Par Michel LHOMME
Alors que les médecins, les spécialistes s’affolent sur la dangerosité et la gravité de cette pandémie, le gouvernement Macron ne cesse de minimiser et cacher aux Français le degré de gravité de celle-ci. L’Italie gravement touchée, les Etats Unis prévoyants, mais aussi Israël et de nombreux pays comme par exemple dernièrement Madagascar prennent des mesures de fermeture des frontières, d’arrêts des vols en provenance de l’étranger. Même l’Allemagne renforce les contrôles aux frontières.
Mais pour la macronie « le virus traverse les frontières », oubliant de dire que c’est avec un individu porteur que celui-ci le fait !
En réponse à Sibeth Ndiaye qui critiquait l’Italie en pleine conférence de presse, Michela Marzano, philosophe, professeure des universités et ancienne députée italienne déclarait : “Savez-vous que l’OMS recommande à la France de prendre des mesures comme en Italie”, ajoutant “Arrêtez de mentir”. Les critiques de Sibeth Ndiaye sur la gestion italienne du Coronavirus sont en effet passer très mal en Italie. « En France, ils ne comprennent rien », a déploré à son tour Andre Vianello, journaliste à la télé italienne. « Le gouvernement français critique les mesures prises par l’Italie. On commentera cela dans quelques semaines », a prévenu de son coté Roberto Tallei, correspondant à Bruxelles pour la chaîne italienne Sky. Avertie de l’écho négatif que ses propos avaient suscité de l’autre côté des Alpes, Sibeth Ndiaye a d’ailleurs rectifié assez vite en adressant par ailleurs tout son soutien au peuple italien.
A force de minimiser l’épidémie, la France est le 3ème foyer d’infection au monde. Selon des études épidémiologiques, le nombre réel de cas en France se situerait entre 50 000 et 300 000. On comprend surtout que toutes les décisions du gouvernement en particulier en Outre-mer butent sur l’idéologie socialo-libérale (Olivier Veran est un transfuge socialiste passé à la macronie). Comment fermer les frontières quand à Mayotte,par exemple, on n’a jamais été capable de les défendre une seule fois ? Alors que Mayotte est une petite île, le virus va commencer à circuler faute d’une décision simple et efficace à prendre ici : la fermeture immédiate de l’aéroport.
MAYOTTE : FERMEZ L’AEROPORT !
Comme nous le disions plus haut le Président malgache vient de le décider : plus personne ne rentre, plus personne ne sort du pays dans le but de protéger la grande île du Coronavirus. Des dizaines de Mahorais dont en particulier des enseignants sont donc bloqués à Madagascar suite à la décision du Président puisqu’à partir d’aujourd’hui les frontières sont fermées et plus aucun avion ne décollera à destination de La France, de La Réunion ou de Mayotte où un cas de corano virus a été officiellement déclaré et trois autres cas seraient suspects dans le Nord de l’île, du côte de Dzoumogné.
Hier la gendarmerie française dans le Sud de l’île faisait fermer par pur zèle un établissement privé dans lequel se déroulait un concert (Baco Ali) alors que la fermeture des bars et restaurants ne devaient s’appliquer que dimanche soir et que juridiquement, cela suppose la présentation d’un arrête signé en bonne et due forme par le préfet et présenté devant le patron de l’établissement.
Le passage au stade 3 implique effectivement la fermeture de tous les endroits recevant du public non indispensable : restaurants, cafés, cinémas, discothèques. Il s’agit de mesures correspondant à un territoire passé en stade 3, or la question se pose forcément pour les outre-mer, toujours au stade 1 de l’épidémie. A La Réunion par exemple où sévissaient samedi six cas déclarés, dont un placé en réanimation, le préfet publiait un communiqué indiquant que “la situation épidémique à La Réunion, ne justifie pas leur application immédiate”.
A Mayotte, comme nous le disions plus haut, nous sommes toujours officiellement à un seul cas déclaré. La décision devrait être prise individuellement pour chaque territoire, la ministre des outre-mer Annick Girardin indiquant dans un communiqué aux médias qu’elle « réunira ce dimanche les préfets et les ARS d’outre-mer pour faire un état de la situation de chacun des territoires et de l’adaptation des mesures décidées », la question étant de savoir s’il faut anticiper et adopter tout de suite des mesures protectrices quitte à ce qu’elles paraissent disproportionnées. Mais pour la gendarmerie du sud de Mayotte, il fallait sans doute bien s’occuper hier soir car il est vrai qu’il est plus facile de fermer une boîte de nuit que de s’occuper réellement de la délinquance, des coupeurs de route et des kwassas…
comme pour le préfet de prendre la seule décision courageuse qui s’impose dans la situation actuelle : la fermeture de l’aéroport sauf pour les évacuations sanitaires.