par Michel LHOMME
Le gouvernement qui devra rapidement rendre des comptes semble toujours agir pour que les Français ne disposent pas de la Chloroquine.
Le gouvernement a rassuré les Français : « Oui nous nous intéressons au Plaquenil, oui c’est en cours, et il fait partie de nos protocoles expérimentaux avec d’autres médicaments » tout en oubliant au passage de dire qu’il avait refusé au départ de le faire, et qu’il ne l’a fait que sous la pression de l’opinion publique : des blogs, des réseaux sociaux et surtout du Pr Raoult qui leur a dit « vos protocoles scientifiques, je m’assieds dessus, je prends mes responsabilités, avec votre accord ou non, je traite mes patients avec. »

En réponse au tollé médiatique, le ministre de la santé autorisa la Chloroquine mais dans les formes graves alors que c’est justement tout le contraire qu’il fallait faire. On doute que la quinine n’agisse sur les poumons des patients hospitalisés (l’Azithromycine si) or la première indication du Plaquenil, c’est au début de la maladie. En diminuant la charge virale, il diminuerait en effet la contagiosité et peut éviter l’aggravation et le passage à l’hôpital. Il est probablement plus utile pour éviter l’hospitalisation, que pour les cas déjà sévères ce que pourtant le Ministre de la Santé a recommandé avec l’aval de son« comité scientifique » fantôme.

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Contre le paludisme, les Comores avaient reçu systématiquement un traitement par la Chloroquine il y a quelques années. Cela explique sans doute l’absence surprenante de cas de coranovirus sur l’archipel comme dans nombre d’états africains (https://www.europe-israel.org/2020/03/et-si-le-pr-raoult-avait-raison-les-pays-ou-les-gens-prennent-massivement-de-la-chloroquine-contre-le-paludis ). Malheureusement, alors que ce serait la situation la plus simple, ce n’est pas encore demain que Mayotte sera traitée par ce médicament. Le plaquenil a même ici été retiré du commerce et est maintenant réservé à l’usage hospitalier qui d’ailleurs n’en fait absolument pas usage.
Sur les masques (https://www.liberation.fr/debats/2020/03/24/masques-mais-de-qui-se-moque-t-on_1782908), sur le dépistage systématique et sur la chloroquine, le gouvernement Macon quoique en continuels voltes-faces et de en plus déstbilisé (https://www.liberation.fr/politiques/2020/04/04/covid-19-agnes-buzyn-les-failles-d-une-ministre-et-d-un-systeme_1784003) continue de faire le contraire de ce qu’on devrait faire.

Le gouvernement a envoyé les médecins de ville en première ligne, sans protection, tout comme ses policiers. Le mépris de la médecine libérale, en première ligne, on l’avait déjà connu sous Bachelot, la pitre de la télé poubelle, curieusement réhabilitée aujourd’hui pour ses commandes de masques alors que dans les vaccinations massives pratiquées par la Bachelot, les médecins de ville et de campagne n’avaient pas été intégrés dans l’opération.

Quant à l’expérimentation en cours de la chloroquine (à mon avis, « pas encore en cours », on devrait dire en nov’langue « qui va débuter », comme pour les masques livrés au compte-gouttes avant l’euphémisme du « masque alternatif » en tissu), si elles ne traitent que des cas hospitalisés donc plus graves et pour certains dépassés, ils nous diront : « vous voyez, cela ne marche pas si bien que cela » alors qu’en ville, c’est la débrouille, les patients commandant parfois sur internet des molécules douteuses, parfois dangereuses, les prennant n’importe comment sans tenir compte effectivement des « effets secondaires ». A ce propos dans ce cas précis, c’est selon le principe de Paracelse « la dose qui fait le poison » et nous publions à ce titre le témoignage suivant de Jean-Paul Eynard, ancien médecin militaire à Madagascar :
« Bonjour à tous
Un souvenir de Madagascar
A Tananarive, à l’hôpital Girard et Robic, fin 1975 ou 76 (?), le couvre feu et la loi martiale avaient empêché l’hôpital de recevoir des VSN, (militaires santé en service).
Donc le médecin chef, MG Boubé a demandé aux assistants de prendre les gardes à la porte.
Nous étions quatre assistants et moi même en radiologie, j’ai pris la garde tous les quatre jours.
A ma deuxième garde, j’ai reçu à la porte une jeune femme qui râlait et essayait de s’arracher la peau du thorax, et qui est morte à l’entrée de la réanimation sous mes yeux.
Il me semble que c’était Guy Malchair qui a pratiqué l’autopsie et qui a trouvé une dizaine de comprimés dans son estomac, qui n’avait pas encore été absorbée.
Nous avons eu d’autres tentatives de suicide chez des adolescents à la Nivaquine.
A 10 comprimés a 100 mg, on arrivait parfois à les rattraper, mais à partir de 15 comprimés, il n’y avait plus aucune chance. Cet épisode m’a beaucoup marqué.
C’est pourquoi je trouve que les doses de 600 mg par jour données à Marseille me paraissent dangereuses. De plus nous connaissons tous beaucoup de patients qui n’hésitent pas à doubler là dose quand le paracetamol a 1000 mg ne fait pas effet immédiatement.
On peut penser que les morts au Nigeria en sont le résultat. »
Mais le vrai scandale de la chloroquine ne se cache-t-il pas ailleurs ?
Sur le totalitarisme médical pratiqué par le Ministère de la Santé.
Plusieurs malades positifs au Covid19, ainsi que leurs familles et dont l’état de santé ne s’améliorait pas, ont demandé à leurs médecins le traitement à la quinine mais leurs médecins, respectueux des consignes, (!) n’ont pas souhaité les mettre sous Chloroquine. D’autres respectueux du serment d’Hippocrate l’ont fait et ont prescrit le traitement façon Raoult mais c’était sans compter sur la mise au pas des pharmacies car la plupart du temps, il leur était répondu qu’ « il n’y a plus de Plaquénil (Chloroxine) en pharmacie … Tous les stocks sont maintenant destinés au milieu hospitalier. »
Cela voulait donc dire que votre médecin généraliste, même s’il le souhaite ne peut vous prescrire la Chloroquine !
C’est très grave, et c’est sans doute l’unique raison pour laquelle le gouvernement ne traite à la chloroquine que les cas inutiles (dixit Raoult), les cas en urgence absolue ! Comme on le sait, ce n’est pas tout puisque la prescription du test de dépistage n’était pas non plus possible dans la majorité des cas, seulement en milieu hospitalier et ceci même pour un soignant s’il n’était pas hospitalisé.

La communication du gouvernement et sa stratégie sont uniquement la conséquence de leur impéritie : ils ont été incapables de gérer la crise en temps et en heure, pensant sans doute que comme pour Tchernobyl, le virus s’arrêterait à la frontière qu’ils avaient d’ailleurs laissé ouverte !
On peut rappeller par ailleurs que des assesseurs ont contracté le virus pendant les élections et demandent maintenant au gouvernement de rendre des comptes sur le fait qu’il avait affirmé que c’était parfaitement inoffensif si les précautions mises en place étaient respectées. De nombreux soignants ne disposent même pas du matériel de protection nécessaire. Certains sont morts, d’autres en urgence absolue parce que tous ont appliqué le « dogme Macron » qui n’est pas la préconisation véritable d’un comité scientifique digne de ce nom. C’est juste la préconisation d’un comité de proches du gouvernement qui essaient de sauver l’exécutif à tout prix !..

Il y a le feu au lac pourtant dans les troupes macronistes. On se souvient du sang contaminé.
Pour sauver les soldats Macron et Philippe, le parlement vient de constituer une commission de gestion de l’état d’urgence sanitaire qui supprime ainsi à posteriori la possibilité de création d’une commission d’enquête parlementaire ce qui est là aussi proprement scandaleux tout comme le fut la gestion des EPHAD mais aussi le confinement total, non pratiqué aux Pays-Bas ou en Allemagne qui sera responsable demain de l’une des plus graves crises économiques et dont l’exigence ne s’explique que par l’absence de masques, de tests de dépistage, du refus de fermer les frontières.
En fait et comme le remarque dans son intéressant article Pierre Le Vigan (https://metainfos.com/2020/04/05/les-entretiens-de-metainfos-reflexions-sur-le-confinement/) en acceptant ainsi la restriction de nos libertés fondamentales, nécessaire d’un point de vue de santé publique, ne courrons-nous pas le risque de voir s’établir un dispositif disciplinaire ? L’efficacité et la durée utile de la mesure relèvent de l’appréciation des scientifiques mais ce que les gouvernants apprennent d’ores et déjà, et sans doute à leur plus grand étonnement,c’est qu’il est possible de renvoyer chez eux des milliards d’individus avec une grande obéissance. Dans les derniers cours qu’il donna au Collège de France sur la surveillance générale de la société, Michel Foucault parlait de « biopouvoir ». Il décrit ainsi comment, à partir du XVIIIe siècle, la vie devient « un objet du pouvoir » et comment s’établit un contrôle des individus, au nom d’une logique rationnelle et de sécurité sanitaire. Comme il l’écrit, « les disciplines du corps et les régulations de la population constituent les deux pôles autour desquels s’est déployée l’organisation du pouvoir sur la vie ».
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