par Bernard PLOUVIER
Il est évident que le Coran, qui prêche l’amour mutuel entre fidèles (muslim en arabe ou musulman… alors que par analogie avec le christianisme et le bouddhisme, on devrait appeler le fidèle de cette religion un mahométan), prône également la lutte impitoyable contre les apostats et les infidèles – soit les athées et ceux qui révèrent une autre divinité.
Les sourates 2, 8, 9, 22, 47, 58, 59, 60 et 61 encouragent la guerre sainte (ou Djihâd). Nul ne peut le nier. Le djihâd est présenté comme « bon et juste ». Pour déculpabiliser les guerriers qui seraient pris de scrupules d’ordre humaniste, le prophète a dit : « Ce n’est pas vous qui tuez les idolâtres, c’est Allah » (sourate 8, verset 17).
Le fidèle qui en est physiquement capable doit, en effet, obéir à un ordre aussi formel que simple : « Combat jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’idolâtre et qu’Allah soit partout adoré » (sourate 8, verset 40). « Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Allah… tuez les idolâtres partout où vous les trouverez » (sourate 9). L’idolâtre est, bien sûr, le fidèle d’une autre religion ou l’athée.
Toutefois, les condamnations du terrorisme djihadiste par quelques mahométans, pas tous, loin de là, et singulièrement pas par les jeunes voyous qui ravagent et incendient tant de quartiers de cités européennes, qui trafiquent et violent dans les zones de non-droit, sont probablement honnêtes et justes.
On n’abordera pas le problème du Djihâd envisagé comme une purification personnelle, une lutte du fidèle contre ses démons intérieurs, car cette conception intimiste et pacifique du Djihâd est celle du soufisme, secte ultra-minoritaire au sein de l’islam… et qui n’a strictement rien à voir avec les phrases guerrières, meurtrières du Coran.
Le combat pour imposer l’islam là où il n’est pas pratiqué par tous – ce qui définit le domaine de la guerre, Dâr al-Harb, par opposition au domaine de l’islam – est une affaire d’hommes. Aucune sourate du Coran, aucun hadith n’envisage la participation des femmes au combat, encore moins celle des enfants impubères.
Il serait donc absurde, pour un véritable fidèle, d’armer femmes et enfants ou de les envoyer en kamikazes, porteurs de charges d’explosifs, pour tuer à l’aveugle des infidèles. En outre, ce terrorisme, responsable de morts instantanées, contrevient à l’enseignement de la sourate 39 qui proclame que tout être humain peut se convertir jusqu’à son dernier instant de vie : le tuer de façon brutale et instantanée lui ôte cette ultime chance. À l’évidence, le terrorisme aveugle est opposé à la pure doctrine coranique.
Enfin le Djihâd est une affaire de combat entre hommes et seuls des lâches osent s’en prendre armés à des hommes désarmés, à des femmes et à des enfants. Dès son origine, l’islam fut une religion de rudes combattants, non de lâches, bien au contraire. C’est une affaire de combat, voire de corps à corps, qui engage physiquement et moralement le guerrier d’Allah, pas une affaire de meurtre.
Il est exact que les sourates 8 et 47 n’encouragent pas à la clémence envers les vaincus qui refusent de se convertir à l’islam. Le djihadiste peut tuer ses prisonniers, les vendre comme esclaves, lui prendre tous leurs biens, dont femmes et enfants. Il ne doit y avoir ni compromis avant ou durant le combat, ni bienveillance envers le vaincu infidèle, mais jamais la doctrine de Mahomet n’a encouragé l’assassinat pur et simple d’individus désarmés.
Il en va autrement de certains ulémas et mollahs, infiniment plus agressifs en paroles, tout en se gardant bien de s’exposer eux-mêmes : quand l’un d’eux est tué, c’est par une action de commandos nord-américains ou israéliens, voire par l’effet d’un de ces dommages collatéraux, inhérents aux bombardements des populations civiles.
Depuis 2014, une nouvelle forme de terrorisme djihadiste exerce ses ravages, à la fois en Occident et en terres d’islam, par décision du calife autoproclamé à Mossoul, en juin-juillet 2014. Désormais, des musulmans jugés tièdes sont devenus les cibles d’attentats meurtriers imprévisibles. Abou-Bakr II avait une vision très personnelle du Djihâd, peu conforme à la pure tradition coranique. Il est mort et nul ne doit regretter ce « fou d’Allah », mais la seule certitude que l’on puisse avoir sur l’islam moderne – revitalisé par l’argent du pétrole, des stupéfiants, des trafics d’armes, d’esclaves, de migrants et de prostitué(e)s -, c’est qu’il continuera d’être très violent.
La simple honnêteté commande de reconnaître ces faits : l’islam est une religion de haine envers ceux qui refusent de faire partie de la Oumma – la communauté des mahométans. C’est une religion de guerre.
Cette guerre religieuse s’est répandue sur le continent européen, à mesure que se répandait la maladie migratoire, c’est-à-dire une invasion continue, autorisée, voire organisée par nos gouvernants, sans que quiconque ait demandé l’avis des nations seules souveraines des États d’Europe.
Photo de couverture : Rapatriement d’enfants de djihadistes en France.