par Jordi GARRIGA
En Esapgne, le confinement sera appliqué du lundi 30 au jeudi 9 avril (le vendredi 10 est le Vendredi saint).
Le gouvernement avait approuvé lors d’un Conseil des ministres extraordinaire que « tous les travailleurs exerçant des activités non essentielles devraient rester chez eux pendant les deux prochaines semaines ». Ainsi, il a aussi décrété « un congé payé récupérable qui sera appliqué à tous les travailleurs dans toutes les activités non essentielles afin qu’ils n’aient pas à travailler du 30 mars au 9 avril ». Le President a indiqué que « pendant les jours de congés payés, ils recevront leur salaire normalement et, une fois la crise terminée, ils récupéreront les heures espacées dans le temps. De cette façon, les mouvements et donc la congestion seront limités dans les UCIS (unités de soins intensifs) », avait conclu dans un discours sollennel le Président Pedro Sanchez.
Il a regretté subtilement que l’Union européenne ne fasse rien d’efficace pour les États membres les plus touchés comme l’Espagne.
Il fut aussi décidé que les usines dont la production ne s’est pas adaptée à la fabrication de matériel sanitaire ou qui sont considérées comme critiques pour l’approvisionnement en denrées alimentaires, fournitures ou biens essentiels n’ouvriront plus leurs portes durant ces quinze premeirs jours d’avril. Cela signifie la fermeture du secteur métallurgique ou de la construction, s’ils ne s’adaptent pas à « l’économie de guerre ».
Le gouvernement a annoncé un permis payé pour les travailleurs des activités non essentielles qui ne vont pas travailler pendant ces deux semaines, du lundi 30 mars au 9 avril. Selon Sánchez, tant que cet état exceptionnel dure, les travailleurs « recevront leur salaire normalement » grâce à ce permis. Lorsque l’urgence sanitaire prendra fin , selon Sánchez, les travailleurs devront récupérer les heures de travail non prévues, de manière progressice et espacée dans le temps. D’une certaine manière, cela signifie avoir deux semaines de vacances payées, mais qui devront en Espagne être rendues aux entreprises. Dans les faits, ce sera une seule semaine, car la prochaine semaine est celle de Pâques, une semaine férié pour la plupart des travailleurs hispaniques. Encore une fois, on notera qu’on a beau être “socialiste”, c’est sur le dos des travailleurs que porteront avant tout les conséquences économiques de la pandémie …
Les jours se suivent en Espagne avec des bilans de plus en plus meurtriers.
La Communauté de Madrid reste la plus touchée par le coronavirus en Espagne, avec 37 584 cas, 4 941 morts, 16 543 guéries et 1 499 actuellement en soins intensifs. La Catalogne est derrière: 26 032 cas, 2 637 décès, 9 528 guéries et 2 249 en soins intensifs. Le nombre de personnes touchées en Espagne par le coronavirus s’élève à 30 759, soit 6 023 de plus que ce samedi, selon les dernières données du ministère de la Santé publiées ce dimanche. Au total, 12 418 personnes sont décédées , 38 080 sont guérie mais on aurait relevé ce dimanche un nombre de décès en baisse : 674 morts lors des dernières vingt-quatre heures, c’est le chiffre le plus bas depuis les derniers 8 jours.