James Le Mesurier, l’officier britannique qui avait fondé les casques blancs, a été retrouvé sans vie, désarticulé, au pied de l’immeuble où il vivait à Istambul. Rendant compte de cette mort étrange, Le Monde se surpasse dans son ingénuité. On nous brosse le portrait d’un homme «harcelé, menacé, déprimé» par les accusations injustes portées contre lui, notamment par Moscou et Damas. En filigrane, les Russes et les Syriens sont rendus coupables de sa mort, qu’il s’agisse de suicide ou de «suicide».
Selon sa femme, Le Mesurier venait d’être traité pour un «stress extrême» trois jours plus tôt. Le jour même, comme par hasard, où Maria Zakharova, la porte-parole des Affaires étrangères russes, le traitait nommément d’espion du MI-6, dont «les liens avec les groupes terroristes remontent à sa mission au Kosovo».
Il ne vient pas à l’esprit de l’organe d’hypernormalisation parisien de pondérer l’engagement «humanitaire» de Le Mesurier avec les révélations qui pleuvent sur la compromission de ses «poulains» avec les groupes djihadistes les plus sanguinaires du Moyen-Orient. Ni avec la réception hostile qui leur est réservée par les populations après le départ des terroristes. Pour Le Monde, cette organisation problématique n’est composée que de «secouristes bénévoles». L’hypothèse qu’un service ait pu vouloir se débarrasser d’un «asset» grillé et devenu trop encombrant ne saurait évidemment être envisagée que par des romanciers complotistes.
Pour se faire une idée moins infantilisante et plus réaliste de la situation «humanitaire» en Syrie, mieux vaut lire les rapports des think tanks de M. Erdogan que les journaux de référence parisiens…
A noter que pour le Président syrien Bachar el-Assad, James Le Mesurier, a été éliminé tout comme Abou Bakr al-Baghdadi, car il connaissait des secrets importants.«Je crois qu’après la liquidation de ben Laden et d’al-Baghdadi, toutes ces personnes sont à leur tour liquidées, d’abord parce qu’elles connaissaient des secrets importants. Elles sont devenues un fardeau, leur rôle est terminé. Une fois leur rôle terminé, il est désormais nécessaire de se débarrasser d’elles», a déclaré le dirigeant syrien dans un entretien accordé à Sputnik et la chaîne Rossiya 24
De fait l’ancien officier de l’armée britannique a été retrouvé mort lundi 11 novembre au pied de l’immeuble où il habitait avec son épouse sur la rive européenne d’Istanbul, après avoir apparemment chuté de leur appartement situé au troisième étage or les défénestrations marquent souvent la signature des services secrets. Selon les médias locaux, les autorités turques privilégient l’hypothèse d’un suicide dans l’enquête sur la mort de M.Le Mesurier, mais ont cependant interdit à son épouse de quitter le pays.
Cet ancien officier de l’armée britannique et entrepreneur militaire qui venait d’être accusé par la Russie d’être un espion du MI6 ayant des « liens avec des groupes terroristes », avait fondé les « Casques blancs », une ONG de près de 3 000 membres officiellement connue sous le nom de Défense civile syrienne, créée en Turquie « fin 2012 – début 2013 ». Le groupe recevait un financement de « Mayday Rescue », un organisme à but non lucratif basé aux Pays-Bas, qui était à son tour financé par des subventions des gouvernements néerlandais, britannique, danois et allemand. Selon le journaliste Max Blumenthal, les Casques blancs ont reçu au moins 55 millions de dollars du Foreign Office britannique, 23 millions de dollars de l’Agence pour le développement international, des millions du Qatar, qui a soutenu plusieurs groupes extrémistes en Syrie, dont Al-Qaïda et 32 millions de dollars des USA, soit environ un tiers de leur financement total, dans le cadre d’un programme de l’USAID orchestré par le département d’État d’Obama et acheminé à l’étranger par un entrepreneur de Washington D.C. participant au programme régional syrien Chemonics, de l’USAID. Alors que les Casques blancs se vantent d’être des « secouristes », le groupe a été accusé d’avoir organisé de multiples attaques chimiques, dont un incident survenu le 7 avril 2019 à Douma, en Syrie, qui a servi de prétexte à la Maison blanche pour bombarder les installations et bases gouvernementales syriennes. Mesurier avait dû amasser une petite fortune avant de « se suicider » très tôt le matin, malgré les somnifères ingurgités la veille au soir. Dommage, car on avait eu grâce à lui des news particulièrement comiques, notamment avec cette petite fille que que l’on a pu voir plusieurs fois sauvées ( https://reseauinternational.net/wp-content/uploads/2016/11/syrie-manip-1728x800_c.jpg). Ici «les opposants tués par les cruels Russes» se déplacent sur la vidéo, se frottant le nez (1.28-1.30), se sentant à l’aise mais il semble que la caméra ait été allumée avant de crier «Action !»…. ( https://www.youtube.com/watch?v=DKDFYPNB_7I). Il y a aussi ce photographe égyptien qui avait décidé de se faire connaître sur les réseaux sociaux en publiant des mises en scènes qu’il voulait faire passer pour d’authentiques clichés pris à Alep (ttps://img.over-blog-kiwi.com/0/80/66/34/20161221/ob_420d12_2.jpg)