SPÉCIAL ESPAGNE : SOROS ET LA POLITIQUE EN ESPAGNE

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Jordi GARRIGA, notre correspondant en Espagne

Le 19 décembre, le responsable de la politique économique du parti « Ciudadanos » a félicité George Soros sur Twitter pour sa nomination par le Financial Times en tant que « Personne de l’année ». Exactement comme ceci: « Félicitations à George Soros, »Personnalité de l’année » mérité par @FinancialTimes pour son travail inlassable pour la liberté et les sociétés ouvertes, ce qui l’a exposé à être conspué par le pire de nos sociétés. »

Cet homme en photo de notre une, Luis Garicano (@lugaricano), est professeur d’économie et de stratégie à la « London School of Economics » et professeur invité à la « Chicago Booth School of Business ». Le 29 29 janvier prochain sortira son livre « El contrataque liberal », dans lequel il souhaite réagir à ce qu’il appelle la montée des populismes à la mode des années 30 (!), et le monde imprévisible que construit actuellement la révolution technologique, et ce dans la droite ligne du libéralisme le plus orthodoxe.

Eh bien, cet homme, Luis Garicano va être le candidat au Parlement européen de ce parti. Sans aucun doute, « Ciudadanos » et « Podemos » semblaient vouloir promouvoir une nouvelle politique en Espagne, alors qu’il ne s’agissait en réalité que d’un simple changement de génération.

La plaisanterie est qu’en Andalousie, la présidence changera de main, après 36 ans d’hégémonie sociale-démocrate, dans une coalition PP-Citoyens soutenue par VOX …

Cela pourrait être anecdotique si ce n’était pas que le 27 juin 2018, selon diverses sources, le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, et Soros se seraient rencontrés au palais de la Moncloa. Le contenu de la réunion est ignoré, mais nous connaissons tous le modus operandi de ce financier international. Nous ne savons pas si cela a quelque chose à voir avec la vente, il y a quelques jours, de la société espagnole qui a fabriqué le seul satellite d’espionnage hispanique…

Et remontant dans le temps, il est bon de rappeler que le président regional catalán en 2004, Artur Mas, qui après va promu le prétendu « processus d’indépendance » catalan, avait embauché pour l’action internationale de son gouvernement le lobby international « Independent Diplomat », fondée par le diplomate britannique Carne Ross, lui-aussi financé par Open Society Foundations, l’une des sociétés prétendument philanthropiques de Soros. C’est la même société qui a créé le cadre juridique de l’autodétermination du Sahara occidental – ancienne colonie espagnole – du Sud-Soudan et du Kosovo. Il a également conseillé les rebelles syriens confrontés au président Assad en 2013.

Les populismes en Europe et leurs prétendus antagonistes libéraux semblent donc bien être parfois les marionnettes du même guignol…