Par Michel LHOMME
Plus d’un millier d’habitants de l’île grecque de Lesbos ont manifesté le 27 février à Mytilène contre un nouveau camp de migrants, et le gouvernement grec appelle au dialogue au lendemain de violents affrontements entre manifestants et policiers, l’Union européenne ayant débloqué immédiatement 700 millions d’euros (https://www.lepoint.fr/europe/migrants-athenes-souhaite-un-soutien-ferme-de-l-union-europeenne-03-03-2020-2365424_2626.php ) et (lemonde.fr/international/article/2020/03/03/face-a-l-afflux-de-migrants-l-ue-promet-toute-l-aide-necessaire-a-la-grece_6031689_3210.html). Les médias français ont tous relevé que le parti d’extrême droite Aube Dorée était à l’origine des manifestations de rejet ce qui est faux. Ce sont en réalité plusieurs associations de commerçants de Lesbos et des syndicats proches du parti communiste grec qui sont à l’origine des manifestations et qui ont également appelé à la poursuite de la grève sur l’île. Plus de 38 000 demandeurs d’asile s’entassent dans des conditions difficiles dans les camps actuels des îles de Lesbos, Samos, Chios, Leros et Kos, officiellement prévus pour 6 200 personnes. Face à la répression qu’il a subi tous azimuts avec ses principaux dirigeants emprisonnés, le parti Aube Dorée n’existe presque plus. Il a déserté le Parlement (https://www.lci.fr/international/grece-pourquoi-le-parti-d-extreme-droite-aube-doree-a-t-il-disparu-du-parlement-2126438.html ).
En fait en Grèce ce sont les fermiers que l’on a vus aider les policiers et les militaires à patrouiller la frontière pour stopper l’arrivée massive de migrants. En effet, les agriculteurs de toute la région ont aidé la police et les militaire dans leurs efforts pour empêcher un grand nombre de migrants d’entrer quand ces derniers se sont déplacés de Kastania empêchant de fait un afflux massif de migrants en patrouillant le long de la frontière.
Dans une vidéo (https://www.facebook.com/tzanidis.nikos/videos/10219704539638356/), on peut voir plusieurs tracteurs se déplacer avec les phares allumés. Selon les autorités locales, « ils ont créé le sentiment pour ceux qui pensaient passer du territoire turc au territoire grec que leur tentative serait un échec. » Dans un communiqué, l’Association agricole et d’élevage d’Alexandroupolis affirme que tous ses membres sont prêts à aider si l’État grec le demande mais bien sûr pour les médias français ce sont des « fachos ».
