L’ESPAGNE CONFINÉE

par Jordi GARRIGA

Au cinquième jour de la quarantaine, le gouvernement espagnol a modifié une règle et c’est donc maintenant une seule personne qui peut circuler dans chaque voiture, à quelques exceptions près.

Cette semaine, le roi d’Espagne a prononcé un bref discours d’environ six minutes, félicitant et encourageant le peuple à continuer de se confiner dans un discours si vide, si creux qu’on aurait cru qu’à la fin, il fallait dire « Joyeux Noël » ou « Joyeuses Pâques ».

Les anecdotes quotidiennes continuent, les cas de politiciens de plus en plus infectés (que nous soupçonnons déjà être de la pure propagande en raison du fort taux de contamination apparent de la classe politique.

Les hôpitaux en tout cas s’effondrent de plus en plus et des organisations officielles telles que les travailleurs de la Poste dénoncent leur abandon absolu et leur manque de protection. C’est en fait un sauve-qui-peut généralisé et personne ne veut en prendre la responsabilité.

Hier, un avion chinois a atterri à Saragosse avec un demi-million de masques et nous voyons que ni l’UE ni les États-Unis n’envoient d’aide.

Les séparatistes catalans, dans leur ligne habituelle, dénoncent que Madrid leur vole des masques et ont organisé des « concerts » de casseroles pour protester contre le discours du roi.

L’Espagne compte déjà plus de 14 000 personnes infectées et 598 décès par coronavirus, dont plus de 50 personnes âgées tuées dans six résidences pour personnes âgées.