ALGÉRIE EN FAILLITE, UNE FUTURE COLONIE CHINOISE ?

Adapté de Ftouh SOUHAIL

L’Algérie pourrait se trouver en faillite, à cause de la baisse des revenus des hydrocarbures dont les prix, faut-il le rappeler, sont au plus bas.

De fait, la crise du Coronavirus oblige ce pays musulman à s’incliner devant les Chinois pour obtenir du matériel médical tandis que le pouvoir militaire algérien vient de recevoir une petite leçon de « civisme », un scandale humiliant pour l’armée algérienne celui de voir Abdel Hamid Griss – Secrétaire général de la Direction de la défense nationale – expulsé d’un hôpital suisse pour « évacuation du lieu » ! En effet, le général-major Abdelhamid Griss, qui est l’un des cerveaux de l’institution militaire algérienne, a été obligé de quitter sa chambre aux hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Les responsables de l’établissement lui signifiant que l’hôpital étant en surcharge à cause de l’épidémie de coronavirus, il devait libérer sa place pour accueillir des malades du Covid-19. Le général-major, héros en carton, avait précedemment exprimé sa crainte de ne pas pouvoir revenir en Suisse pour ses visites de suivi postopératoire, en raison de la fermeture des liaisons aériennes entre l’Europe et l’Algérie.

Frustré et exaspéré, le général algérien a accepté “son sort” et est rentré à Alger mais le haut gradé algérien aurait gardé rancune envers les autorités suisses mais on ne comprend pas qu’un nationaliste préfère un traitement dans un hôpitaux occidental, hôpital de blanc et de colon plutôt que de faire confiance au système de santé de son pays qu’avec la manne pétrolière reçue pendant des années, il n’aurait pas dû manquer de développer. Qui d’ailleurs a payé la facture ? L’ambassade d’Algérie en Suisse ? Avec l’argent des pauvres ? « Moi d’abord. Le peuple algérien peut crever. » N’est-ce pas la devise du pouvoir algérien ?

En tout cas en plein covid-19, Alger est incapable d’acheter des produits pharmaceutiques et des équipements médicaux. La baisse des cours de pétrole due à l’épidémie du coronavirus et à la guerre que se livrent la Russie et l’Arabie saoudite sur les cours frappe durement ce grand pays maghrébin exportateur d’or noir. Le pétrole est la principale source de sa richesse, représentant 96 % des exportations d’un pays pratiquement dépourvu d’industrie. Le nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboun paraît impuissant face à la baisse des recettes. Il y a péril en la demeure, et l’Algérie pourrait connaitre le chaos, ce qui signifie la menace d’une déferlante algérienne sur la France. Le baril est passé à environ 20 dollars aujourd’hui – soit moins que le prix du baril vide !

L’effondrement de l’économie algérienne est tel que le pays est incapable de se procurer des produits pharmaceutiques de base et des équipements médicaux. Par ailleurs,il faut savoir que les autorités chinoises refusent de soutenir l’Algérie et lui accorder des aides médicales pour la soulager dans sa lutte contre l’épidémie du COVID-19 car la Chine, qui est le premier partenaire commercial de l’Algérie depuis ces dernières années, exige de l’Algérie le paiement de 3 milliards de dollars d’impayés avant. Elle veut des garanties, et le remboursement des dettes de l’Etat algérien envers ses entreprises, publiques et privées. L’Etat algérien a en effet contracté d’énormes dettes auprès de plusieurs entreprises chinoises ayant réalisé des marchés publics dans le pays. Ainsi, les établissements hospitaliers algériens seront bientôt à court de médicaments essentiels pour les patients en services de réanimation. Les stocks seront épuisés dans quelques jours et la situation a défavorablement évolué à un point tel que les hôpitaux pourraient ne plus être en mesure de fournir des soins en service de réanimation. La demande de certains médicaments explose de 1000%. En l’absence de collaboration chinoise, des milliers d’Algériens seraient condamnés.

En réponse aux exigences de la Chine, Alger a fait part aux Chinois de son intention de sacrifier une partie de ses champs pétroliers et gaziers pour l’acquisition rapide et urgente de moyens de protection et d’équipements médicaux nécessaires à la lutte contre l’épidémie du coronavirus chinois et face à la situation, le gouvernement algérien a proposé aux autorités chinoises des «concessions» et des «marchés publics» en garantie de paiement. C’est dans ce sillage que la société pétrolière chinoise Zhongman Petroleum and naturel Gas Group Co (ZPEC) est en train de négocier pour remporter des contrats pétroliers en Algérie. Les Chinois viennent ainsi de signer un contrat important pour le forage au champ pétrolier de Bir Seba, dans la région de Hassi Messaoud, à 800 km au sud-est de la capitale Alger. Il s’agit d’un premier marché de 36 millions de dollars. L’Algérie a directement fait savoir à ses partenaires chinois qu’elle est prête à octroyer d’autres marchés beaucoup plus importants. Même les méga-projets gelés comme ceux du futur grand Port de Cherchell , à 68 km à l’ouest de la capitale Alger, seront relancés et leur exploitation commerciale sera confiée pendant une longue période à des groupes chinois. Avec ce mécanisme, l’Algérie espère rassurer la Chine et gagner ses faveurs en ces temps difficiles.

En échange de toutes ces concessions, l’Algérie a commandé à la Chine 100 millions de masques chirurgicaux (bavettes) et 30.000 kits de dépistage, commande insuffisante pour ralentir la propagation de l’épidémie. L’Algérie a besoin de beaucoup plus, notamment de se doter de services de réanimation capables de placer sous respiration artificielle les patients algériens en état grave. Et pour ce faire, il lui faudra importer au plus vite beaucoup de respirateurs artificiels et autres équipements médicaux. Les autorités algériennes envisagent de mettre en place un plan de financement de un milliard de dollars. Mais pour se prémunir contre l’épuisement des ressources en devises du pays, les autorités algériennes ont donc préfèré payer la Chine en « concessions », contrats et privilèges commerciaux sur une longue durée, ou « en marchés publics ». Les Algériens voient une fois de plus que leurs élites incompétentes et corrompues jusqu’à la moelle soutenues depuis toujours par la France aujourd’hui muette sont la principale cause de leurs malheurs économiques. Le niveau élevé de la corruption et l’importation d’armes ont ruiné le pays.

Adapté de Ftouh Souhail pour Dreuz.info.