imbécilités académiques féministes, genrées ou animalistes écartées. Il importe donc à la Secte comme l’appelait ici peu Blairon que la Russie, dernière grande nation chrétienne, soit dégradée et pour cela divisée territorialement pour que l’hégémonie anglo-saxonne dans le monde ne soit plus jamais en danger. 

D’où la russophobie enragée de tous les médias occidentaux à l’œuvre actuellement face à l’affaire de l’agent pro-occidental Navalny. 

La campagne d’agitation contre Vladimir Poutine a commencé, notons le bien sur notre calendrier, dès que Biden est arrivé à la Maison Blanche et comment pourrait-il en être autrement ?  Peu de temps après la prise du pouvoir à Washington, l’agent Navalnii, retourne comme par hasard en Russie, où il est arrêté pour diverses causes en suspens dont le grand canular du « château » de Poutine. 

Les manifestations anti-poutine tant acclamées par la presse hystérique occidentale étaient bien plus modestes que ce qu’on nous faisait entendre nous disent, mais, n’oublions pas avant toute chose que ce que racontent les médias occidentaux n’est pas destiné au public russe, mais à nous. 

Une série d’attaques contre la Russie a été déclenchée et elles préparent nos esprits. Le «palais» de Poutine est en fait le signal de départ d’une énorme campagne médiatique qui devrait s’intensifier dans le premier semestre 2021 et toucher la Biélorussie, l’Ukraine, le Caucase, la Syrie, la Libye. L’Etat profond américain doit récupérer son investissement sur Biden, sa fraude électorale.

Donc, dès le premier jour, la nouvelle administration Biden a clairement fait savoir qu’elle adopterait une politique hostile et agressive contre la Fédération de Russie.

Les choix du cabinet de Joe Biden sont ainsi très révélateurs. Ses principaux choix en matière de politique étrangère – Tony Blinken au poste de secrétaire d’État et Victoria Nuland au poste de sous-secrétaire d’État aux Affaires politiques ; Bill Burns à la tête de la CIA ; Jake Sullivan au poste de conseiller à la Sécurité nationale ; Avril Haines au poste de directeur du Renseignement national – sont tous issus de l’administration Obama-Biden et ont donc tous travaillé en étroite collaboration. Or, tous sont de la vieille école géostratégique américaine et considèrent la Russie, et non la Chine, comme la principale menace à la sécurité de l’hégémonie mondiale des États-Unis.

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TONY BLINKEN NOUVEAU SECRETAIRE D’ETAT AMERICAIN

En tant que candidat, Joe Biden l’a souvent affirmé. Ses choix clés en matière de politique étrangère se déplaceront des menaces chinoises vers celles de la Russie de Poutine. Le chef de la CIA de Joe Biden, Bill Burns, est un ancien ambassadeur à Moscou et a été secrétaire d’État adjoint lors du coup d’État de la CIA d’Obama en Ukraine en 2014. Notamment, lorsque Burns a quitté l’État en novembre 2014, il a été remplacé par Tony Blinken, aujourd’hui secrétaire d’État. Blinken aurait formulé la réponse du Département d’État américain à l’annexion de la Crimée par la Russie..

Cependant, pour déterminer ce que la nouvelle administration Biden et les agences de renseignement américaines ont en réserve à l’égard de Poutine et de la Russie, la meilleure indication est le rôle prépondérant accordé à Victoria Nuland, la personne qui, avec le vice-président Joe Biden, avait dirigé le côté politique du coup d’État américain en Ukraine en 2013-14. Souvenez-vous c’est elle qui avait été mise sur écoute lors d’un appel téléphonique à l’ambassadeur des États-Unis à Kiev pendant les manifestations de la place Maidan en 2013-14, pour parler des choix de l’UE pour un nouveau régime en Ukraine, en disant « F**k the EU ». Son mari, Robert Kagan, est un très célèbre néo-conservateur de Washington, sioniste et anti-russe.

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VICTORIA NULAND SOUS SECRETAIRE D’ETAT AUX AFFAIRES ETRANGERES

En quittant le gouvernement lors de l’élection de Trump en 2016, Nuland, experte de la Russie, qui parle couramment le russe est devenu conseiller principal au sein du groupe Albright Stonebridge, dirigé par l’ancienne secrétaire d’État de Clinton, Madeline Albright, qui est également présidente du National Endowment for Democracy (NED), affilié au National Democratic Institute.

Dans un article important et récent (août 2020) du journal Foreign Affairs du New York Council on Foreign Relations (CFR), Nuland a décrit ce que sera très probablement la stratégie américaine contre la Russie dans les mois à venir. Elle se plaint que « la résignation s’est installée sur l’état des relations américano-russes, et les Américains ont perdu confiance dans leur propre capacité à changer la donne ». En d’autres termes, elle veut « changer la donne » avec Poutine. Elle poursuit en disant que les sanctions économiques américaines répétées contre certaines banques et entreprises russes ainsi que contre les partisans de Poutine n’ont pas fait grand-chose pour changer la politique russe, affirmant que « les sanctions américaines et alliées, bien que douloureuses au départ, ont pris l’eau ou sont devenues impuissantes à force d’être trop utilisées et n’impressionnent plus le Kremlin ». Et alors, elle se lance et suggère que la Russie de Poutine est aujourd’hui à l’intérieur plus vulnérable que jamais économiquement et socialement et qu’il faut donc en profiter et passer le plus vite possible à l’action.

Dans son article, Nuland préconise alors tout naturellement une déstabilisation de la jeunesse russe via les réseaux sociaux (Facebook, YouTube et autres plateformes numériques).

La décision claire de l’équipe Biden de nommer un ancien ambassadeur de Moscou à la tête de la CIA et Victoria Nuland au poste de numéro 3 du Département d’État, ainsi que ses autres choix en matière de renseignement, indiquent que la déstabilisation de la Russie sera l’un des principaux objectifs de Washington.

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C’est donc l’existence même de la Russie sous Poutine en tant que nation souveraine indépendante qui tente de défendre son identité nationale, que ce soit dans le cadre de la défense militaire ou de la défense d’une culture russe traditionnellement conservatrice, qui risque d’être menacée. La politique de l’OTAN et celle des intérêts financiers mondialiste consiste à envisager la division de la Russie (son séparatisme en plusieurs parties), à démanteler l’État mais aussi à piller au passage ce qui reste de ses énormes ressources en matières premières.

Notre seul optimisme est de savoir que le retrait de Poutine du pouvoir est écarté pour longtemps et que  seul l’âge retirera le président russe du gouvernement et de la politique, comme cela s’est produit avec les plus grands hommes de l’Histoire Franco, Salazar, De Gaulle, Atatürk et quelques autres … qu’on vous laisse deviner ! 

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En tout cas, on aura ainsi compris que la Grande Réinitialisation mondialiste n’a pas de place pour les États nations indépendants comme la Russie et que c’est le message que la nouvelle équipe Biden est en train de transmettre indirectement à ses alliés européens mais justement ces derniers en mesurent-ils vraiment les conséquences à plus ou moins court terme ?

Savent–ils d’ailleurs qu’on n’exclue plus dans certains états-majors, un conflit de haute-intensité sur le sol européen lui-même ?

( à suivre).