par Bernard PLOUVIER
N’importe quel dogme, qu’il soit d’essence religieuse, politique ou même artistique (on pense, entre autres exemples possibles, au surréalisme ou à la supercherie psychanalytique), s’avère totalitaire, en ce sens que ses théoriciens exigent du fidèle une absolue obéissance à l’enseignement officiel et une soumission à ses rites.
Le clergé – aucun autre mot ne rend mieux la fonction ni l’ambition des maîtres d’un mouvement dogmatique – veut saisir l’homme dans son intégralité : esprit et corps à la fois, voire cette âme, censée représenter une émanation de la divinité.
Une théocratie réclame son dû au nom du dieu, présenté comme seul authentique, les autres n’étant que le fruit de l’imagination délirante des concurrents qui sont autant d’imposteurs. Un totalitarisme politique pose la même exigence au nom d’un idéal social (et le totalitarisme droit-de-l’hommesque est le plus récent exemple d’intolérance majeure), d’un rêve patriotique ou d’un délire de « pureté raciale ». Certaines tribus mêlent leur conception de la divinité à un racisme endogamique, d’autres à un idéal égalitariste – au moins théorique.
Il n’est rien de nouveau dans tout cela, et depuis la plus haute Antiquité ; même le délire des Droits de l’Homme liés au seul fait d’être né n’est pas si récent qu’un vain peuple ne le croit : il remonte au XVIIe siècle de notre ère.
Parfois, les grands-prêtres d’un culte finissent par adoucir leur sectarisme et, en dépit de nombreuses protestations de fanatiques, dits « intégristes » car leur foi a envahi tout leur être au point de représenter leur raison de vivre, qui mènent un combat d’arrière-garde, le mouvement accomplit une Renaissance humaniste, dans laquelle s’instaure une cohabitation entre fidèles et libres penseurs, non sans agressions verbales et littéraires, cela va sans dire.
Dans d’autres cas, ce sont une débâcle économique ou une défaite militaire écrasante qui font disparaître le mouvement, soit temporairement comme dans le cas du judaïsme de stricte obédience sectaire qui était en bonne voie de disparition à la fin du XIXe siècle avant son extraordinaire reviviscence sioniste, soit définitivement comme ce fut le cas du nazisme et (on peut l’espérer) du marxisme sous tous ses aspects.
Le drame des premières décennies du XXIe siècle était prévisible dès les années 1970 : le réveil d’un islam agressif, conquérant, intolérant et la réimplantation de la théocratie en pays mahométans. Durant les années 1942-45, Adolf Hitler en avait perçu les prémices, mais ses vainqueurs, occupés à se congratuler de leur victoire et à se partager le monde, ne trouvèrent rien de mieux à faire sur le moment que d’écraser de façon sanglante les nationalistes mahométans, puis, après l’inévitable octroi de leur indépendance, ils poussèrent la sottise jusqu’à laisser envahir l’Occident par les rejetons déçus du médiocre résultat local de la décolonisation.
À l’immigration-invasion, l’on ajouta, en Europe ex-colonisatrice, une très sotte repentance pour d’indéniables erreurs commises par une minorité de colons esclavagistes et de militaires abrutis, et un très absurde déni de l’extraordinaire avancée civilisatrice qu’avait représentée la colonisation pour des peuplades restées jusque-là au niveau du paléo- ou du néolithique, au mieux à celui du Moyen Âge.
Les impératifs miniers et commerciaux ont seuls dicté cette sotte conduite aux politiciens d’Occident et à leurs serviles agents de la communication : les affaires devaient continuer, décolonisation ou pas !
Or, mesdames et messieurs les potentats des pays ex-colonisés étaient à la fois très susceptibles, très gourmands et très vindicatifs. Quelle meilleure façon y avait-il d’offenser les ex-civilisateurs blancs que de favoriser en Occident l’implantation d’un culte exotique ?
L’animisme semblait trop primitif et le bouddhisme trop peu adapté à l’énergie destructrice de peuples conquérants, saturés de jeunes gens agressifs. L’islam est une religion rudimentaire, qui n’explique aucun des mystères de la Nature et de ce fait ne peut être démodée par les progrès de la physique et de la biologie, mais dont l’espoir eschatologique et la glorification de la guerre sainte conviennent admirablement à de jeunes mâles, majoritairement peu doués pour les études et les travaux minutieux qui seuls procurent de hauts salaires en Occident.
Plutôt que de construire une famille et de travailler pour se créer des conditions de vie décentes, ce qui exige beaucoup de temps et de soins, nombre de jeunes mahométans des deux sexes trouvent plus simple de gagner immanquablement leur place au paradis d’Allah en pratiquant le Djihâd, recommandé par tant de sourates du Coran.
Ils y sont vivement encouragés par des vieillards qui veulent vivre – par procuration – un grand moment d’exaltation de leur vie religieuse : la mort ou la conversion du plus grand nombre possible d’infidèles… après tout, Allah leur fera sûrement une place en son supposé paradis pour avoir exalté par leurs vociférations fanatiques l’expansion de son culte par « la guerre juste et sainte ».
Ils sont surtout stimulés par de gras quadragénaires et quinquagénaires fort ambitieux, avides d’argent, de pouvoir et de sinécures. Tout nouveau pays conquis par l’islam devient automatiquement une foire d’empoigne pour les ulémas et les politiciens (variante chiite : mollahs & politiciens), aussi avides de gloriole que de biens matériels. L’exemple turc est là pour démontrer combien le retour à l’intégrisme mahométan est une source de juteuses rentrées pécuniaires pour le clan au pouvoir.
Assoupie depuis le XVIIe siècle, l’expansion de l’islam a ainsi repris une vigueur considérable en Afrique et en Asie du Sud-Est durant les décennies 1945-80, puis en Occident où d’ineptes politiciens aux ordres des maîtres de l’économie les introduisirent massivement, pour accroître le nombre des consommateurs en des terres européennes, victimes d’une temporaire dépression démographique du fait des ravages de la doctrine féministe.
En 1979, l’un des derniers despotes éclairés, Mohamed Reza, shah d’Iran, fut renversé par une coalition d’intrigants de tous poils, dominés par un théocrate, admirable exemple de cet obscurantisme disparu d’Occident depuis les premières années du XVIIIe siècle : un nouvel âge des ténèbres s’abattait sur Terre.
Durant les années 2000-2010, disparut progressivement le kémalisme, soit le premier régime qui avait libéré une nation mahométane de son carcan religieux médiéval et de nos jours, l’islam fait, au moins temporairement, un excellent mariage d’affaires avec le racisme pantouranien.
L’imbécillité de politiciens juifs ou philo-juifs des USA, la rouerie des autres – tel l’inénarrable crypto-islamiste Barak-Hussein Obama – firent le reste et, du Maghreb au Turkestan chinois, l’islamisme le plus fanatiquement rétrograde règne ou est en passe de le faire.
Il importe peu de savoir qui a financé le terrorisme antisoviétique des Talibans, de déterminer si la mouvance al-Qaïda a existé ou ne fut qu’un mythe exploité abusivement par une foule de groupuscules djihadistes, ou encore si tel politicien d’Occident ou tel dirigeant de groupe financier, juif ou non, excite, finance, arme en sous-main des fanatiques, de l’Afrique Noire jusqu’aux vastes provinces occidentales de la Chine.
La seule question à considérer est de déterminer la façon dont nous allons mettre le continent européen à l’abri du terrorisme islamique et d’un prosélytisme qui exerce ses ravages dans cette frange de la population autochtone abrutie par quarante années de gabegie sociale et de sous-enseignement technique.
Un énorme chômage, provoqué par la désindustrialisation massive de l’Europe occidentale et la destruction systématique de l’éducation, pour cause de sottise féministe, marxiste et psychanalytique, fut et demeure l’arme de destruction sociale massive utilisée par les voyous et les déments qui ont détruit l’essence de notre société.
L’islam n’est pas une solution envisageable pour combler la déréliction de l’Occident. Les Européens, à la différence des peuplades islamiques, ont accompli leur Renaissance depuis un demi-millénaire. Ils ne doivent pas retomber dans un nouvel âge de fanatisme destructeur ni dans les ténèbres de l’obscurantisme dogmatique. Ils ont mieux à faire, comme, par exemple, de construire un Empire européen exclusivement peuplé d’autochtones.