par Michel LHOMME
Depuis deux semaines, et quasiment tous les soirs, des bandes de jeunes armés sèment la terreur dans plusieurs villages mahorais comme Koungou, Trevani, Majicavo-Lamir mais aussi Pamandji et Doujani. Ils frappent, caillassent les forces de l’ordre et cassent les voitures, une voiture brulée trône encore dans une rue du quartier de Mtsapéré. Il y a des affrontements continuels entre jeunes et gendarmerie. On dénombre à ce jour plusieurs blessés et une situation d’insurrection larvée, de guerre civile, prémonitoire de ce qui risque un jour de se passer en France en raison non seulement du laxisme gouvernemental que ce soit celui de la police ou de la justice mais aussi d’une politique délibérément pro-immigrée de l’Etat français, y compris sur ce territoire d’Outre-mer qu’elle croit sans doute pouvoir un jour abandonné par le changement de population qu’elle programme quasi ouvertement depuis quelques années.
La visite récente du Président de la République avait d’ailleurs entériné malgré un discours électoral de fermeté dans un fief du Rassemblement National l’installation définitive des étrangers sur le territoire par un vaste plan de logements sociaux qui leur sera destiné en priorité. Quid donc de l’expulsion des délinquants étrangers, de la destruction des bidonvilles et des zones de non-droit ou des mesures immédiates à prendre contre les violences dans le département. Tout au contraire, poursuivant la visite du président Macron, ce fut au tour du mielleux vice-président du Conseil d’Etat de recevoir toutes les associations comoriennes et pro-immigrées au nom de la défense des droits en refusant au passage et scandaleusement toute entrevue avec les collectifs mahorais qui luttent eux contre l’appropriation illégale de leurs terrains par les clandestins, les associations qui légitimement dénoncent l’insécurité explosive et la crise sécuritaire qui frappe l’île depuis plusieurs mois. Tout au contraire, Bruno Lasserre dans sa visite à Mayotte ne s’était penché que sur les contentieux autour des délais de traitement des dossiers des personnes désireuses d’obtenir des titres de séjour. L’enjeu pour lui étant de faire en sorte que ces litiges très nombreux (…) soient traités dans des délais rapides avec une justice aisément accessible et de qualité » Pour cela, l’Etat a des ressources puisqu’il crée pour Mayotte, deux sièges de magistrats et un emploi d’agent de greffe supplémentaires simplement pour que les demandes de référé-liberté au tribunal administratif puissent être traitées rapidement !
Abandonnée aux voyous et à la racaille, avec des scènes quotidiennes de quasi guerre civile, y compris de racket des conducteurs ou de batailles rangées contre les forces de l’ordre, Mayotte est en péril sans que le préfet ne réagisse sauf de manière inconsidérée contre un cyclone qui n’est jamais arrivé mais qui lui a permis de se faire mousser et d’obtenir de l’argent liquide supplémentaire. Armées de gaz lacrymogène,les forces de l’ordre en sous-effectif semblent bien dépassées mais cette escalade de la violence impose surtout le constat d’échec des postures présidentielles et du tourisme ministériel de plans promis jamais actés. La réponse sécuritaire est comme en métropole insuffisante et inadéquate pour ne pas dire quasi inexistante alors que les délinquants qui sèment la terreur sont très souvent identifiés mais non interpellés, peu sanctionnés et même parfois non expulsés quand ils sont en séjour irrégulier.
Le Collectif des Citoyens de Mayotte a dénoncé «un chantage au trouble à l’ordre public qui est employé par des personnes qui n’ont rien à faire à Mayotte », les parents des jeunes clandestins osant même réclamer maintenant sur les réseaux sociaux une prise en compte de leur cas afin que l’Etat, bonne vache à lait, puisse encore et une fois de plus subvenir à leurs besoins. Les bidonvilles qui ont si fait peur au préfet Jean-François Colombet pendant l’alerte rouge du cyclone Belna auraient pourtant dû être rasés systématiquement depuis longtemps et ce, dès leur installation et leurs habitants immédiatement expulsés avec saisie de leurs biens comme cela se pratique dans nombre de pays au monde, disons pour les pays qui sont encore fiers d’eux-mêmes et ont conservé le sens du « national ». Car si comme en métropole, la délinquance et l’insécurité ravagent maintenant Mayotte, c’est que l’Etat y a largement contribué par sa politique laxiste d’accueil des migrants.
En tout cas, les affrontements se poursuivent à Koungou comme l’arrivée régulière des kwassas d’Africains non expulsables en raison du droit d’asile, les délinquants comme les passeurs profitant assurément de l’absence d’hélicoptère sur le département, le seul appareil (!?) celui de la gendarmerie, étant actuellement en révision annuelle.