ET S’IL FALLAIT LES DOMESTIQUER ?

Par Jordi Garriga

En Syrie, quelque 5 000 djihadistes d’origine européenne sont actuellement emprisonnés, dans l’attente de ce que leurs pays respectifs vont en faire. L’origine européenne fait principalement référence à l’endroit d’où ils sont partis et à leurs documents d’identité mais cela ne coïncide pas nécessairement bien sûr avec une longue relation culturelle ou familiale avec l’Europe ! …

Le principal problème concerne la France et la Belgique, qui rassemble la plupart de ces djihadistes, mais aussi l’Espagne, qui comptabilise environ 200 citoyens espagnols, hommes, femmes et enfants, inscrits dans les rangs de l’État Islamique et qui ont commis des actes de terrorisme.

La doctrine qu’on entend pratiquer est celle du retour systématique de ces djihadistes et de leurs familles en Europe, puisque cela permettrait de les contrôler et de savoir où ils se trouvent et qui ils sont … Faut-il avoir peur d’un tel retour ?

Ces djihadistes sont en fait des gens extrêmement radicalisés; membres d’une secte destructrice, ils ont des enfants et personne en peut nous dire ce qu’ils vont faire exactement avec eux. Est-ce qu’on leur demandera si, à partir de maintenant, ils vont se comporter bien, leur demandera-t-on de passer un test ou quelque chose du genre, ou seront-ils laissés pour compte entre nous? Eh bien, personne n’est vraiment capable de nous répondre.

Le cas djihadiste est le cas extrême de l’immigration incontrôlée car nous avons aussi celui des “MENA” (acronyme pour « mineurs non accompagnés », en référence aux étrangers mineurs sans famille présents en Espagne, en particulier marocains) ainsi que tous ces hommes célibataires principalement nord-africains, tous ces groupes informels qui contrôlent aussi le trafic de drogue dans nos quartiers. Toutes ces personnes bien qu’elles ne représentent pas la majorité des immigrants, sont le symptôme visible d’une politique laxiste flagrante et de la négligence de nos autorités. Ne faudrait-il pas dès lors les DOMESTIQUER ?

Nous utilisons ce terme qui peut paraître excessif de la même manière que les progressistes utilisent l’adjectif « migrants » ou “réfugiés” pour parler en réalité de personnes déplacées dans d’autres pays, d’illégaux, de sans papiers. Si certains brisent les barrières entre les espèces et les genres, ne le peut-on pas aussi ? Le fait est qu’il est nécessaire et qu’il sera nécessaire oui, de “domestiquer” celui qui arrive dans notre pays. « Domestiquer » vient d’ailleurs du latin et signifie « de la maison ». Dans ce cas, il s’agit de faire en sorte que quelqu’un qui vienne chez vous, puisse s’y adapter et s’y incorporer en douceur et avec conviction.

Dans les cas de djihadistes, des mineurs isolés, deux facteurs se combinent actuellement pour une cohabitation explosive: d’un côté, un comportement intrinsèquement antisocial, indépendamment de la culture d’origine ou de la culture d’accueil et d’autre part, l’affirmation de différentes échelles de valeurs, dont le cas le plus alarmant demeure la vision et la relation de ces mâles avec les femmes, considérées la plupart du temps comme des “salopes”, des êtres inférieurs dans le meilleur des cas, et dans le pire comme des objets sexuels qui ne méritent aucune considération. Toutes les dernières nouvelles regorgent justement de faits divers d’agressions féminicides de plus en plus sordides mais dont on taît le véritable motif.

On aimerait connaître parfois les critères avec lesquels les collaborateurs humanitaires des mafias de passeurs s’appuient pour transférer littéralement des tonnes d’humanité d’un endroit à un autre sans le moindre soin. Savent-ils ce qu’ils font exactement? Prendre le premier venu, le mettre sur un bateau et hop, on t’emmène en Europe !… Rien ainsi ne sera résolu sur place, rien ne sera sauvé en Afrique, ce n’est donc qu’une illusion fabriquée pour des millions d’êtres humains avec ce genre de pseudo-loterie du blanc-bon-Samaritain, lequel habite et dort dans des quartiers où leurs bénéficiaires ne pourraient jamais se promener.

La meilleure solution consisterait sans doute à établir des barrières solides, des frontières fermées au-delà desquelles seules des sociétés culturelles très homogènes pourraient vivre. Et qu’ils seraient très difficiles à transférer. Dans un sens et dans un autre, on pourrait donner comme modèle de ce qui peut exister s’il y a une volonté de le faire et c’est bien évidemment Israël, la démocratie super cool, voleuse de terres et adepte des grands camps.

Defendre le principe de frontières hermétiques apparaîtrait ainsi la solution pour des pro-israéliens, une solution qui ferait enfin disparaître cette « illusion » avec laquelle des millions de personnes s’embarquent tous les jours comme des fuyards lâches qui renoncent à se battre pour changer les choses chez eux et fuir en Europe. A leur arrivée, le système les embrigade immédiatement avec le droit d’asile pour rediriger toutes leurs énergies vers la migration réussie et non vers la révolution.

Mais si, malgré la fermeture des frontières, il y a encore trop de gens déterminés à entrer en Europe, il faudra pratiquer alors ce que j’ai indiqué précédemment, à savoir la « domestication« , l’installation dans des zones destinées idéalement isolées, des camps de rééducation en quelque sorte, que l’on pourrait qualifier de politiquement correct comme des « colonies de réorientation sociale », où les demandeurs d’emploi ou les demandeurs de nationalité seraient localisés pendant un certain temps pour y être éduqués à la bonne citoyenneté, tolérant les idées des autres, respectueux de la façon d’être du prochain, adoptant les coutumes et les traditions locales, abandonnant toute nostalgie de son origine … Qui accepterait et surmonterait cela, serait le bienvenue. De cette manière, le flux serait radicalement coupé et les “nouveaux Européens”, par leur petit nombre, seraient facilement assimilés.

Le principal obstacle à une telle entrepise est que l’Union européenne elle-même participe actuellement à l’exploitation planétaire de l’immigration qui fait de nous la nouvelle Rome de millions de barbares désespérés. À l’ère de l’empire capitaliste mondial, lorsque les frontières ne peuvent plus être défendues et que la planète se transforme radicalement en un grand marché global, il nous faudra pourtant choisir entre deux opportunités, l’Europe puissance et l’idéal européen, ou plonger à jamais dans l’Égypte ancienne, ne devenir en quelque sorte qu’une civilisation disparue.