L’AVERTISSEMENT DES HINDOUS

GωlgΩth, correspondant de metainfos.fr venu de nulle part

L’Inde, 6e puissance économique mondiale avec une population de presque 1,3 milliards d’habitants, s’affirme aussi du point de vue idéologique. L’expérience gouvernementale du Parti du peuple indien (Bharatiya Janata Party, BJP) entre 1999 et 2004, puis son retour en 2014 (Premier ministre actuel Narendra Modi) souligne une volonté générale d’une affirmation de l’identité hindoue de la part de la majorité de la population (80% de la population est hindou). L’Inde est un patchwork ethnique et religieux, et les tensions inter-communautaires entre hindous et musulmans (14% de la population) sont régulières. L’Inde a été pendant des siècles sous occupation musulmane et le pays s’est morcelé sur le critère confessionnel en 1947. L’Inde est aussi la proie à une guérilla marxiste, le mouvement naxaliste qui frappe dans l’est du pays et recrute parmi les plus déshérités. Souvent mal comprise par les occidentaux, la situation indienne est prétexte à une carricature du nationalisme hindou que complète la collusion en situation de domination coloniale britannique entre des nationalistes indiens et le régime nazi.

Les maison Arktos mène une politique éditoriale allant dans le sens d’une ouverture et d’une meilleure connaissance de ces problèmes. Nous attirons votre attention sur deux auteurs non-indiens : Koenraad Elst (qui est Belge) et Sri Dharma Pravartaka Acharya (un Américain d’origine européenne). Leur contribution est particulièrement constructive, car le premier démonte l’argumentaire de l’ad hitlerum reductio rapidement avancé par des journalistes non-indien pour aborder le sujet du nationalisme hindou, un mouvement qui serait, en raison de l’amalgame avec le système de castes, fasciste par nature. Le second est un programme politique pour un retour du sacré et à un modèle de société traditionnel, respectueux des lois universelles et répondant mieux aux besoins essentiels de l’homme.

Le premier, né en 1959, est titulaire d’un doctorat de l’université catholique de Leuven (1998). Il a séjourné plusieurs années en Inde et s’est imposé comme un spécialiste de la question des relations entre le nationalisme hindou et le nazisme. Il est l’auteur d’une somme en deux volumes sur le sujet (The saffron swastika. The notion of Hindu Facism, Voice of India, 2001), un livre qui fait le point sur un sujet largement nourri de mystifications, en particulier autour de la Société théosophique et la personnalité de Savitri Devi. Son dernier livre sur le sujet, Return of the Swastika. Hate and Hysteria versus Hindu Sanity (Arktos, 2015) revient sur ce sujet d’une manière plus synthétique, grâce notamment à un assemblage d’articles et d’entretiens de l’auteur sur ces questions. Cette mise au point historique, philosophique et politique très critique (le racisme et le colonialisme occidental comme fondements des idéologies prétendument héritées de l’Inde) apporte également un éclairage sur l’état de la droite néo-païenne en Europe. L’auteur défend les mouvements néo-païens, mais condamne la Nouvelle droite (en particulier pour son accointance avec des collaborateurs du national-socialisme et ses idéaux inégalitaires), et en particulier Jean Haudry pour la question des Indo-Européens (Koenraad Elst, promoteur de la théorie du Out of India,  rejette l’idée d’une invasion aryenne, pour lui les langues indo-européennes proviendraient d’Inde). Son travail vise à épurer l’image du nationalisme hindou des influences européennes, dont les traits souvent négatifs sont considérés en retour par  les Occidentaux comme hindous.

Le second, Sri Dharma Pravartaka Acharya, est docteur en études religieuses (université du Wisconsin), il a été un disciple d’un grand maître de l’hindouisme, Sanatana Dharma, et est actuellement le chef du mouvement « Global Dharma Nation ». Son objectif est d’engager une lutte révolutionnaire et non violente pour un retour à la loi naturelle, c’est-à-dire une transformation morale et religieuse sur le modèle des sociétés pré-abrahamiques (en prenant comme fil directeur le modèle de la société hindoue). Une transformation qui serait surtout le fait des individus. Inspiré de la Nouvelle Droite française, ce mouvement se veut ni libéral, ni conservateur (il prône la suppression de la caste des intouchables) : philosophiquement, il rejette les monothéismes, le communisme, l’universalisme radical et défend les religions traditionnelles ou les mouvements de renaissance religieux néo-païens, comme le druidisme ou l’odinisme.  Du point de vue social et sociétal (dans les propositions faites pour la société nord-américaine), il rejette l’immigration de masse, soutient la famille traditionnelle et par corollaire refuse le droit à l’avortement et le mariage homosexuel.  Et, en matière de politique étrangère, il prône la non-ingérence et la non-intervention à l’étranger. Un ensemble de mesures qui pourrait, selon Sri Dharma Pravartaka Acharya, enrayés le mécanisme de destruction des sociétés par le modèle occidental globalisé, et engager un processus d’émancipation des états du modèle international unipolaire.

Cet avertissement des hindous, ce besoin d’un retour à l’ordre naturel des choses sera-t-il entendu ? Il semblerait qu’un peu partout dans la planète des oreilles se font de plus en plus attentives….

Remarque du rédacteur en chef : L’idée d’une non-invasion est défendue par les Européens proches du BJP et du RSS, comme Michel Danino, mais aucune preuve ni linguistique, ni archéologique ne vient étayer cette thèse. A quand une traduction des livres de K. Elst ?

Les deux livres cités dans l’article sont parus aux éditions Arktos :